Chapitre trois

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Nous continuions à nous voir. Cachés. Nous continuions à nous caché. À la vue de tous. Notre relation ne changeait pas. Lorsque nous étions entouré, c'était des piques et des moqueries. Lorsque nous étions seuls, c'était des caresses et des compliments. Cela nous allais. C'était ce que l'on avait décidé. Et même s'il doutait de temps à autres, nous nous arrangions. Nos compromis nous plaisaient.

Cependant, quelque chose en nous nous obligeait à profiter de l'autre bien plus que nous le devrions. Nous sentions un changement proche. Un cataclysme qui allait remettre en cause notre relation. Ce cataclysme n'était rien d'autre que des démons. Que des ignobles créatures venu des étoiles. Bien loin de la bonté et la compréhension dont la famille Sully a fait preuve.

La nouvelle nous arriva rapidement. C'était le chaos. Ils le cherchaient. Ils enflammaient les villages. Tuaient les Na'vis. Persécutaient les Tulkuns. Et ce pour déclancher une guerre. Pour mettre la planète à mort et à destruction. Pour récupérer leur précieux minerais.  Et assassiner Jack. Son géniteur. Son père.

Cependant, l'humeur était aux pleurs plutôt qu'à la bataille. Une Tulkun morte. Son petit aussi. Et ma mère qui criait. Qui hurlait. Qui n'en revenait pas. Elle ressentait le vide laissé par sa soeur. Et son enfant ressentirait le vide laissé par le sien. C'était une perte désastreuse. Qui visait à nous affaiblir. Qui avait pour but de nous mettre en colère. Qui marchait parce qu'à l'arrivé du démon de fer, tous voulaient se venger. Voulaient venger ma mère. Voulaient venger cette mère et son petit. Voulaient venger notre peuple.

Tous acceptèrent de prendre les armes. De défendre leur planète. De défendre la famille Sully. Tous acceptèrent d'être patient. De ne pas agir sans réfléchir. D'écouter les ordres de son père. Sauf Lo'ak. Sauf son propre fils. Qui lui voulais sauver son frère. Nous étions cinq à sa poursuite. À vouloir l'aider et le protéger. Malheureusement, nous arrivions trop tard. Il était marqué. Et Lo'ak repéré. C'était des cibles. Que nous protégerons au péril de notre vie. C'était des cibles. Qui nous a valu deux prisonniers. C'était deux prisonniers qui ont précipiter l'attaque.

Au signal de son père, les Na'vis de l'océan se battèrent. S'écroulèrent. Et tuèrent. Les balles, les lances et les flèches filaient à toute allure. Atteignaient le fer ou la chaire. L'eau ou le sang. Les corps tombaient et se relevaient. La mer se teinta de rouge. Notre petite équipe aussi se battaient. S'infiltrait. Se libérait. Chaque affrontement était un pas en avant comme un pas en arrière. Il n'y avait pas de dominant ou de dominé. Chaque camp avait sa force comme sa faiblesse. Pour nous, ce fut les armes.

Nous n'étions pas habitué aux fusils meurtriers. Aux balles de plombs. Nous n'étions pas habitué à leur silence comme à leurs détonations sourdes. Mais surtout, nous étions pas habitué à cette monture de fer. À ces recoins traîtres. À ces cachettes assassines. À ces obstacles mouvants. Alors, lorsqu'il nous ordonna de courir. De sortir. De ne pas se retourner. Lorsqu'il nous cria qu'il nous protégeait. Qu'il fallait ce mettre à l'abri. Qu'il fallait sauter. Nous l'écoutions. Courions. Sautions. Cependant, lui non plus n'était pas habitué à tout ça. Lui non plus n'était pas habitué à la guerre et aux attaques de dos. Pourtant, nous lui avions donner toute la responsabilité. Et lorsqu'il atteint l'eau, c'est victoire que nous crions en nous éloignant. Sans même remarqué qu'il peinait. Qu'il était lent. Qu'il avait mal.

C'est seulement quand je me retournais pour célébrer avec lui que je vis. Du sang. Son sang. Une plaie. Une balle. Des souffrances. Il avançait doucement. Avec maladresse. Son propre poids l'attirait vers le fond. Cette vue m'inquiétais. D'une rapidité sans nom, je l'aidais. L'emmenais loin des combats. Alertais ses frères et sœurs. Alertais ma mère. Alertais ma sienne. Nous étions tous sur un rocher. Au milieu de cet océan criblé de balles. Rouge de sang. Noir sous la nuit.

Je n'entendais plus les détonations. Je n'entendais plus les cris des blessés. Je n'entendais plus le craquement de la monture de fer. Tous mes sens étaient concentré sur lui. Sur sa respiration forte. Sur ces gémissement de douleurs. Sur ses yeux humide. Il souffrait. Et je ne pouvais plus le supporter. Son timide sourire se faisait de moins en moins chaleureux. Son corps tremblait de plus en plus. De froid et de douleurs. Son coeur battait de moins en moins. Il était calme. Contrairement à sa mère qui hurlait. À son père qui pleurait. À son frère qui secouait la tête trop fort. À sa sœur qui récitait des prières. À sa petite sœur qui ne comprenait pas.

Des hoquets commençaient à envahir sa respiration. Des cristaux roulèrent sur son visage. Mais son sourire était encore là. Ses lèvres hésitaient.

«Merci...»

Ses yeux jaunes se plantèrent dans les miens. Reconnaissants. Amoureux. Ce mot était pour moi. Pour nos nuits et nos journées. Pour tous ces moments passés ensemble. Après cet aveu, son dernier souffle retenti dans l'étendu chaotique. Un silence bruyant. Une absence dérangeante. Un amour perdu.

Sans une parole. Sans m'en rendre compte. Je dévalais le rocher jusqu'à la mer. Je plongeais et reparti au combat. Pour lui. Aveuglé par tellement d'émotions. Colère. Tristesse. Peur. Amour. Résignation. Je voulais le venger. Je voulais le rejoindre. Alors je me battais. Me battais comme jamais je m'étais battu. Avec mes poings. Comme il me l'avait appris. Avec une lance. Avec tout ce que je trouvais. Je voulais réduire ce bateau en charpie. Je voulais infliger la même douleur à ses assassins. Qu'ils meurent dans à culpabilité et la souffrance.

J'étais essoufflé. Le coeur qui battait à tout rompre. Les mains moites. Le corps dégoulinant de sang. Les dernières heures étaient passés sans que je ne m'en rendent compte. J'avais éliminer tellement de ces démons que je ne savais pas combien. Mais on avait gagné. Ils étaient à présent parti. Alors que je me retournais pour le féliciter, je me souviens. Me souviens pourquoi je les avais tous tué. Me souviens de ma rage et de mon désespoir. Me souviens de son corps sur le rocher. Je m'écroulais. Sachant que je ne le reverrai jamais. Sachant qu'il était a présent avec Eywa. Mais que son absence sera toujours à mes côtés.

Je rentrais. Morose. Avec comme seule envie celle de le voir.

Plus tard. Dans la grotte. Alors que son corps était recouvert d'anémones, je me retenais pour ne pas pleurer. Les plantes reflétaient la couleur de ses yeux. Les parois de l'antre étaient comme sa peau. La douceur de l'eau faisait penser à sa voix. Tout le représentait. Tout le rappelait son absence. Dans la crique, ils pleuraient. Ils priaient. Ils imploraient. Pouvait-il revenir ? Sur cette question, je sortie. Ne pouvant pas supporter les cris et les honnêtement. Ne pouvant pas supporter qu'il aurait préféré les blagues et les rires.

Plus tard. Assis sur la plage, je repensais à nos jours heureux. Profitant l'un de l'autre. Je repensais aux souvenirs que nous avions construit. Malgré nos tribus. Une perle salé dévala mon visage pour retrouver ses pairs. Dans l'eau. Ce n'était qu'une larme. Une larme qui représentait tout. Qui ne me fit pas entendre les pas qui s'approchait. Qui ne me fit pas sentir la main sur mon épaule. Ce n'était qu'une larme. Une larme dans l'océan.

Fin

J'espère que cela vous a plu.
Je suis désolé pour
ce dernier chapitre, il ne suit peut-être pas tout à fait l'oeuvre originale.
Mais je ne m'en souvenais plus vraiment ^^'
Et merci d'avoir lu!

Une larme dans l'océanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant