Une lueur d'espoir

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Chapitre 18

Il faisait sombre, seule la lune nous éclairait légèrement le chemin. Mais c'était parfait, nous étions discret et on pouvait voir où on mettait les pieds pour éviter au maximum de taper dans quelque chose. Nous prirent la décision de nous séparer de chaque côté du couloir, Rohn à droite, moi à gauche. Je levai légèrement la tête pour voir s'il y avait un Hunter ou autre dans la salle 230.

"RAS dans la 230 et toi ?"

"Rien dans celle-là, on peut avancer." me répondit-il.

Nous nous remettions à marcher droit vers la salle 236, la tension était palpable, je regardais toutes les deux secondes derrière moi pour vérifier qu'un Hunter n'arrivait pas. C'était un sentiment étrange, si nous n'avions pas ces armes sur nous on aurait pu se croire à la fin des cours du soir, avec des couloirs bien plus délabrés... Des cadavres sur le passage... Et surtout des monstres qui nous poursuivaient. Moi qui pensait que les cours du soir c'était l'enfer, je devais revoir la définition de certains termes. J'étais terrorisée, mais je restais malgré tout près de Rohn. Un bruit surgit derrière nous, je dégaine alors mon couteau et me met en position de défense en me retournant. Rohn fit de même, nous étions tous les deux prêts à tuer une de ces choses. Mais ce n'était qu'une souris qui s'était mise à courir pour rentrer je ne sais où. Je souffla de soulagement en regardant mon coéquipier.

"C'était moins d'une, putain j'ai eu une de ces frousses. C'est super calme, y'a même pas de bruits dans les étages du haut et du bas. Ils ont dû être attiré par les flics dehors ou je ne sais quel animal qui est passé dans le parc." dis-je en chuchotant.

Mes paroles étaient à peine audibles, il hocha alors la tête de manière affirmative et continua son ascension vers la salle du prof. Nous y étions presque, la salle n'était maintenant plus qu'à quelques mètres lorsque nous entendirent une rafale de tirs venant de l'extérieur.

"Baisse toi !" chuchota Rohn en mettant ma tête au sol par précaution.

Je me baissa totalement en panique, la police devait sûrement commencer les attaques. Les tirs se calmèrent assez rapidement, ils devaient sûrement tirer petit à petit sur ces monstres.

"Rohn c'est maintenant ou jamais il faut courir jusqu'à la salle, si un Hunter était à l'étage sans qu'on l'entende, s'il descend et nous voit on est mort."

Je commençais à avoir peur, la police allait faire foirer le plan que nous avions parfaitement calculé, ils n'étaient pas très intelligent des fois. J'attendais la réponse de Rohn.

"Yun, calme toi. On s'en tient au plan. Si jamais un Hunter déboule, on court jusqu'à la salle. Il nous reste 5 mètres, c'est rien du tout."

Je soufflais, j'avais tellement peur des tirs que je commençais à perdre mon sang froid. Je lui fis signe de la tête et nous commencions à marcher le plus silencieusement possible. La salle se rapprochait de plus en plus à mesure où nous avancions, je n'avais qu'une hâte, y être et trouver ce prof de malheur. Arrivés à la porte, Rohn essaya de baisser la poignée.

"Yun on a un problème..." dit-il avec une tête totalement mortifiée.

"Qu'est ce qui se passe ?" je le regardais, inquiète.

"La porte est verrouillée..."

"Merde viens il faut aller dans la salle 234, il y a une porte à l'intérieur. On attend que les flics tirent et on défonce la porte intérieure si elle est verrouillée auss..."

Avant même que je ne finisse ma phrase, Rohn envoya un énorme coup de pied dans la porte, ce qui la fit s'ouvrir dans un vacarme qui fit résonner tous les murs du bâtiment.

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