Un Noël à Montpellier

Cauchemar

28 mars 2017

En ce mois de mars particulièrement chaud, les premiers rayons de soleil commencent à percer la brume.

Je jette un coup d'œil à ma montre. Dix minutes se sont écoulées depuis que je suis arrivée, et je constate qu'il a du retard. Je déteste les personnes qui ne sont pas ponctuelles.

Je souffle, en sortant de la voiture et m'avance vers cette grande maison datant du XIXème, que je suis censée visiter." Elle est magique" m'a-t-il dit. Mais ce que je remarque surtout, c'est qu'elle doit être hors de prix !

Je m'approche en jetant un coup d'œil rapide à travers l'énorme portail et aperçois, dans ce jardin arboré une grande piscine couverte qui doit faire la taille de notre logement actuelle. Dans un coin une balançoire, ainsi qu'une cabane perchée dans les arbres. Les propriétaires doivent sûrement avoir des enfants.

Je zieute à droite, à gauche pour observer l'environnement. Je dois bien avouer que la tranquillité du lieu et le sans vis-à-vis est agréable. C'est exactement ce que finn veux. Mais à quel moment il a pensé que nous avions les moyens de nous payer ça ?

- C'est la maison de nos rêves.

Je me retourne en entendant cette voix.

- Finn ? Je fronce les sourcils quand il s'approche pour m'embrasser.

- Surprise !

- Je ne comprends pas.

- J'ai décalé mes heures de travail pour être avec toi, pour la visite.

- Murphy a bien voulu échanger finalement ?

- J'ai eu du mal, mais oui, il me prend la main, on y va ?

- Le gars de l'agence n'est pas encore arrivé, lui fis-je remarquer.

- Si, regarde, il est à l'intérieur.

Mince.. Je n'avais pas remarqué qu'il m'attendait dans un coin. Moi qui fulmine dans ma voiture depuis 20 minutes...

✮☃︎✮

- Comme vous avez pu le remarquer en arrivant, la façade a été refaite il y a quelques mois, nous dit-il en montant les escaliers, les fenêtres ont été changé pour du double vitrage, il y a deux ans, et...

Je me décroche mentalement de la conversation et rentre directement dans la première pièce à l'étage. Cette chambre est impersonnelle. Des nuances crème, recouvrent les murs, un lit avec une parure en velours, orné de coussin blanc. Un tableau représentant le paysage du sud avec les vignes, et une armoire datant de ma grand-mère. Je ne m'y sens pas du tout à mon aise.

- Ça va ma puce ?

Je sursaute en entendant sa voix. Je n'avais pas remarqué qu'il m'observait depuis l'encadrement de la porte.

- Où est l'agent immobilier ?

- Je lui ai dit de nous laisser seuls un petit peu, il se rapproche et prend mes mains dans les siennes, qu'est ce qui te chagrine ?

- Comment ça ?

-  Je te connais mon ange, dès qu'il y a quelque chose qui ne va pas, tu te renfermes et ne dit pas un mot.