Chapitre 37

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Pendant qu'Harry et le trio se battait contre Ombrage et sa violence récurrente, j'investiguais sans vraiment me soucier qu'elle me tombe dessus. J'ai plusieurs fois utilisé l'excuse que j'étais déjà collé avec Rogue, ce qui la ralentissait. Je souris intérieurement. Elle semblait légèrement impressionné par lui. Son regard sombre et parfois sa posture le rendait en effet intimidant ! Je venais pour faire mes devoirs ou pour continuer d'avancer ma potion. Il ne disait rien, acceptant de partager son espace de travail avec moi. Mais souvent je sentais son regard posé sur moi.
-" Ouf ! J'ai enfin terminé !" dis-je après avoir longuement écrit  une dissertation à rendre à ma directrice de Maison. Il leva le nez et haussa un sourcil.
-" Williams, allez-vous venir ce soir pour aider Potter ?" me demanda-t-il brusquement. Car en effet, j'avais pu assister à chaque leçon d'occlumencie, mais je savais d'hors et déjà qu'il allait avoir sa vision ! je craignais ce moment, car je voulais absolument que son Parrain ne meure pas ! Ce moment m'avais choqué.
-" Si vous souhaitez de ma présence ! Sinon... je peux vous laisser ! je vous fais confiance !" répondis-je calmement.
-" Pourquoi voulez-vous réellement que je lui apprenne ? Il est mauvais !"
-" Certes mais je suis sûre que malgré ce petit défaut, ça l'aidera !" Il croisa les bras alors que je regardais ma liste de devoirs à faire. Le silence me fit lever la tête. il semblait pas convaincu, me faisant soupirer intérieurement. Il ne pourra pas comprendre ! C'était surtout pour que plus tard,ils puissent s'entre-aider ! 
-" Williams je vous dis que vous êtes étrange, que cachez-vous réellement !?" s'exclama-t-il. Ma réponse ne lui avait pas plût ? J'étais surprise, j'étais décontenancé.
-" Moi ? Je ne cache rien ! Pourquoi voulez-vous que je cache quelque chose ? je ne suis qu'une adolescente Professeur !" protestais-je. il se leva avec une telle rapidité que je n'eus pas le temps de bouger. Il se retrouva face à moi. Son regard était scrutateur, je me sentis totalement gênée. Je finis par détourner la tête.
-" Williams que préparez-vous ?" me demanda-t-il susurrant entre ses lèvres minces et dures. Je me raidis au ton de sa voix.
-" Je n'ai encore rien fait !"
-" Donc vous préparez quelque chose ! Je vous assure que si vous faîtes la moindre sottise, je vous le ferai regretter !" siffla-t-il sur un ton pesant. Je plantais mon regard dans le sien.
-" Et vous donc ? Peut-on dire la même chose de vous ?" murmurais-je. C'était un duel, et sa main soudain attrapa mon col et la table se renversant, brisant l'encrier et faisant tomber mes feuilles. Je l'avais mis dans une fureur noire et je savais pourquoi. Toujours le même sujet ! Son passé noir.
-" Oseriez-vous me menacer ? Vous une gamine ?" son regard était féroce et il brillait durement.
-" Dans ce cas, ne me menacez pas !" je saisit son poing pour qu'il me lâche. Il finit par brutalement, me repousser en arrière, me faisant trébucher. Il s'avança à nouveau et me poussa encore en arrière. Le bruit des tabourets qui s'entrechoquaient, me fit comprendre que j'allais devoir trouver une ruse pour m'extirper de là !
-" J'ai juste envie de fouiller dans votre tête... savoir ce qui se cache ! Que préparez-vous !?" Et mon dos se cogna contre le mur, sa main se tendit et claqua près de moi.
-" Professeur..." dis-je, sentant la panique me figer.
-" Williams... Ne pouvez-vous pas rester sagement... et vous taire ?" demanda-t-il brusquement. Je fronçais les sourcils.
-" Je ne ..."
-" Vous êtes si insolente... Vous êtes une Serpentard, mais on dirait que vous crachez dessus !"
-" Je suis une Gryffondor !" répliquais-je, glaciale. ça y est il remettait sur le tapis !
-" Vous êtes une Serpentard !!" Je sentis l'énervement monté. Et je le repoussais violemment en arrière, puis je passais près de lui, le visage fermé, les sourcils froncés.
-" Si Potter est en danger, Williams, restez ici ! Laissez le aller où il doit aller !" me lança-t-il. Je ramassais mes affaires récupérant juste mes feuilles heureusement pas tâchés par l'encre qui avait coulé sur le sol. Puis je quittais la pièce, claquant la porte rageusement. Il me rendait folle ! Mon coeur battait à rompre. Pourrais-je lui dire réellement un jour que je veux le sauver ? Je me massais le front et sortis de cette cave. Quand brusquement, je vis un rassemblement et des cris de joie. Pourtant... au loin je vis Harry s'effondrer sur le sol. Je compris que s'était l'indice que j'attendais tant !  Je m'éloignais rapidement, et posais mes affaires dans le dortoir. Hermione arriva en courant.
-" Filya aide-nous ! Harry a eu une vision ! Son parrain entrain de se faire torturer par Lui !" s'écria-t-elle au bord de la crise de nerf. Je me tournais vers elle et pinçais les lèvres. que faire ? Le laisser y aller ? Dois-je l'accompagner ? Si je lui dis que c'est une fausse vision, il ne me croira pas et pire aura des soupçons !
-" Où est-il ?" demandais-je doucement. Elle m'indiqua la salle commune où une partie des Gryffondor qui le soutenait étaient autour de lui, comme Ginny. Ils me regardèrent passer.
-" Harry... où se trouve-t-il réellement ?" demandais-je, fronçant les sourcils d'inquiétude en le voyant très pâle.
-" je ne sais pas ! un couloir sombre... des portes..."
-" Il y avait quelque chose d'écrit sur les portes ?"
-" Filya ! Tu ne vas pas commencer !? Il faut prévenir Albus !" s'exclama Hermione. Je ne dit rien.
-" On ne peut pas le contacter... et tu sais pourquoi !" dis-je froidement.
-" Département des Mystères !" la phrase coupa toute future dispute, ce qui m'arrangeais.
-" Bon..." Je me redressais.
-" Va falloir trouver le moyen d'y aller !" dis-je essayant de réfléchir.
-" Filya ! C'est... faut pas que tu y aille ! Il a clairement demandé à Sirius des informations sur toi !" la main qui retint mon poignet me fit sursauter.
-" Filya !! Bon sang écoute moi !!" hurla le Survivant. Mon réflexe fût celui de lui arracher mon poignet avec force et violence. Le silence, et les regards braqués sur nous. Harry finit par se rendre compte de la violence qu'il avait utilisé. Il était presque choqué de ce qu'il pouvait provoquer et je me sentis honteuse de le laisser dans ce sentiment là.
-" Je suis désolé... je suis... juste inquiet ! Tu en as déjà trop fait ! Cette fois ça sera quoi ?" murmura-t-il se massant le front. Je fermais brièvement les yeux, pour reprendre mon calme et lui répondit doucement.
-" J'irais ! Tu n'as pas ton mot à dire ! Si c'est pour sauver Sirius !" Il me fixa perdu et enfin je quittais la salle commune, essayant de me détendre au maximum.
C'était si difficile que ça hein ? je laissais mes larmes m'échapper. Ah pourquoi  je me sentais aussi impacté !? Bon sang !! je frappais le mur de mon poing, pour stopper ce déferlement de colère. Je finis par  laisser mon dos se cogner contre le mur de pierre et je me laissais glisser contre, pour me replier et sanglotais. S'était si dur... je n'aurais jamais imaginé a quel point je devais garder en moi mes émotions... me contrôler, ne pas craquer ! Je devais le faire parce que j'étais une fichue Gryffondor ! Mais j'étais une Serpentard aussi ! je devais continuer de m'accrocher. Des pas arrivèrent et doucement, une présence s'installa près de moi.
-" Je suis désolé... j'ai été trop... dur... je n'arrive pas à gérer ma colère ! je me sens... si faible ! Alors j'accepte ton aide Filya ! Mais ne prends pas de risques inutiles !" me murmura Harry. Je finis par lever la tête et lui offrit un sourire malgré mes larmes. Bon sang !
-" Je t'aiderai jusqu'au bout Harry !" murmurais-je, la voix cassée. Il me fit un sourire hésitant et me serra doucement dans ses bras. On parvint à s'apaiser, avant que finalement, on retourne dans nos dortoirs respectifs. Le plan venait d'être établit ! Le groupe continuera de s'entraîner, et moi je trouverai le moyen d'avertir Albus. Le seul moyen... était... Severus ! Je savais qu'un moment il fallait que je l'affronte encore une fois, malgré que j'étais au bord de la crise cardiaque. Je toquais à la porte, et soudain, une main s'abattit sur mon épaule.
-" Tu lui veux quoi à mon directeur de maison ?" siffla la voix de Drago contre mon oreille. Je me défis de sa poigne.
-" ça t'intéresse maintenant ? Je suis étonnée !" répondis-je d'une voix acerbe. Il ricana.
-" D'ailleurs, je dois t'amener voir Madame la Directrice ! Elle te soupçonne de provoquer le chaos au sein de l'école ! Donc tu va me suivre gentiment !" me lança-t-il, offrant un sourire moqueur. Je le fixais et finis par abandonner. Si je ne pouvais pas voir le professeur de Potions... alors je devais trouver un autre moyen ! Mais lequel !?
Je le suivis rapidement, sans me répartir d'un visage froid.
-" Je sais pas ce que tu fous avec mes parents Williams... mais tu devrais faire gaffe de ne pas jouer sur deux tableaux !" me dit-il sur un ton mielleux. Je grinçais des dents. Oh vraiment ?
-" Je me passerai bien de ton conseil Malefoy ! Ce que je fais est strictement personnel et ne te concerne qu'en dernier recours !"  Il se figea et fit volte-face avant de me regarder, le regard rempli de colère.
-" Comment t'a pu convaincre mon père de te faire confiance !? T'es qu'une sang... Une moldue ! Qu'est-ce qui l'a impressionné !? Ta magie !? T'es juste avantagée mais si tu n'avais pas ça, tu serais une pauvre fille qui ramperait à nos pieds !" et ce qu'il me dit, me fit rire.
-" Tu comprendra un jour Drago, que cette pensée... te rendra plus ridicule et que tu ne pourra pas être accepté partout, si tu veux réussir ! Change et ensuite reviens me voir ! Parce que ce pouvoir, j'ai souffert pour l'obtenir ! Toi tu serais entrain de pleurnicher ! Moi je l'ai accepté !" Je m'étais rapprochée de lui et nos visages étaient à quelques centimètres. Il eut un mouvement de recul.
-" il y a une contre-partie non ?" demanda-t-il, choqué de ce que je venais de dire. J'eus un sourire en coin et passais devant lui.
-" Comme toujours... le truc... c'est d'assumer cette contre-partie ! Même si ça doit te coûter la vie ! Mais je pense que tu n'as pas suffisamment de culot pour faire une chose pareille ! Peut-être en grandissant ? mmmh... tu sera toujours aussi détestable non ?" dis-je, faisant mine de réfléchir. Il grogna et ouvrit la porte.
-" Miss Ombrage, voilà Williams !" la femme se tourna alors qu'Harry et le groupe était acculé.
-" Ah ! A la bonne heure ! Voilà que je vous attendais Miss Williams ! Asseyez là sur cette chaise !" ordonna-t-elle froidement, le regard brillant et vicieux. Malefoy, me poussa sur la chaise, Harry écarquilla les yeux sous le choc.
-" Bien... Miss Williams... je me doute bien que vous êtes l'investigatrice de tout ceci, donc je peux rester clémente si vous avouez ce que vous êtes entrain de préparer ! Même si ça dois passer par la douleur me comprenez-vous ?" me glissa-t-elle, posant le cadre avec le ministre de la magie. Je la fixais sans ciller.
-" Vous croyez sérieusement que je vais vous dire ce qu'on prépare ? Et d'ailleurs vous risqueriez de dépasser votre position... qui n'est qu'employée du Ministère."
-" SILENCE !!!" elle me gifla, me faisant sursauter. Elle venait de me frapper !?  Soudain, la porte s'ouvrit alors qu'elle allait lancer un doloris. Je vis Severus au seuil, le regard calme, froid.
-" Vous m'avez demandé Miss Ombrage ?" demanda-t-il sans une once d'intérêt pour ce qu'il se passait. Je poussais un soupir.
-" Patmol... est détenu par eux !" prononçais-je. Il fronça les sourcils et fit mine de ne pas comprendre, mais je savais qu'il allait aussitôt prévenir Albus !
-" Qu'est-ce qu'elle raconte à la fin Rogue !?" s'écria Ombrage.
-" Je ne sais pas... je crains ne pas comprendre ! Vous m'avez appelé pour quel raison ?"
-" Pourriez-vous m'apporter du verisateum je vous prie !"
-" Malheureusement... je n'en ai plus... quelqu'un a volé dans mon local..." dit-il sur une intonation désolé. Pour la première fois qu'il mentait, je retins de pouffer de rire. il arrivait à être crédible !
-" Quoi !? Mais vous ne pouvez pas en faire !?"
-" C'est très long et très délicat à créer Miss Ombrage. Je ne peux donc rien faire pour vous !" et il quitta la pièce.
-" Qui est ce pat...quelque chose !?" cria-t-elle revenant à la charge vers moi.
-" Oh une arme secrète..."
-" Une arme secrète ? Vous vous décidez enfin à parler Williams ? Est-ce parce que je vous ai giflé ? C'est comme ça qu'on corrige les sales morveux de votre espèce !" me dit-elle.
-" C'est parce que j'ai un peu mal au dos... voyez-vous à être penché en arrière ainsi..."
-" Taisez-vous petite insolente !!!" hurla-t-elle, me frappant de nouveau au visage. Je respirais avant qu'elle lève de nouveau la main, et qu'elle me frappe encore. Les gifles tombèrent telle de la pluie. Finalement, elle m'ouvrit la lèvre et j'avais du mal à parlé.
-" L'arme secrète se trouve dans la forêt !" s'écria Hermione. Arrêtant Ombrage dans son acharnement. Je crachais un peu de sang.
-" Et bien voilà enfin on parle ! Vous venez vous deux ! Les autres surveillez-les !" ordonna-t-elle puis elle se tourna vers moi.
-" Ne vous inquiétez pas Miss Williams, quand j'aurais réglé cette question, je pourrai vous punir comme il se le doit !" me dit-elle dans un sourire horrible, et la porte claqua. Je poussais un cri et Ginny qui pleurait, en entendant les bruits des gifles que je m'étais reçus.
-" ça va c'est bon Ginny... je vais bien !" dis-je me redressant, faisant craquer mon dos et mes épaules. Les deux jumeaux Weasley, me fixèrent et me mimèrent de ne rien faire. Je m'occupais de consoler Ginny.
Puis enfin, les trois tombèrent, me faisant lever les yeux et je pouffais de rire face à ce que je voyais.
-" ça alors !" s'écria amusé Luna. Je me levais et décidais de filer.
-" Préparons immédiatement le moyen de quitter l'école !" lançais-je.
-" On ne peux pas prendre la poudre de cheminette ! Il nous faut un moyen d'y aller rapidement et surtout discrètement !" déclara Ginny stoppant ses reniflements. Une heure plus tard, harry et Hermione arrivait en riant. Ron, ne disait rien, il était trop choqué et je le comprenais.
-" Et si on allait... en Sombral ?" proposa Luna Lovegood doucement. Je la regardais et souris.
-" Oui !" je savais que je ne les verrai pas et heureusement.
On arriva devant l'enclos où les créatures dormaient. Et le choc... me stoppa. Je les voyais... ils étaient là devant moi.
-" Non... pas possible... Pas possible..." murmurais-je reculant. Comment était-ce possible ? Personne n'est mort chez moi ! Personne ! Alors pourquoi !?

L'âme perdueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant