Pluie

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Ils roulèrent une vingtaines de minutes avec la voiture du Docteur avant d'arriver au niveau du petit panneau jaune qui indiquait le petit chemin de terre, le Médecin tourna et s'arrêta devant le cabanon. 

- C'est ici ? Dit-il en se tournant vers Louise. 

- Oui ! Dit-elle sans prêter attention à son visage légèrement inquiet qui voulait dire : "mais c'est une cabane ! " "je sais que c'est une cabane mais une cabane à moi ! "pensa celle-ci. 

elle commença à détacher sa ceinture de sécurité et il se précipita dehors pour faire le tour de sa Mercedes et ouvrir la portière, Louise senti le rouge lui remonter aux joues.

- Vous n'êtes pas obligé de faire ça à chaque fois vous savez ? Reprit-elle gênée en sortant du véhicule.

- C'est important pour moi. Répondit le Docteur naturellement. 

Il referma la portière pour se diriger cette fois-ci vers le coffre, il l'ouvrit et en ressorti son sac ainsi que sa veste, puis il fila vers la porte d'entrée et Louise le suivait du regard puis se hâta de le rejoindre en le voyant faire signe d'ouvrir. Louise était un peu déstabilisé par le comportement du Docteur, d'habitude un homme comme lui serait resté au chaud dans sa voiture et aurait tout au plus attendu de la voir bien rentrer, mais le Docteur Cullen était vraiment d'un autre temps, il était beaucoup plus prévenant que les autres hommes de cette génération.. exactement ! c'est comme si il venait d'une tout autre génération, se dit-elle.

Elle était maintenant à sa hauteur et ouvrit la porte non sans l'habituel coup de pied, Il entra et déposa le sac et sa veste au pied de la méridienne.

- J'ai une question. Dit-il en balayant la pièce du regard.

- Dites-moi. Fit Louise qui s'attendait à un jugement sur sa maisonnette.

- Comment vous rendez-vous au lycée d'ici ? Nous sommes assez loin de l'école et je ne vois ni voiture ni moto ni vélo... S'enquit celui-ci, ce qui surpris Louise.

- D'où sortez-vous cette perspicacité ? 

- Je suis médecin, analyser est mon travail. Fit-il en lui souriant. 

- Et bien je marche, c'est tout. Répliqua la jeune femme.

Il la regarda bizarrement.

- Vous voulez dire que vous marchez jusqu'au lycée sans prendre le bus ? Fit celui-ci étonné. 

- C'est ça. Répondis-t-elle de manière détachée.

- Mais c'est de l'autre côté ! ça doit vous faire... 

- 50 minutes si je m'active. Coupa celle-ci.

- C'est bien long... Remarqua-t-il en parlant dans sa barbe. 

- Vous voulez peut-être un verre d'eau ? Proposa Louise pour changer de sujet.

- Oh non, je suis attendu à la maison, je te remercie quand même Louise. Il se dirigea vers la porte avant de se retourner une dernière fois. C'est charmant chez toi. Fit-il en offrant un dernier sourire.

- Ah merci ! Fit-elle en le saluant de la main alors qu'il ouvrait la porte et rejoint sa voiture. 

Le moteur redémarra aussitôt et les fards de la Mercedes s'éloignèrent pour s'évanouir dans l'obscurité de la nuit, à cet instant elle pris une énorme inspiration comme si elle venait de courir un marathon, sans s'en apercevoir elle a bloquée sa respiration du au malaise qu'elle ressentis dès l'instant où il entra chez-elle.

- J'ai cru qu'il ne partirait jamais ! 

Pas qu'elle n'aime pas le Docteur Cullen, non ! c'est juste qu'en sa présence elle se sentait impressionnée et timide, elle fit tous les efforts du monde pour conserver son attitude forte et sarcastique, mais ça devenait de plus en plus dur aussi longtemps qu'il restait avec elle, la tension était insoutenable, c'est la première fois qu'elle ressentait ça de sa vie, et puis c'est idiot, elle ne le connais pas plus que ça, alors pourquoi est-ce qu'elle ressentait ça ? d'un inconnu ?  D'ailleurs il vient de me tutoyer ? il ne l'avait encore jamais fait... Se dit Louise en regardant à l'extérieur.

Brillons sous le soleil (En réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant