Nos mondes

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             🫧  🧜🏼‍♂️   AZAHRIEL 🧜🏼‍♂️🫧
Mon père était mort.
C'était une idée que j'avais dû accepter malgré moi, que j'avais intégré et avec laquelle j'avais grandi.

La mort.
Ça avait quelque chose de très abstrait lorsque mon père avait été exécuter. Mais plus maintenant.

Depuis le début du Reigne de ma mère, il y avait des exécutions à chaque cycle de lune.
Mais celle de mon père...J'avais toujours eu ce sentiment qu'on lui avait prit la vie injustement et dès lors il me semble j'ai nourri une haine envers ma mère que rien- à part peut être la vengeance- ne pourra m'enlever.

La fidélité chez les sirènes n'existe pas. Être infidèle montre un courage selon les lois de ma mère. Pourtant c'est pour cela que mon père est mort sous mes jeunes yeux. Ma mère a assisté à l'une de ces tromperie, pour elle ne pas être suffisante, ne pas être l'unique ou que mon père ressente rien que l'envie de la tromper était une chose impardonnable. Il est mort le lendemain sous la huée de ses pairs.
Cette image me guide au travers des couloirs du palais. Un énorme paquebot humain, je l'ai appris grâce à des récits interdits, jugés stupides par ma mère.
L'aile de ma mère m'effrayait toujours,  l'eau y était toujours gelée, à son image.
Un valet m'attendait, je lui fis signe de m'annoncer à la Reine. Dans un silence de mort quelques minutes plus tard il me laissa entrer dans les appartements de ma mère, la Reine des fonds marins.
Un homme poisson à queu de requin était vautré sur le matelas en éponge de mer, le couvre-drap en algues tressées était défait.
Je força mes yeux à se poser sur ma mère, assise impériale à sa coiffeuse. Je ne voulais pas en voir plus. Sans m'adresser ni regard, ni salutations, ni sourire, elle se tourna vers l'homme poisson

- Mon choux, susurra t-elle, je te ferais appeler plis tard. Je dois parler au petit prince

L'homme au teint bleuâtre me fit voir son sourire au dents limés : un carnassier, pensa je. Les carnassiers étaient des guerriers sanguinaires, les biens nées d'entre nous s'octroyer leur fécondation reconnu pour sa fertilité. Dont ma mère n'avait jamais réussi à profiter...

-Azih chéri ! S'exclama ma mère me forçant à reporter mon attention sur elle. J'ai deux bonnes nouvelles !

- Je suis tout ouïe mère, il m'est un plaisir de partager le bonheur qui s'emmane de vous, dis je faussement

- Ma saison des pontes arrive à grand pas ! Plus que quatre cycles de lunes.

Je hocha la tête, ma mère cherchait à avoir d'autre enfants depuis ma naissance sans succès. Les sirènes pondaient des œufs depuis la nuit des temps. Lorsque les œufs féconds se développaient bien, on les inséraient dans le ventre, extrêmement douloureux disait-on. Bien que, les plus fortunés, pouvaient demander à leurs dames de compagnies de porter leurs progénitures.

- J'espère que cette fois, tout se passera pour le mieux mère

- Et ma seconde : je t'ai trouvé une femme !

Je me sentis légèrement défaillir. Et voilà, le piège se resserrait sur moi.

- Qui est ce ? Bredouillais je

- Tu l'as vu durant ton dîner, nous étions avec mes dames de compagnies.

Je ne savais que dire. Me rebeller ? Abdiquer ? Lui demander quel était réellement son plan ?

- Puis je donner mon avis ? Dis je doucement et prudemment

Soudain ma mère plongea sur moi, m'enroula fermement de sa queu violacé et planta son regard bleuté dans le mien.

- Il faut que tu serves à quelque chose dans ce royaume Azahriel. Depuis dix sept ans que tu es né je cherches à avoir un héritier digne de cette couronne. Ma dernière saison des pontes pointe le bout de son nez, si elle ne fonctionne pas tu me devrais un héritier.

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 10, 2023 ⏰

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