Pinceaux et Peintures

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Wolfstar.

C'était une soirée habituelle dans le dortoir des maraudeurs.

Enfin... presque.

La Saint Valentin venait de passer, et tous vaquaient à leurs occupations.

Remus, toujours très assidu, recopiait les cours de Peter au propre.
James parlait de son rendez vous avec Lily, les yeux amoureux.
Peter mâchouillait des bonbons, un livre de cours dans les mains.
Et Sirius peignait, perché sur la fenêtre prêt du lit de Remus, sans se soucier des nombreuses invitations qui étaient étalées sur son lit.

Pinceaux et peintures éparpillés sur ses genoux, Sirius peignait le soleil couchant, essayant de reproduire les différentes nuances de couleurs que pouvait produire le ciel.

Pourtant, il n'y arrivait pas.
Il trouvait son travail brouillon, mal appliqué, « moche » aurait été le mot qu'il aurait employé.

Il avait, en fait, l'esprit ailleurs, quelque chose le tracassait et il ressentait le besoin de l'exprimer.

En soupirant, il finit par défaire les boutons de sa chemise pour la jeter à côté de lui, ramener ses boucles foncées dans un chignon lâche, et enfin, attraper une nouvelle toile vierge pour la placer devant lui.

James s'arrêta de parler et le fixa en fronçant les sourcils.

- Qu'est ce que tu-
- Chut.

James tiqua et se passant la main dans les cheveux, regardant ses deux autres amis, qui n'avaient même pas remarqué le changement soudain de Sirius.
Il renfonça donc son visage dans ses poings, et recommença à parler, pendant que Remus hochait la tête et lâchait quelques bribes de phrases, peu concentré.

Pendant ce temps, Sirius ferma les yeux, et inspira profondément. Les sens aiguisés, il essayait de s'imprégner des odeurs qu'il pouvait sentir, des sons qui pouvaient l'inspirer et des images qui apparaissaient dans sa tête.

Sans ce soucier de ce qui pouvait ce passer autour de lui, il rouvrit les yeux, et fit quelques mélanges de couleurs pour en obtenir dans les tons crèmes.

Plongeant ses doigts dans la peinture, il commença à peindre le fond, essuyant parfois ses phalanges contre son torse nu, pour ensuite les replongeant dans de multiple couleurs.

L'odeur de la peinture commençait à ce faire sentir dans le dortoir, ce qui fit râler James, mais Sirius, lui, en avaient d'autre en tête.

Les livres, le chocolat, et le coton.

Ces fragrances qui l'enivraient sans arrêt, qui l'aidaient à associer les bonnes couleurs à sa peinture.

Son parfum, bien à lui.

Petit à petit, une silhouette prit forme sur la toile, commençant par un torse où des cicatrices étaient éparpillées, à des cheveux châtains retombants en de légères boucles, pour ensuite finir par des yeux.

Ses yeux.

Captivant.

Étincelant.

Avec l'éclat doré que Sirius aimait voir.

C'est qu'après avoir peaufiné sa toile avec des retouches aux pinceaux, que le ciel était tombé et que ses amis c'était assis sur leurs lits pour bavarder, que Sirius releva son tableau devant lui, le corps strié de peinture et des larmes coulant sur ses joues.

Il y avait quelque chose dans son œuvre, qui l'émouvait.

C'était peut être parce que c'était son ami, son meilleur ami.

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