Dans ton ombre _Shumi Todoroki_

9_Retour

"- Toya ! Attends-moi !

Le garçon sur le point d'ouvrir la porte de la maison se retourne en entendant son nom.

- Shumi ? s'étonne-t-il en voyant sa petite sœur courir vers lui. Mais qu'est-ce que tu fais debout à cette heure ? Va te recoucher !

- Mais... Et toi ? Dis-moi où tu vas ! s'exclame la petite fille en haussant le ton.

- Moins fort ! murmure-t-il. Je vais juste faire un tour, alors retourne dans ta chambre.

- Mais... Onii-chan...

- Allez petite sœur, retourne dormir. Mais ne dit rien aux autres.

- Pourquoi ?

- Parce-que. Dit le garçon en ouvrant la porte, près à sortir.

Sa petite sœur lui attrape le bras, l'empêchant de partir.

- Laisse-moi venir avec toi ou je hurle !

Le garçon écarquille les yeux. Il sait ce qu'il risque d'arriver si leur père se fait réveiller par les cris de sa sœur. Mais pas elle. Et il veut lui éviter de le découvrir.

- Shumi... S'il te plaît... Lâche moi...

- Alors dis moi où tu vas !

- À la colline de Sekoto. Maintenant, retourne te coucher.

- Mais... Boude la fillette.

Son frère lui attrape une mèche de ses cheveux et la lui replace derrière l'oreille.

- S'il te plaît, Shumi...

La petite fille se résigne et baisse la tête.

- Oui, onii-chan."

* * * * *

Shumi :

J'ai mal à la tête. Et j'ai froid.
J'ouvre les yeux. Je suis devant l'entrée de chez moi. Comment j'ai atterri là ?
Je me souviens m'être évanouie après avoir cramé des voyous, mais pas d'avoir marché jusqu'ici.
À moins que...

Je me concentre, cherchant plus dans ma mémoire.
Je suis tombé sur la tête. D'ailleurs, je dois encore saigner. Puis...
Une silhouette. Qui s'agenouille à mes côtés. Ensuite une main. Sur mes cheveux.
Quelqu'un m'a transporté jusque là ?

Je me relève difficilement, puis je sonne.
Pitié, que ce soit Fuyumi qui m'ouvre.
La porte s'ouvre. Perdue.
C'est mon père.

- Shumi.

Je lève mes yeux droit dans les siens. Je n'arrive pas à déchiffrer ce que disent les siens. Mais ce n'est sûrement pas du soulagement de le revoir.

Avant que je ne puisse dire un mot, mon père s'avance vers moi.

Clac !

- Où est ce que tu étais passée ?! s'écrie-t-il, la main levée.

Je ne réponds pas et je le contente de passer ma main gauche sur ma joue, brûlante. J'active ma glace et je rafraichis ma joue.

- Réponds !

Clac !

Ma deuxième joue, maintenant. On dirait qu'il n'a pas remarqué que ma tête pisse déjà le sang. Ah, voilà le nez qui s'y met aussi.

- J'étais partie me promener, dis-je essuyant le sang qui coule de mon nez. Je voulais prendre l'air.

- Alors pourquoi tes habits sont a moitié brûlés ?!