Vérité

6. Bizarre

Iryna

La musique emplit mes oreilles dès mon entrée dans le luxe.

Les gens se déhanchent sur la piste de danse.

Je passe entre les gens avant d'atteindre l'escalier qui mène au premier étage.

Celui des VIP.

Très clichés mais très difficiles d'accès.

Kayla ne m'a pas accompagné même si j'y vais souvent seule. Même si je n'aime pas spécialement ça.

Tout le monde vient avec son groupe de pote, ce n'est pas mon cas et je m'en porte très bien.

Mes pensées partent dans tous les sens.

Et si tout était sous mes yeux depuis le début.

Pourquoi j'ignore encore ce qu'il s'est passé alors que ça à commencé il y a plus d'un an ?

Toutes ses questions me torturent car aucune réponse ne vient.

Que ce soit de la plus simple à la plus complexe.

- Tu as résolu ce petit incident ? M'interroge une voix que je reconnais malgré la musique assourdissante.

Je hoche la tête en posant mon regard sur Lev.

- Tant mieux car ce soir, tu dois t'amuser pour oublier cette journée.

Il me prend par la hanche et nous emmène sur la piste de danse.

- Tu veux me faire danser alors que je n'ai même pas un pourcentage d'alcool ou de nicotine dans le sang ? T'es un fou Antonovitch, dis-je en rigolant.

Je remonte prendre un verre avec Lev qui me court après.

Je me sers un verre et le boit cul sec avant de m'allumer une clope.

- Je pourrais mettre ça sur le dos de la nicotine et de l'alcool.

Il acquiesce avant d'embraser, lui aussi, le bout de sa cigarette avec mon briquet qui était sur la table.

Je regarde son profil pendant qu'il tire une taffe sans vraiment comprendre ce qui est entrain de se passer.

L'odeur des joints vient rapidement à mes narines.

Je n'y fais que très peu attention.

- Si ce n'était pas toi qui me fixe comme ça, j'aurai trouvé ça bizarre, ricane-t-il en se tournant vers moi.

Je me ressers un verre pour le finir quelques secondes après puis terminer ma clope.

- T'as toujours envie de danser ? Demandé-je sans grande conviction.

Il secoue sa tête de droite à gauche avec un sourire en coin avant d'ajouter :

- Je suppose que tu préfères finir ta soirée sur ce canapé à te défoncer. Moi, je te propose autre chose.

Je l'interroge du regard.

- Tu ne veux toujours pas monter ?

Je suis prise de cours par sa question et, par la même occasion, je manque de m'étouffer.

Je commence à bégayer sans lui donner de réponse concrète avant de réussir à prononcer correctement :

- Dans tes rêves Antonovitch.

Il hausse les épaules puis se lève et part en direction d'un groupe de filles qui me foudroient du regard car je parle avec leur chouchou.

Je souffle longuement quand une silhouette familière passe devant moi.