◇ L'odeur du sang ♧『 Maxime x Djilsi 』

◇ volet 4 ♧

Cela faisait déjà une semaine que le vampire était chez Maxime.
Son frigo était rempli de foie d'animaux en tout genre, ce qui le répugnait au plus haut point. Et là, il était assis dans un café en train de se demander ce qu'il avait fait à l'univers pour récolter ça, il avait peut-être été un dangereux criminel dans une vie antérieure. Il fut coupé dans ses réflexions par l'homme qui était déjà venu lui parler une semaine auparavant.

- Bonjour Maxime, dit-il en s'asseyant en face de lui.

- Comment connaissez-vous mon nom ?, répondit ce dernier sur la défensive.

- C'est chez toi qu'il s'est réfugié, alors on c'est comme qui dirait légèrement renseigné sur toi, ton travail à la morgue à l'air passionnant, répondit son interlocuteur d'un ton las.

- Pourquoi vous acharnez vous sur moi ?

- Parce que tu le protèges, tu aurais très bien pu le mettre dehors, mais à la place, tu lui achètes à manger et le soigne. Je dois t'avouer que je ne comprends pas trop tes motivations.

- Moi non plus, mais je vis tout seul depuis pas mal de temps, alors je ne dis pas non à un peu de compagnie.

- Tu aurais mieux fait de prendre un chat, lui au moins ne risque pas de te manger.

- En fait, je me suis un peu renseigné et il y a une vieille dame qui est décédée et qui s'est fait manger par ses Maine coon, alors franchement...

- Oui, mais eux, ils te mangeront après ta mort, lui...

- Pourtant il a l'air de savoir se contrôler, je ne vois pas pourquoi vous vous voulez t'en l'attraper.

- Il n'est pas comme tu crois qu'il est, il te cache beaucoup de chose, dit l'homme en face de lui qui se lève lentement pour bientôt sortir du petit café, au plaisir de te revoir surtout, ajouta-t-il avant de définitivement partie.

'C'est pas possible, il me casse les couilles ce mec, je lui ai rien demandé, c'est mes problèmes, pas les siens et au pire quoi, je me ferai bouffer bas, c'est pas si grave' Pensa Maxime tout en sortant du café, énervé, il monta dans sa voiture et se dirigea vers chez lui.
Une fois arrivé chez lui, il appelle Sidjil qui apparut devant lui, il plaqua ce dernier contre la porte qu'il avait pris soin de claquer quelques minutes avant.
Le vampire le regarda avec incompréhension se demandant ce qu'il avait bien pu faire pour le mettre en colère comme ça.

- J'ai eu une petite discussion avec un mec au café, qui a bien pris soin de me dire que tu allais sûrement me bouffer et que tu n'étais pas comme je le pensais. Qu'on soit bien d'accord, si tu as quelque chose à me dire, fais-le maintenant, commence le plus petit des deux.

Sidjil fronça légèrement les sourcils avant de répondre :

- Quesqu'y te prend tout à coup, je t'ai déjà dit que j'avais eu quelques problèmes au début, dit-il en se dégageant de l'emprise de Maxime.
Tâche qui ne fut pas très compliqué étend donner la différence de force entre lui et l'humain.

- Désolé, le mec du café m'a un peu énervé, se justifia Maxime.

- Si tu veux, je sais pas si ça t'aidera à me faire confiance, mais exceptionnellement, je peux peut-être vite fait évoquer mon passé avec quelqu'un, dit le vampire tout en fixant le plus petit.

- Essaie toujours pour voir, on sait jamais, dit l'humain, les bras croisés, sourcils froncés, mais quand même à l'écoute du plus grand.

Sidjil soupira, allant s'asseoir sur la table à manger, Maxime prenant place devant lui sur une chaise. Le vampire poussa un dernier soupir avant de commencer à parler.

- Je me suis fait mordre à mes 24 ans, il y a donc deux ans, à cette époque, je vivais encore chez mon père. Ma mère est morte en accouchant, malgré sa tristesse et le fait qu'il n'avait pas beaucoup d'argent, mon père a toujours tout fait pour me rendre heureux. Il m'a offert une magnifique enfance et je l'en remercierais jamais assez. Il y a donc deux ans, alors que je me promenais tranquillement dans la forêt derrière chez nous, un petit groupe de personnes m'a accosté, il devait être trois ou quatre. Je dois t'avouer que je ne suis pas sûr de comprendre ce qu'il s'est passé par la suite, il ne suffit pas d'être mordue par un vampire pour en devenir un. Non, il te laisse d'abord mourir de faim ou cramer au soleil, puis ils t'enterrent, faisant tout un rituel chelou, et après uniquement si l'univers à décider que tu pouvais revenir à la vie, tu te réveilles. Après avoir pris conscience que tu venais de mourir puis revivre, tu n'as que quelques minutes pour revenir à la surface. Comme tu peux en témoigner par ma présence ici, j'ai réussi, en j'peu te dire que j'en ai chié pour pas crever. Après ça je suis rentré chez mon père à ce moment-là, je n'étais pas encore conscient de ce que j'étais devenu et ne me disais pas que c'était probablement une mauvaise idée. J'ai étonnement bien réussi à me contrôler, mais un jour, il s'est coupé en cuisinant et à la vue du sang ma nature de vampire et ressorti et appeler par l'odeur du sang, je n'ai pas su repousser, mes pulsions, ..., il baissa la tête n'étant pas sûr de pouvoir continuer.

À ce moment-là, Maxime releva la tête, toute trace de colère ayant disparu, laissant place à un visage mis concentré, mis triste.

- Je ne te forcerais pas à continuer si tu n'en as pas envie, dit-il d'une voix douce, à la fois calme et reposante.

- Si je vais continuer... de toute façon, il n'y a plus grand-chose à dire, dit-il en baissant la tête avant de continuer, j'-j'ai vidé mon père de son sang, je n'ai jamais réussi à me pardonner ce que j'avais fait, et je n'arrivais pas à rester dans la maison ou je lui avais pris la vie, alors je suis parti errant de ville en ville, jusqu'à arriver chez toi. Tu as pris soin de moi, tu m'as soigné et protégé en ayant conscience des risques que tu encourrais, je ne t'en voudrais pas si tu me fous dehors, tu sais, je commence à avoir l'habitude.

Maxime s'était levé pendant que Sidjil finissait sa phrase, il se rapprocha de ce dernier le prenant dans ses bras, le vampire se crispa puis finit tout de même par poser ses bras autour des omoplates de l'humain, laissant tomber sa tête contre son épaule.

- Je ne laisserai personne te faire du mal, je suis tellement désolé..., finalement, je crois que j'ai changé d'avis, je veux t'aider même si ça doit me mêler à tes histoires surnaturelles.

Sidjil souria légèrement contre l'épaule du plus petit, resserrant légèrement ses bras musclés autour de ces épaules.

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Bonjour, j'espère que ce chapitre vous a plu, j'aime pas trop le début, mais bon, c'est pas grave, on fait avec. Bref bonne journée/nuit.

Kiss Kiss ♡♡