note de fin

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J'ai eu l'ébauche de la trame de cette fiction en étant allongée de tout mon long sur un canapé, j'étais perdue dans une maison dans le fin fond du Connemara en Irlande depuis plusieurs semaines.

Je me souviens avoir envoyé un message à -alcools avec toutes les idées combinées et il y en avait toujours une qui se rajoutait au fur et à mesure que j'écrivais.

Je voulais une fiction dénonçant le contexte de la guerre en Ukraine, tout en prenant en compte le fait que les russes et les ukrainiens sont issus de l'ancienne URSS et que beaucoup d'entre eux possèdent la double nationalité.

Je suis partie de cette idée de la double nationalité. J'ai appuyé le contexte en choississant de parler d'une athlète de haut niveau et de comment il fallait gérer cette nationalité dans le contexte d'exclusion des russes dans la majorité des compétitions sportives.

Beaucoup d'athlètes possédant la double nationalité, mais représentant l'autre nationalité que celle de la Russie, doivent en quelque sorte se justifier de pouvoir participer aux compétitions. Je trouve cela aberrant. Il y a l'exemple flagrant de la patineuse Anastasia Gubanova, russe naturalisée géorgienne en 2021.

J'ai repensé aux scandales de dopage ayant frappé le patinage artistique aux JO d'hiver, avec Kamila Valieva. Elle n'avait que 15 ans lorsqu'elle a été contrôlée positive à une substance dopante, sans doute sans le savoir... la pression médiatique de cette controverse a entrainé plusieurs chutes sur son programme libre alors qu'elle prétendait à l'or et qu'elle ne chutait jamais, même aux entraînements...

Je me suis penchée sur ce sujet. Le patinage artistique et ses méthodes d'entraînements abusives avec celles de Eteri Tutberidze (appelée Diana Tchaïkovskaïa dans cette fiction). De nombreuses patineuses passées dans son école moscovite ont déclaré être en sous-poids comme la championne olympique de 2014 qui a été hospitalisée pour anorexie, d'autres ont déclaré ne pas boire et ne se nourrir exclusivement de nutriments en poudres...

L'anorexie s'accompagne parfois d'une aménorrhée primaire ou secondaire mais ça ne s'arrête pas ici. Comme de nombreux sports de haut niveau, il y a des controverses que l'on retrouve dans les instances et dans le système. Les jeunes athlètes connaissent des abus moraux, physiques et sexuels comme ça a été dénoncé dans la fédération française de patinage artistique ou la fédération américaine de gymnastique.

Et je voulais surtout, et avant tout, parler des conditions de vie dans la zone de Tchernobyl après avoir connu des ukrainiennes, qui, comme Nadejda venaient en France pour avoir un environnement moins contaminé par les radiations.

Je me suis documentée sur le sujet. J'ai lu des dizaines et des dizaines d'articles sur les maladies radio-induites. La majorité des rapports, dans différentes langues, disent bien qu'il y a un rapport de cause à effet, mais que ce dernier ne peut pas être prouvé de manière significative par manque de données.

En effet, il n'y a aucun suivi des personnes impactées par la Catastrophe de Tchernobyl. Il n'y a pas de registre officiel des personnes ayant travaillé sur la centrale comme liquidateurs... de même le nombre officiel de victime reste inchangé aux yeux de l'URSS... il est de 31...

Cette fiction parle de la guerre, d'une enfant de Tchernobyl, de l'ascendance psychologique que peuvent avoir des entraîneurs sur leurs élèves et leurs conséquences physiques et mentales comme l'anorexie. Cette fiction dénonce la pression médiatique que subissent les sportifs de haut niveau. Le niveau d'exigence et le niveau de performances sont à maintenir constamment pour Nadejda ou pour Charles.

Mais avant tout, cette fiction est une force de vivre.

Elle a été une libération pour moi, j'ai écrit certaines de mes craintes, de mes peurs comme personne hypocondriaque et je vous remercie d'avoir suivi cette histoire que je ne saurais qualifier tellement elle était importante à mes yeux.

J'espère avoir abordé les sujets cités correctement, sans les effleurer en surface, sans que ces derniers ne s'enchaînent sans fil conducteur. Jespère avoir creusé ses sujets en profondeur, sans avoir commis d'erreurs flagrantes pouvant vous brusquer ou vous choquer... c'était important que ça soit fait et j'espère que ça a été bien fait à vos yeux.

Merci :)

C'ÉTAIT ÉCRIT » Charles Leclerc ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant