21 Life

Chapitre 5 : Ententes

Times Square était toujours aussi animé. Des gens pressés, des personnes qui s'embrassaient cachées derrière des murs. Pas assez bien cachées pour que je puisse les remarquer. Les gens se comportaient toujours comme d'habitude à croire que la vie d'un jeune garçon n'a jamais été foutue en l'air et qu'une inconnue vient d'être chez lui inconsciente et nue.

- Je comprends pas trop, tu ne te souviens vraiment de rien ? c'était Lucas qui m'adressait la parole.

On dirais qu'il s'était enfin calmé.

- Je ne sais pas...j'ai l'impression qu'il y a un énorme vide dans ma tête. Je veux dire, je me souviens des choses essentielles : je suis une fille, j'adore les pizzas...je me souviens même de mes chansons préférées de l'album Planet her de Doja Cat.

Mais quand je veux faire un point sur mon identité, ma famille, ou mes amis, mon cerveau fait une croix. C'est le noir complet.

J'étais encore plus angoissée qu'avant. Quand j'étais chez Lucas et que je me précipitais vers la sortie, j'avais l'intention de rentrer chez moi. J'avais même l'image de ma chambre et du salon gravé dans ma tête. Il a fallu qu'il pose des questions sur moi pour que je me rende compte que tout cela n'était qu'une illusion. Alors comment je m'étais retrouvée dans sa chambre ? Et si c'était mes parents qui m'avaient abandonné ? Ça n'explique pas pourquoi je n'avais aucun vêtements sur moi.

- T'as dû te faire assommer avant alors, disait Lucas. Quand je t'ai retrouvée tu ne respirais pas. On aurait dis que t'étais morte.

Ça me fesais sourire.

- J'ai toujours eu une respiration très basse depuis toute petite ce qui donnais l'impression que ma poitrine ne bougait pas durant ma respiration.

Il ne prêta pas attention à ce que je dis.

- Tu devrais sourire plus souvent. Ça te rend encore plus magnifique.

- T'as entendu ce que je venais de te dire ?

Je reprenais mon visage impassible.

- Tu sais, quand tu fais cette tête ça ne donne pas du tout l'impression que t'es énervée. On aurait plutôt dis que tu boudes.

- Excuse-moi, continue-t'il. Ta respiration basse et tout le reste t'inquiète j'entendais.

- Okay

- Mais si. Je comprenais pas juste où tu voulais en venir.

- Je pensais juste que ça me donnais un côté assez sombre à la Mercredi Addams ou Byakuya Kuchiki.

- Tu viens de citer des célébrités ? Je les connais pas.

- Tu te fiches de moi non ?

- Laisse tomber. Côté sombre c'est pas ton truc je dirais. T'es trop mignonne pour ça.

Je souriais de nouveau.

- Quel beau parleur ! Tu dois en avoir de la côte chez les filles toi.

Il baissa la tête.

- Ouais..., chuchota-t'il

- Écoute, dis-je d'un air hésitant. Tout à l'heure... quand je te menaçais...je suis desolée.

- Tu ne devrais pas.

On étais tous les deux gênés.

- Je ne dirais rien à la police à propos du baiser.

- Sérieusement ? Il me regardait dans les yeux.

- Ouais ouais. Sérieusement.

- Tu me sauve la vie tu sais ?

Il s'arrêta.

- Que-ce qu'il y a ? demandais-je

- On est arrivés.