Chapitre 3

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Oui, ils marchaient depuis le début de l'après-midi.

Oui, faire du chemin lorsque l'on a 8 ans(-et demi), est difficile.

Oui, faire confiance au premier venu, n'est pas conseillé.

Pourtant, les enfants n'étaient absolument pas fatigués, et étaient respectivement  certains que l'autre était digne de leur confiance.

La petite aux cheveux blonds tels du blé et aux yeux chocolats savait que le garçon prenait de plus en plus de place dans son cœur, mais elle paniquait en y pensant .
Elle ne voulait, ne pouvait pas se dire, qu'en une seule après-midi, elle ai découvert quelqu'un qui allait changer sa vie. Elle se disait qu'elle ne pouvait, tout simplement pas, tomber amoureuse en seulement une après-midi d'entente, de rires, d'unique dispute, de gêne, mais surtout d'amusement.

Du côté du garçon aux yeux onyx et à la couleur de cheveux improbable, la situation n'était  pas mieux, lui, se disait tout simplement qu'un lien très fort s'était créé entre eux, et que, rien d'autre que de l'amitié ne les liait.

Ils discutaient, plaisantaient, et rigolaient de bon cœur. 
Natsu, qui sentait leur aventure toucher doucement à la fin, voulu en savoir plus  sur Lucy, donc, commença à amener des questions, par-ci, par-là,(très subtilement évidemment ), car il se doutait qu'elle serait trop gênée s'il lui posait des questions directement, sans préambule. 

"- Dis Luce..." 

Elle se retourna à l'entente de son appellatif amical, et le regarda en attendant qu'il continue.

"- Comment c'est de vivre dans un manoir ? Je me suis toujours demandé ce que tu pouvais vivre là-bas."

Le visage de la jeune fille se voila d'une tristesse pure, mais répondit tout de même;

"- Eh bien, avant que ma mère ne nous...-Elle marqua une pause- Avant qu'elle ne nous quitte, la vie était, pour moi, la plus merveilleuse qui soit : j'avais des parents aimants, dont une mère qui me chérissait comme une princesse, et un  père qui travaillait énormément mais qui faisait son possible du temps avec nous, sa famille aimante. Nous profitions ensemble du domaine, manoir et avions des employés que je considérais comme une autre famille, des amis proches. Mais suite à la... Disparition de ma mère, la situation a totalement changé. Mon père, profondément blessé, faisait des crises de colère, au début contre les employés du manoir, puis à ses collaborateurs, qui lui ont assigné la réputation de dirigeant à la main de fer, sans scrupule et sans émotions... Je... J'ai toujours énormément ressemblé à ma mère... Donc en me voyant, mon père la voyait elle, mais surtout le fait qu'il n'a pas réussi à la sauver... "

Natsu ne la coupait pas, buvant ses paroles, compatissant, il avait connu ça lui aussi, il connaissait le manque d'un proche, le vide que ça laissait. Lucy ravala un sanglot, elle n'avait pas totalement fait son deuil. Elle reprit:

"- Donc il a commencé à ne plus vouloir me voir... Le croiser une fois dans la journée, ou à mon anniversaire, était quelque chose d'exceptionnel à mes yeux...-Elle releva la tête en  tentant d'essuyer une larme solitaire sur sa joue.- Mais bon, c'est du passé, et je dois continuer à vivre... Pour elle."

Elle leva les yeux vers son ami:

"- Bon, nous devrions nous hâter, tu ne crois pas ?"

Le rosé était silencieux, perdu dans ses pensées et hocha doucement la tête avant de rattraper la jeune fille. 
Il changea de sujet adroitement et fit de son mieux pour redonner le sourire à la blonde. 

Lui qui voulait en savoir plus sur elle, avait réussi, il aurait dû être heureux car elle souriait de nouveau mais les mots pleins de regrets de la jeune fille trottaient dans sa tête. Il se sentait réellement mal pour elle. 
Le rosé, n'ayant pas vraiment connu sa mère, ne pouvait pas se plaindre de sa soudaine disparition, il avait grandi sans présence maternelle . Alors que Lucy avait l'air vraiment affecté par la mort de sa mère. Elle, une fille si jolie, si gentille, si extraordinaire. Il ne pouvait pas se permettre de la voir pleurer, encore moins de la faire pleurer.
Il se promit que, plus tard, quand viendrait l'heure de la retrouver et de la protéger, il ferait payer à ceux qui la font souffrir. Il acquiesça, sur de lui, sous le regard perplexe de son amie. 

Le choix du Destin.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant