Chapitre 10

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De la trahison.

Voilà ce que j'ai ressenti en plus de la douleur.

De la trahison.

Cette dague enfoncée dans mon ventre était d'une douleur atroce. En penchant délicatement mon regard vers la plait, je pouvais voir mon sang assombrir ma robe petit à petit. À cet instant, j'ai bien cru que j'allais mourir. Pourtant, non, à part la douleur, ma conscience, elle, est bien là. Malheureusement, lui aussi y était. Je pouvais sentir son souffle dans mon coup et son regard effroyable à mon égard. Il murmura ses quelques mots à mon oreille.

- Athéna, j'aurais aimé que notre rencontre se passe autrement. Dit-il essoufflé.

Ses paroles me firent frissonner le corps, mais je ne les laissai guère m'atteindre. Malgré la douleur pertinente que je ressentais, je le repoussai de toutes mes forces avec ma jambe afin de séparer cette dague de mon corps, ce qui le fit reculer. La douleur fut beaucoup plus intense, mais un soulagement s'installa.

- Que compte-tu faire pour te défendre ?! Dit-il d'un ton arrogant.

Je dégaine le pistolet à accrocher à ma jambe et le pointa sur lui.

- Je ne pensais pas qu'un être si insignifiant que toi arriverai à se faire aussi facilement manipuler ! Dis-je.

- Athéna s'il te plaît, arrête ton cinéma. T'es-tu vue ? Ne prends pas d'aussi gros risque avec ton état, il risquerait de s'amplifier, tu ne croies pas ?

-Rien à foutre.

Je me rue sur lui en lui tirant sur l'épaule, ce qui le rendra vulnérable.

- Espèce de garce.

- Alalah Cameron... Tu pensais vraiment que tu m'arrêterais seulement avec un petit coup de couteau dans le ventre ? C'est mal me connaître !

- Putain Athéna Donovan, dit-il en soupirant, je suis fou de toi, tu le sais ça ?

-Attention à ce que ta vulnérabilité ne te joue pas des tours !

- Je n'en ai rien à foutre. Dit-il à en dirigeant vers moi.

Il me plaqua au mur et m'embrassa rudement, mais cette fois-ci, plus passionnément. Je lui rendis son baiser, seulement en touchant sa nuque, je sentis comme une sorte de puce et c'est là que je compris.

J'essaye d'arracher la puce avec mes ongles de sa nuque, ce qui le fait gémir de douleur.

- Putain Athéna, qu'est-ce que tu fous ? Dit-il en arrachant ma main de sa nuque sens me laissant le temps de finir de la retirer.

Tu pensais vraiment t'en sortir aussi facilement ? C'est mal me connaître... dit-il sarcastiquement.

- Je ne comprends absolument pas pourquoi tu t'obstines à me faire passer pour la méchante, mais soyons honnête ! Tu as complètement cru qu'un seul tout petit sentiment se serait glissé en moi pour toi ? Mais voyons Cameron, c'est mal me connaître ! Dis-je à mon tour sarcastiquement. Je le poussai rudement encore une fois, ce qui me laissa la place et le temps de m'échapper de son immense corpulence.

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