Chapitre 4 : Supplices

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- Quoi ?

Lucas était affolé.

- Elle ne respire pas ?

Au moment où il toucha ma main pour vérifier mon pouls j'ouvrais automatique mes yeux. Ce qui lui fis bondir en arrière d'une vive énergie.

Contrairement à moi qui me relevais très lentement : j'avais les membres engourdis. Nos regards se croisaient désormais.

- Salut, tenta-t'il.

Je ne répondis pas.

Il détourna le regard le regard tout en pointant l'armoire d'un air gêné.

- Ça serait vraiment sympa si tu essayais de porter quelque chose.

On échanga nos regards pendant un bon moment.

- T'es qui toi d'abord et que-ce que tu fais dans ma chambre ?

- Ah! Parce que tu n'es pas censé le savoir ?

Il restait là interloqué. Comme s'il ne comprenait pas ce que je disais.

- Bouge pas, fit'il enfin.

Il sorti rapidement de la pièce.

Je restais seule dans la pièce, debout. La chambre était plutôt grande. Un grand lit qui devait suffire au moins trois personnes. Mais vu le bazard j'en conclu qu'il dormait là seul.

Le bruit de la porte interrompit mes pensées. Le regard détourné, il me tendit des vêtements.

- Ils sont à ma tante. Mais elle est n'est pas très grande. C'est à ta taille je crois.

Il avait raison. Fallait vraiment que j'enfile des vêtements je commençais à avoir très froid.

Je les prenais donc.

- Tout à l'heure, t'avais pas répondu à ma question, dit-il très calme.

Je ne répondais pas. Portant le dernier vêtements qu'il restait, je couru vers le miroir qui se trouvait près de la fenêtre.

J'étais dans une robe moulante brune, tissé au coton, au manche longue et très confortable.

J'avançais lentement. Comme il était assis, je me penchais vers lui une main sur le genoux et l'autre sur la hanche. Mon visage était si proche du tien que je pouvais voir mon reflet aussi nettement.

Je me retournais vers la porte de sa chambre.

- Merci pour les vêtements et tous. À plus tard.

- T-Tu vas où ?

- Bah dans un commissariat de police je sais pas où je suis là.

Il ne bouga pas.

- Si si, je leurs parlerais bien de notre p'tite rencontre.

- Fais pas ça je t'en pris!

- Alors si tu sais quelque chose sur la manière dont j'ai atterri dans ta chambre c'est le moment de le dire. Tu bosses pour quelqu'un ? T'avais des complices ?

Des larmes lui montait dans les yeux. Il s'était carrément mis à genoux.

- Je te jure que je suis rentré chez moi juste après les cours! Puis tu dormais là c'est tout! Moi j'ai rien fait.

- Si tu dis que tu n'y es pour rien t'as aucune raison de t'inquiéter. Je raconte juste ce que j'ai vécu à la police, ils vont s'occuper de mon cas, trouver les vrais coupables, et bien comprendre que tu n'y es pour rien. Cal...

-Tu ne comprends pas ! Il hurlait.

- Tu ne sais pas dans quel merdier ma vie est déjà foutue ! Ma réputation dans le quartier, à l'école, partout ! Rien ne va. Même ma tante qui a pourtant réussi dans sa vie en souffre à cause de moi.

Il me regarda les yeux humides. Ça me fesais mal de le voir comme ça.

- Alors si on apprend que j'ai été impliqué dans une affaire de... Ça sera la fin de mon existence.

J'avais mal pour lui. Mais j'étais désolée. Je ne savais pas où j'étais, je ne connaissais pas ce type. En plus de ça j'étais nue pendant mon sommeil. J'étais très nerveuse et je voulais vite rentrer chez moi. Je me retournais et agrippa le poignet.

- Lucas Robinson.

- Quoi ?

- C'est mon nom. Ça aidera tes amis à trouver des pistes rapidement non ? Ma vie est déjà fichu alors je ne vois pas pourquoi je lutte. Peut être que ton acte ne fera que me délivrer.

J'ouvrais la porte.

- Et toi je peux savoir qui tu es ?

Le visage toujours calme j'étais prête à répondre.

- Je suis...

Ma bouche resta en suspense. Je me retournais vers lui le cerveau en feu et les sourcils froncées. Un instant passa. Deux.

Et ma dernière phrase le fit encore plus pâlir :

- Je n'ai aucune idée de qui je suis.

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