PROLOGUE

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Blake, 17 ans

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Blake, 17 ans.

Cher journal,

Mon pied s'approche dangereusement du vide et l'autre suit son mouvement. Combien de temps faut-il à mon corps pour comprendre que je suis sur le point de forcer mon cœur à cesser de battre à ton avis ?

Il fait nuit, la pluie tombe sur mes converse remplis de boue et de sang. Je regarde l'eau paisible du haut pont sur lequel je suis perché depuis pas mal d'heure maintenant. Je viens de vendre mon âme pour sauver l'être le plus cher à mes yeux.

C'est surprenant de sentir son organe vital se briser et de ne pas pouvoir récupérer les morceaux.

Je l'ai regardé s'échouer sur le sol en silence, j'ai ravalé ma peine et je suis sortie marcher en essayant de trouver le moyen de m'en fabriquer un nouveau, c'est un échec désastreux. A l'instant même où j'ai escaladé la rambarde, je suis devenu un ange sans ailes. J'ai tout abandonné, ma vie, ma famille, mes rêves et j'ai offert mon âme pour le reste de mon existence.

Elle doit s'arrêter dans la chute de mon corps jusqu'au profondeur de la rivière, c'est le dernier souhait que j'ai confié à mon étoile protectrice.

Fait que mon existence cesse.

Si j'étais l'un des personnages principales d'un livre, je serais sans doute celle qui crie au suicide pendant que tout le monde sourit et rigole autour d'elle. Pas de chevalier servant sur son cheval blanc, pas de carrosse qui se transforme en citrouille après minuit pour moi.

Juste un trou noir.

Désolé papa, désolé Hannah, désolé Kara.

Vous ne serez sans doute pas ou j'ai disparu, peut-être toi Hannah me regarde de là où tu es. Mais vous finirez par retrouver mon corps flottant à la surface trouver par un des pêcheurs du coin. C'est triste pas vrai ?

" L'une des princesse des anges de la mort retrouvée morte flottante au-dessus de la rivière de Houston. "

Un titre accrocheur pour les journalistes, ça va faire un carton j'en suis sur. Je ferme les yeux en laissant s'échapper la toute dernière larme qu'il me reste et inspire le plus d'air possible en faisant claquer mon élastique contre mon poignet une dernière fois.

- Eh gamine, qu'est-ce que tu fais ? m'interpelle un inconnu dans mon dos.

Plusieurs personnes passant sur cette route ne se sont pas arrêtées, pourquoi lui a-t-il fallu qu'il le fasse ?

- Je fais du tennis, ça ce voit pas ?

Je l'entends pouffer de rire discrètement derrière mon dos.

Allez, va-t'en.

Il s'avance les mains dans les poches de son sweat, je vois son ombre dans le reflet du lampadaire. Il ne peut pas faire comme les autres et tracer sa route ?

- Descend de là déconne pas.

En voyant que je ne réponds pas, il monte sur la rambarde son regard passe du vide à moi puis s'arrête sur mon visage. Du coin de l'œil je lui lance un regard noir qui veut dire poliment tu m'embête et vulgairement tu me fais chier.

- Tu comptes faire quoi gamine ? sauté ?

- Gamine ? Tu dois avoir quatre ou cinq années de plus que moi.

- Je tiens à te prévenir d'ici, tu ne mourras pas.

Peut-être pas mais mon cœur aura le temps de mourir et l'eau se chargera du reste.

Ma tête se tourne complètement vers l'inconnu, je ne peux m'empêcher de le détailler. Ses cheveux sont assez sombre mais pas assez noir pour dire que ils ont la couleur du jaie, deux petites mèches retombent sur son front. Sa légère barbe de trois jours encadre sa mâchoire carré qui épouse parfaitement ses lèvres pulpeuses. Ce qui attire le plus mon attention, ce sont ses yeux noirs qui contrastent avec la glace.

Cette toute petite brise frigorifie l'entièreté de mon corps, de ma nuque à mes pieds déjà humide à cause de l'état de mes chaussures.

- Tu ne peux pas reprendre ton chemin comme les autres avant toi, ce serait plus simple pour nous deux tu ne crois pas ? murmuré-je.

L'inconnu se tourne et saute de la rambarde et me tend sa main tatoué d'une rose fanée, je fronce les sourcils ne comprenant pas ce qu'il attend de moi exactement.

- Je te propose quelque chose, vient t'asseoir avec moi sur ce banc quelques minutes puis tu décidera si tu as envie de sauter par la suite, hausse-t-il les épaules.

D'un mouvement de tête il m'indique un banc en vieux bois sur notre droite, pressé qu'il me laisse tranquille je glisse ma main tremblante dans la sienne et saute a pied joint sur le béton du trottoir.

Un léger rictus né à la commissure de ses lèvres, il est tellement léger qu'on dirait que rien ne s'est produit sur son visage. Je le suis en jouant avec mon collier, on s'assoit à distance l'un de l'autre par habitude je ramène mes genoux à ma poitrine que j'entoure de mes minces bras.

- Te jeter de ce maudit pont n'arrangera rien tu sais.

Il va me faire le psychologue.

Je soupire bruyamment en répliquant:

- Epargne toi le rôle du psychologue s'il te plait, je ferais mieux de sauter maintenant que d'écouter tes âneries.

- Tu as la tête dure gamine mais sache une chose, ce que tu ressens au fond de toi, cette sensation de ne pas pouvoir te rattacher à quelqu'un, elle ne partira jamais, elle te suivra où que tu ailles, prononce-t-il sèchement.

Il dit ça comme s'il savait de quoi il parlait.

- Tu vas me dire que tu en sais quelque chose c'est ça ?

- Non, démerdes toi avec ça, tu en fais ce que tu veux. Mais si tu décides de sauter tu auras perdu ce que tu as réussi à gagner.

Je reporte mon regard sur son pont et me perd dans le son de la pluie qui coule sur moi, qu'est-ce que j'ai réussi à gagner ?

Un cœur brisé, laisse moi rire.

Lorsque je tourne de nouveau ma tête pour regarder son visage froid, je m'aperçois qu'il a disparu dans la nuit, capuche sur la tête et mains dans les poches. Je me lève du banc mouillé pour me diriger sur le trottoir et pose ma main couverte d'une mitaine sur la rambarde.

Pourquoi a-t-il fallut que ce bel inconnu s'arrête?

Ne t'y méprends pas cher journal, il n'y aura pas de fin heureuse pour moi.







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Coucou, je suis de retour pour de bon! 🥰

Qu'est-ce que ça m'avait manqué de publier des chapitres sur les ange de la mort. Nous repartons sur toutes nouvelles écritures ( ou presque ) j'ai tout de même gardé quelques similitudes ainsi que le dénouement.

J'espère que ce prologue vous aura plus, il commence fort celui là! Je vous poste le premier chapitre à 21h.

À toute à l'heure mes petits oiseaux 🕊️

Xoxo 🖤

Booksbyedn

The Angel's of death [ EN RÉÉCRITURE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant