Le soleil se levait, signe d'une nouvelle journée qui débutait. Comme toutes les autres, celle-ci commença par mon arrivée en cours. Bien que les professeurs n'aiment pas particulièrement cela comme ils nous l'ont d'ailleurs fait remarqué, mes amis et moi discutions. Le sujet de conversation étant centré sur le nouveau film passé hier soir à la télévision. Puis, la routine. Travailler, manger... une journée banale quoi ! Enfin, ça, c'est ce que je croyais avant ce fameux cours de sport qui avait lieu tous les jeudi après midi. J'en ressorti chamboulé avec une confiance en moi complètement détruite.
Je me nomme Max, je suis en année de 5ème, dans un petit collège de Province. Jusqu'ici rien d'anormal. Mais je vais vous raconter ma version de l'histoire pour ce qui est de l'injustice dont j'ai été victime. Je me souviens de ce jour comme si c'était hier. Avant ce dernier, j'avais déjà eu quelques remarques déplacées concernant mon physique. Cependant, j'avais encore la capacité de passer outre. Mais cette fois-ci, ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase.
Comme je l'ai dit plus tôt, tout s'est déroulé lors d'un cours de sport. A la place de mon professeur habituel, un remplacant était présent. On faisait de l'escalade, ce qui n'est pas un de mes sports favoris je dois l'avouer. Malheureusement pour moi, je n'avais d'autre choix que de participer à ce cours. J'enfila mon baudrier. Puis, je me retourna, sentant un regard insistant dans mon dos. Il s'agissait du remplacant qui me fixait d'un regard noir. Au début, je n'y avait prêté tant d'attention que ça. Mais si ce n'était que ca... Peu de temps après, c'était à mon tour de grimper. Arrivé tout en haut, je me suis senti pris de vertige. J'ai alors cherché de l'aide dans les regards de mes camarades. Au lieu de ca, ce fit à nouveau le regard noir du professeur que je croisa. Celui-ci n'annoncait rien de bon. Pris de panique, je lâcha mes prises et tomba en arrière. J'atterri au sol me fracturant la cheville droite. Le remplacant s'approcha de moi d'un pas coléreux. Il me lança :
Non mais ça va pas, tu aurais pu casser la corde. T'as vu le poids que tu fais, t'aurais du t'en douter quand même !
Choqué et sidéré, je ne répondis pas à ces injures.
Quelques jours plus tard, je me suis rendu dans le bureau du proviseur accompagné de mes parents afin de rapporter les faits. A ma plus grande surprise, le proviseur ne me pris pas au sérieux et lâcha même un petit rire moqueur. Bien sur, mes parents n'ont pas cherché à comprendre d'avantage.
Au fait, il me semble avoir oublié un "léger" détail, je suis atteint d'obésité ...