Chapitre 4

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PDV Sara Dominguéz

15 juillet 2018

Je montai les escaliers aussi vite que je pouvais. Vous allez surement vous demander pourquoi je « surréagit » comme ça... La réalité, c'est que quand j'ai signé avec l'UD Las Palmas, Pedro était tellement dégouté que j'ai été prise sans expérience, et pas lui que, la dernière fois que je l'ai vu, il m'a traité de tous les noms... J'avais seulement 8 ans et ça m'a tellement choqué... Il m'a aussi dit que jamais je n'y arriverai et que je serai toujours, à ces yeux, la pire fille qu'il n'ait jamais rencontrée. C'est à ce moment-là, que j'ai compris que depuis que je connais son frère, il ne m'a jamais supporté. Je ne vois même pas pourquoi... Enfin, je veux dire, je ne lui ai jamais fait quelque chose personnellement. C'est aussi au même moment, que je me suis promis de ne plus jamais lui parler de ma vie.

Ainsi, entendre qu'il a signé dans mon ancien club, celui pour lequel il m'a détesté, pour lequel il m'a insulté... je n'aurai jamais pensé surtout qu'il aurait le culot de me faire ça, parce qu'il savait très bien que je le saurai. Bon, après, je ne peux rien y faire, et il reste en seconde division, loin de moi sur les iles canaries ! Tant, qu'il n'arrive pas en première division, et donc, que je ne risque pas de la croiser...

J'entends alors toquer à ma porte, alors que j'étais perdu dans mes pensées. Je répondis un « entré » et je vis Maria, apparaitre à l'encadrement de la porte.

Maria : Est-ce que je peux te parler ?

Comme simple réponse, je me redressai sur mon lit, pour lui laisser une place pour qu'elle puisse s'assoir.

Maria : Tu sais, Pepi ne t'as jamais vraiment détesté !

Moi : Je suis désolé Maria, mais même avec tout l'amour que j'ai pour toi, je ne peux pas dire que tu as raison...

Maria : Je t'assure que non ma chérie ! Il te voyait comme sa petite sœur ! Quand tu étais toute petite, il adorait te prendre dans ses bras. Il te protégeait comme personne d'autre ! Même ton frère était jaloux de lui, juste pour ça. Et toi... Quand tu le voyais tes yeux s'illuminait et tu n'arrêtais pas de rigoler quand il entré dans la même pièce, où tu te trouvais ! Le premier mot que tu as su dire, après Papa et Maman, ça a été « cariño », et c'est pour ça que depuis toute petite, tu ne l'appelles que comme ça. Je me souviens que quand tu venais d'avoir 3 ans, et que lui en avait 4, bientôt 5, il t'avait fait un câlin et tu avais dit « je t'aime », ce qui avait rendit fou Fernando.

Je rigolai face à cette remarque. Personne ne m'avait jamais raconté ça, tout ça... Je ne savais pas qu'il m'avait un jour apprécié...

Moi : Mais si c'est vrai ce que tu dis, pourquoi il est devenu aussi méchant avec moi ?

Maria : Tu sais, je pense juste que c'est parce qu'il a grandi... et c'était trop la honte de trainer avec une fille. Surtout quand vous avez joué au foot avec lui et que apparemment tu avais pleuré, il s'est tellement énervé ce soir-là qu'il s'est cassé le poignet en tapant dans sa chaise de bureau. Il s'en voulait de t'avoir fait pleurer.

Moi : Mais ça n'a aucun sens ce que tu me dis...

Maria : Ecoute, je ne suis pas dans sa tête, mais tout ce que je sais, c'est qu'il t'aimait tellement ! Tu étais sa petite Sara, sa petite sœur ! Regarde, encore hier, il nous a demandé de tes nouvelles !

Moi : C'est vrai ?

Maria : Oui, je t'assure !

J'étais tellement contente qu'elle m'ait raconté tout ça ! Mes parents n'avaient jamais mentionné le fait qu'on ait été aussi proche petits, tout comme mon frère d'ailleurs !

It's Alway Been You - PedriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant