Névrose

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Ce titre raconte la suite de "Effets indésirables".

Après m'être écrasé sur le sol, je me suis fait attraper malheureusement par les flics pour avoir pris des substances illicites.

Pff... Mon coeur est emprisonné comme tout mon corps, d'ailleurs putain, qu'est-ce que je fous ici, j'avais une belle vie pleine de cachets rouges et blancs, la vie était belle.

~Putain enculés, sortez-moi de là.

Je suis pas un détraqué, je suis juste dérangé.~

Je sais que je ne pourrais jamais sortir alors, malheureusement, je pleure, je suis devenu exactement comme un diable, j'ai donné toute ma vie à ces substances car je n'avais plus rien à foutre de la vie et maintenant j'en veux à tout le monde.

J'ai mal au cœur, mal au corps, je déteste mon corps, j'en ai marre de cracher du sang, ma voix est indéfinissable.

Je ne sais même pas si je suis heureux. Je peux plus prendre mes substances avec ces menottes autour de mes poignets, j'ai les mains qui tremblent, je n'ai pas envie de remettre ce masque d'Ozen.

Interlude de l'auteur : Ozen était un titre que j'ai fait sur mon 1er album racontant ma vie, mais c'était à ce moment là que je me faisais comme un masque, car je me cachais derrière un sourire pour n'inquiéter personne alors que tout allait mal dans ma tête.

Les poumons en ont pris un coup, je crois, j'arrive plus très bien à respirer, je suis entouré de textes raturés appartenant à Zeno.

Mes pensées se sont perdues dans les substances, elles retiennent mes souvenirs.

~Putain, donnez-moi ma drogue, je vais étouffer.~

La cellule en face ~Ta gueule, tu casses les oreilles à tout le monde, la prochaine que tu fais ça, je te crève le coeur.~

Il me fit signe comme s'il allait me casser la gueule.

Je lui dis ~ Ca ira, il est déjà assez douloureux comme ça.~

Un autre homme dans une cellule ~Toute façon, la vie est rassemblée par trois choses : travailler, épouser et enfanter, c'est ça les étapes de la vie. Si t'as pas ces trois choses, tu n'auras jamais réussi ta vie, gamin.

Moi même, je n'ai pas réussi ma vie, j'ai été beaucoup trop jaloux et la raison de ma venue ici est que j'ai enfreint une loi.

J'ai tué une personne qui m'était chère par jalousie, c'était mon cousin.~

Lâchant une vieille cigarette faite maison avec les poussières de sa chambre.

Sa fumée avait une sale odeur.

Je ne sais pas si je dois rêver d'une vie meilleure ou d'une drogue qui me fera m'envoler jusqu'à mon palace entouré de femmes salaces.

Interlude de l'auteur : Neo fait référence au Paradis en disant ces phrases.

Cela n'est qu'un paragraphe que j'ai écrit sur le mur de ma prison, coincé dans ma carapace en attendant qu'on me ramasse, je tremble.

Mes pensées sont fondées sur mon cerveau brouillé, rouillé par tous ces gens troublés, vous me faites tous chier, buvez ce poison qui va vous époustoufler, entouré d'artifice pour vous emmener dans le ciel dépouillé de vos sentiments désabusés.

J'ai découvert le bonheur mais malheureusement maintenant, c'est fini. Toutes les histoires de lueurs sont parties, il ne reste plus qu'un sentiment d'abandon envers l'un et l'autre, on se regarde, croyant que tout va changer du jour au lendemain mais rien ne changera jamais notre destin.

Croire que je vais sortir de cette prison infinie, évidemment les lumières s'éteignent,

on s'est excusé tous d'exister pour ne jamais se soulever et se laisser bouffer par la société et puis maintenant, on fait quoi ?

Soit se laisser se faire bouffer, soit attendre de se faire tuer mais que choisir ? Il n'y a pas d'autre choix.

Purée, je veux voir mon petit frère Zeno.

Écrire des textes à la sueur de son corps, au sang qui coule dans chacun de nous, pour les faire agir, les faire réagir, mais j'ai l'impression qu'à chaque fois qu'il écrit, c'est juste pour lui. Et puis merde, son nombre de streaming est égale à l'humour que j'ai aujourd'hui.

J'en ai marre de jouer sur les mots pour les faire rigoler, pour les faire crier comme si vivre dans un building n'était pas assez.

Ils sont tous entourés de leurs substances pour contenir leur stress et les emmener au paradis, une vision agréable de la mort. Pourtant tout le monde a peur de la mort.

C'est une des peurs que j'ai. Évidemment, j'ai au moins 12 000 peurs autres, mais je préfère être une victime qui se replie dans son coin pour trouver le bon feeling, la bonne doctrine pour aller bien, la bonne discipline pour enfin se sentir bien.

Dans ce monde ressemblant à un missile.

J'aimerai être comme vous pour vous ressembler et me fondre dans cette masse

qui m'horripile.

Névrose. Ce sentiment, cette affection caractérisée par des conflits entraîne des troubles chez la personne.

Trois jours après, on retrouvait son corps mort, son cœur arrêté, ces poumons remplis de substances. Il ne pouvait plus vivre, il a finalement trouvé son palace dans le ciel.

Une histoire s'arrêtant dans le ciel entouré d'artifices.

DÉPRESSION ORPHELINEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant