Rédigée le 25/09/2024, A Paris.
Rapport de ******** *** ****,
Dossier ******
PIN confidentiel : ******————————————————————————
J'allumai la platine d'un geste brusque et posa avec force le disque que j'avais retiré de sa magnifique pochette. Je voulais absolument l'écouter au plus vite. Le son commença a sortir de ma chaîne Hi-Fi.
« When the night has come
And the land is dark... »
Je l'ai enfin entre mes mains, le disque de Ben E. King et de sa magnifique chanson « Stand by Me ».
J'augmentai le son rapidement et me servit un verre de vin rouge.
Soudain, un bruit sourd se fit entendre à l'étage du dessus. Comme un poids lourd qui s'affalait d'un coup.
Je ne m'inquiéta pas plus que ça, j'avais l'habitude d'entendre ce genre de bruits tout autour de mon appartement, les murs sont trop fins.
La nuit se déroula sans problème particulier.
En me levant, j'allai aux toilettes puis je pris mon petit-déjeuner et... On était dimanche, je fus soulagé, et j'allai acheter du pain à la boulangerie.
Cependant, tout était particulier, en effet, les gens avaient comme une crainte en me regardant. Comme si que j'avais fait quelque chose de mal.
« Ce n'est pas très grave » pensais-je. « Je devrais me concentrer sur mon travail ».
En rentrant, voulant accéder à mon étage, je vis 3 policiers descendre accompagnés de médecins légistes, des sachets à la main. Les yeux écarquillés, j'avais bel et bien vu un couteau, dans un de ces deniers, mais il n'avait rien de particulier, pas de sang ou de taches en tout genre, juste un couteau.
En revanche, il y'avait des bouts de verre, tachetés de liquide rouge virant au bordeaux.
La crainte des gens du quartier étaient sûrement liés à ce qu'il s'était déroulé en haut. Prétextant connaître la potentielle victime qui pouvait se trouver juste en haut, la police me laissa monter les escaliers, et de loin, je vis l'horreur. Un corps allongé, le crâne en sang et une feuille : « Je suis près de vous, que vous le vouliez ou non ».
Mon sang ne fit qu'un tour, avant qu'un autre policier me força à descendre :
- Qui est l'incompétent qui vous a laissé monter ?
- Euh... Je ne sais pas monsieur l'agent, un de vos...
- Cadet Smith, rien de nouveau sous le soleil, il fait que des conneries celui-là.
- Je vais descendre, ce n'est pas de sa faute...
- Barrez-vous !
Il était grossier. Je m'en rappelle comme si c'était hier, c'était un personnage *CENSURÉ*- Arrêtez vous, continuez d'écrire tout ce que vous avez ressenti sur le moment. Nous voulons la vérité.
- Oui.
Le soir, je remis la musique de la veille pour oublier ma journée et surtout parce que je n'en avais pas assez profité la veille.
« And the moon is the only light we'll see
No, I won't be afraid »
C'était un délice. ce soir là, j'ai pu l'écouter en entier, et le quartier n'avait pas connu de meurtres. Le lendemain était plus heureux que la veille.
Cependant à 19h, j'avais reçu une lettre, anonyme,
Qui disait : « Chassez le monstre ».
Les gens étaient devenus fous. Ils se perdaient dans leur peur et dans leur désespoir et je trouvais un charme certain à cela. Effectivement, ça m'inspirait. Bien que je ne validais évidemment pas tous les meurtres. Je me posais la question suivante : Qui sera le prochain à mourir ? Serait-il possible que je sois la prochaine victime ?