Un vol très, très, très sportif - ELYCIA

Chapitre II

Point de vue d'Alycia:

Voilà un an. Un an que je sirote des cocktails sur les magnifiques plages de Sydney. Eliza à mes côtés. Et oui. J'ai prolongé mon séjour, Eliza a refusé de partir. Elle a appelé sa bosse et lui a demandé un congé. Je ne sais pas ce qu'elle lui a raconté pour que sa patronne lui accorde autant de mois de congés avant qu'elle ne démissionne tout simplement.

Ni elle, ni moi n'avons prévenu qui que ce soit de ce séjour improvisé. J'ai assisté à chaque tentative de contact de son mari mais elle ignore chaque messages et appels. Cela fait donc un an quel à disparu des yeux de Bob. Elle ne lui répond pas, jamais, elle ne répond pas non plus à ses amis respectifs.

Des mois que nous vivons un véritable conte de fée. Nous sortons tous les jours nous balader et/ou travailler, seul un week-end où nous n' avons pas quitté notre appartement que nous avons loué ensemble dès le départ. Nous avons passé le plus beau week-end de notre vie, à rester dans les bras l'une de l'autre, à nous montrer nos sentiments. Tout est rapide: oui, nous habitons ensemble mais nous ne nous sommes encore jamais dit « Je t'aime. ». Même après un an de relation, ces petits mots ne sont jamais sortis de notre bouche.

Les questions que les gens pourraient se poser sont: comment font-elles pour se payer tout ça avec seulement quelques mois de paye, l'argent qui va dans nos assurances françaises ? C'est simple. Eliza a récupéré ses derniers salaires d'Air France, elle s'est fait des virements sur son compte personnel en dépit de son compte commun avec son mari. Sa banque l'a même appelé après cette grosse somme mais elle a choisi de changer de banque et de se placer en Australie. Elle a également arrêté son assurance il y a plusieurs mois. Quant à moi, je vivais dans un deux pièces dans la banlieue parisienne, pas cher. Je ne partais qu'une seule fois en vacances avec mes amis par an, puis je ne dépensais presque pas pour pouvoir mettre de côté alors j'ai une bonne dose d'économie au fil des années. Nous avons cherché un travail au bout de quelques semaines, Eliza a vite trouvé une compagnie aérienne privée de Sydney. Comparé à moi qui ait eu de mal à trouvé mon poste actuel, dans la plus célèbre boîte journalistique de Sydney.

— Bonjour, toi.

Ses doigts descendent sur mon visage, de mon cuir chevelu au bout de ma mâchoire. Je me tourne sur le côté, face à elle qui me sourit. Toujours ce sourire ensoleillé.

— A quoi tu penses ? demande-t-elle.

Je m'avance un peu et capture ses lèvres avant de répondre.

— Je pensais à ma famille. À nos familles.

Son sourire s'efface un peu. Oui, on vit comme des noces prolongées, mais j'ai besoin de parler à mes parents, comme elle, elle le regretterait de les laisser sans nouvelle plus longtemps.

— Je me suis promis que je les appellerai, tu le sais et je...

Elle hésite alors j'interviens en montant à califourchon sur elle.

— Je vais te donner une si grosse impression d'être dans un rêve que quand tu en sortiras, tu te rendras compte que tu n'es pas seule, que des gens comptes sur toi.

Elle décroche un sourire coquin, n'ayant retenu que le début de ma phrase.

Je soulève son t-shirt pour pouvoir voir la peau de ventre et y déposer des baisers chauds jusqu'à arriver en haut. La limite de sa poitrine. D'un geste habile, je lui enlève son haut et me jette sur ses seins. Je l'embrasse avec tendresse puis de plus en plus sauvagement avant de l'aider à se relèver. J'attrape cette ficelle que nous aimons utiliser de temps en temps. Je passe derrière elle et attrape ses bras pour les liés dans son dos. Je l'entend soupirer d'aise, d'excitation.