Enfin seule

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Info :
J'ai sortie une nouvelle histoire sur mon compte sous le titre de "Les fins D'araënn" (fanfic avec Thranduil des films du Hobbit) je vous laisse aller jeter un coup d'œil si vous êtes curieux et merci de lire mon récit, bonne lecture.

Ekko Kin.


Dimanche 4 Septembre 2022 10h32 :

Une petite fourgonnette blanche s'immisce dans la forêts de sapin, elle monte, tourne, accélère puis freine sur les collines et les virages du paysage... À son bord se trouve deux personnes. 

Au poste du conducteur on peut apercevoir un homme, la quarantaine bien tassée, une moustache brune bien fourni, des cheveux quelques peu dégarnis au sommet de son crâne. Vêtu d'une chemise à carreau rouge, typique de c'elles que portent les bûcherons du coin, un vieux jean taché de peinture ainsi qu'une paire de botte en cuir qui ont elles aussi bien vécue. L'homme semble concentré sur la route, il a le visage fermé et les deux mains tenant fermement le volant. 

En revanche sur le siège passager, une jeune silhouette beaucoup plus fine est installée, une femme d'1M70 regarde le paysage défiler à travers la vitre, les cheveux courts légèrement ondulés s'arrêtant à la jointure de son cou et de sa tête de couleurs bruns voir noir tellement ceux-ci étaient sombre, les yeux bleu, le tint blanchâtre et sur son visage on pouvait facilement remarquer quelques tâches de rousseurs disséminées sur ses joues, habillé d'une marinière à manche longue aux rayures rouge et noir, d'un bonnet, un perfecto, un jean et d'une paire de Timberland de la même couleur, celle-ci semblait être pensive.

Aucun des deux occupants n'était enclin à échanger quelques mots, l'ambiance était froide, la radio était éteinte, aucune musique ou la voix d'un présentateur.. seul le bruit du moteur et les quelques gouttes de pluie qui s'échouaient sur le pare-brise meublait ce silence de plomb, soudain le paysage anciennement fait de sapin à perte de vue devint maintenant une ville et l'homme échappa enfin quelques mots.

- Nous sommes arrivés à Forks, fit le conducteur avec monotonie.

- Déjà ? ,suivi aussitôt la jeune femme quelque peu enthousiaste visiblement soulager que se silence se brise... 

Après un petit regard sur le conducteur le silence se réinstalla, l'ambiance qui était froide laissait maintenant planer un certain malaise.

- Louise, est-ce que tu peux me guider jusqu'à ta nouvelle adresse s'il te plaît ? Reprit l'homme le regard toujours porté sur la route.

- Oui bien sûr, j'avais complètement oublié que tu n'étais jamais venue par chez-moi, prends à droite et poursuit tout droit pendant 500M, ensuite au panneau jaune tourne à gauche et nous devrions être arrivés, fit Louise.

- Entendu.

L'homme suivit les indications à la lettre, puis arrivé au panneau jaune, il tourna à gauche sur un petit chemin de terre et s'arrêta net devant une maisonnette dont les peintures de la façade étaient encore fraîches, la modeste demeure était d'un vert très foncé se fondant particulièrement bien avec les sapins qui l'entourait, elle devait faire pas plus de 40m2 et était composée de 3 fenêtres, la première donnait sur ce qui semblait être une cuisine, au dessus de celle-ci une chambre sur mezzanine et en bas à droite la troisième et plus grande fenêtre donnait vue sur un modeste salon.

La jeune femme sortie de la fourgonnette, ouvrit le coffre et prit 2 gros sac de voyage qu'elle porta péniblement.

- Laisse ! fit l'homme un peu rustre en s'emparant des sacs.

- Merci, je vais ouvrir la porte. Restes un peu si tu veux, j'ai de quoi faire du café. Proposa Louise.

- Ne t'en fais pas vas ! j'ai beaucoup de choses à faire aujourd'hui, un verre d'eau sera suffisant. Fit l'homme.

- Ah ! ok... Répondit celle-ci avec malaise.

Louise prit ses clés dans la poche de son perfecto et ouvrit la porte branlante en prenant soin de donner un petit coup de pied sur celle-ci pour faciliter l'ouverture.

La pièce était soigneusement rangée et nettoyée, au rez-de-chaussée sur la gauche se trouvait la cuisine, elle était de couleur bleu nuit pour les placards, crème pour les murs et en bois brut pour le plan de travail, devant se trouvait un mini bar accompagnée de deux chaises hautes servant de table à manger visiblement pour optimiser l'espace, en hauteur se trouvait la mezzanine servant de chambre à coucher et qui était pourvu d'une simple commode en bois dans un style scandinave et un matelas deux places posé à même le sol. De nouveau au rez-de-chaussée, sur la droite était agencé le salon, un grand tapis cuivré de seconde mains prenait place sur le parquet, accompagné d'une méridienne en velours côtelé couleur crème avec quelques vielles griffure de chat sur le bord.., un plaid et un petit coussin rejoignant parfaitement la couleur du tapis, sur le mur du fond était installé une bibliothèque partiellement remplie. Entre la cuisine et le salon se trouvait une porte donnant sûrement sur la salle de bain et les toilettes.

- Je m'attendais à plus... Fit l'homme avec hésitation après avoir étudié l'espace consciencieusement. 

- Rustique ? rétorqua Louise; Et bien je pensais aussi, mais j'ai réussis à dégoter des pépites en ameublement pour quelques brouettes.

- Combien en tout ? fit l'homme intrigué en posant les sacs sur la méridienne.

- 637$ ! dit Louise d'un ton victorieux.

- 637$ ???! s'exclama le Monsieur, comment ?!

- Tu te souviens de la boutique de décoration qui vendait des meubles d'occasion où j'ai travaillé il y a deux ans ?

Il fit oui de la tête avec hâte, elle sourit.

- Et bien ils ont fermé et ils devaient absolument se débarrasser de leur stock donc ils ont tout mis à moins 80%.

- Tu as fais une belle affaire, fit aussitôt celui-ci en regardant une nouvelle fois la demeure.

- En effet ! tiens ton verre d'eau, fit Louise en posant le verre sur le mini bar.

- J'avais un peu peur que tu ai à survivre dans cette cabane, mais je suis étonné de voir que tu as fais du bon travail, je ne m'attendais pas à ça de toi. Reprit l'homme en buvant son verre d'une traite.

- Merci Henry. Reprit Louise en regardant l'intéressé se presser, son regard affichait une expression un peu déçu. 

- Bien, je ne voudrais surtout pas être en retard, je dois vraiment filer, en tout cas Louise. Bien que ton séjour dans notre famille fut bref et compliqué.., balbutia celui-ci en détournant le regard, sache que notre porte sera toujours grande ouverte pour toi et n'hésite pas à nous appeler Myriam ou moi au moindre soucis. Dit Henry sans prendre de pause dans sa phrase, visiblement gêné par ce genre de déclaration sentimentales.

- Heu.. merci ! oui et puis je ne suis pas si loin de Clallam Bay, je vous rendrais visite. Enchaîna Louise tout aussi gênée de la situation sachant d'avance qu'il y a peu de chance pour qu'elle le fasse.

L'homme regarda Louise, se demandant si il devait l'a serrer dans ses bras, serrer sa mains ou déposer un baisé sur son front, mais il semblait à des années lumières d'une interaction affective sans que cela le mette mal à l'aise et il décida de poser (maladroitement) sa main sur l'épaule de Louise et l'a tapota en signe d'adieux.

- Bon, bah..à très vite alors ! Fit l'homme en se retournant vers l'entrée.

- Oui voilà.., souffla Louise un maigre sourire aux lèvres.

Sur ces dernières paroles embarrassées, Henry sortit de la demeure précipitamment, claqua la porte derrière lui et reprît le volant de sa fourgonnette, le bruit de c'elle-ci s'éloignait de plus en plus.., laissant à présent place aux doux sons de la nature que Louise apprécie tant.

- Mmh enfin seule... Fit la jeune femme en prenant une grande inspiration et en balayant du regard ce qui était à présent son nouveau chez-sois de ses yeux bleu océan, pleine de mélancolie mais aussi de joie. 

Brillons sous le soleil (En réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant