12 - the mug

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Se sentir impuissant, c'était minimiser la chose. Ce mot n'était pas assez fort afin d'exprimer la réalité. Minho ressentait actuellement bien plus, ça l'étouffait, ça rongeait ses entrailles. Il s'en voulait, il n'aurait pas du lui parler sur ce ton, il n'aurait pas du le forcer à quoi que ce soit et encore moins au contact physique. Il était tombé à genou dans la salon, fixant la porte fermée de l'appartement. Comme paralysé, son souffle était court, il avait peur, affreusement peur. Ça lui faisait tellement mal qu'il en avait presque envie de vomir. Ou peut-être qu'il avait envie de vomir, pour de vrai.

Il tenait son ventre d'une main, ne sachant plus depuis combien de temps il était la, sur sol. Ni même depuis combien de temps Hyunjin était parti, il se mordit la lèvre tandis que son menton se mit à trembler dans un mouvement douloureux. Une souffrance qui le rendait engourdi. Il inspira un grand coup tandis qu'une crampe qui coupa tout air de ses poumons transperça son ventre. Tout s'arrêta. C'était pas normal. Il avait mal, il avait réellement mal, des crampes qui l'empêchait de bouger d'un petit millimètre. Une douleur qui le clouait sur place, qui traversait son être.

Il couina en tombant sur le côté, il avait l'impression de ne plus pouvoir respirer, tout était coincé. Il pleura, allongé sur son flanc, un bras couvrant son pauvre ventre vulnérable. Son téléphone. Maintenant. Il devait appeler quelqu'un, tout de suite. Avec une main tremblante, il prit son portable dans sa poche arrière et chercha dans ses contacts. Chan fut la première personne à traverser son esprit, il n'hésita pas à appuyer sur son contact. Le répondeur. Minho essaya une seconde fois, chan ne décrochait toujours pas. Cela fit pleurer l'omega un peu plus fort, sentant la détresse monter en lui.

Une nouvelle crampe qui le fit gémir dans une mélodie pitoyable survint alors, l'empêchant de laisser un message. Il l'appela une troisième fois puis laissa tomber. Mais, en dessous du nom Chan, il y avait toujours celui de Changbin. Minho n'était plus en froid avec lui, il pouvait conter sur lui, il avait confiance. Il voulu se reprendre un peu mais son état ne faisait qu'empirer, il voulait juste que tout s'arrête. Alors il appuya directement, quelques secondes s'écoulèrent avec une lenteur aberrante. Pourtant la voix de l'alpha résonna à l'autre bout du file et le cœur de Minho fut soulagé.

" Min ? Halo ?"

L'omega ferma les yeux, ses muscles tendu a l'extrême. Il devait répondre, il devait a tout pris lui demander de venir. Lui demander de l'aider.

" Minho ? T'es la ? Ça va ? S'il te plaît Min, dis quelque chose." S'exclama Changbin clairement inquiet.

Minho avait l'impression de mourir.

" Bin...bin..."

Sa voix était brisée, un supplice à l'oreille, l'omega était totalement à bout de souffle. Ce couinement pathétique fit immédiatement réagir Changbin. Tout s'activait furieusement en lui lorsque ces sons faiblard lui parvenaient.

"Minho dis moi où tu es."

" J'ai mal... ça fait tellement mal! Bin je t'en supplies.. je t'en supplies... aide moi. Aide moi..."

L'aîné explosa en sanglot devant le téléphone. Il couina encore, laissant des petits sons de détresses s'échapper, typiquement omega. Apeuré, stressé, en danger. Cela ne faisait que de rendre Minho encore plus mal, de devoir se montrer ainsi.

" Minho, s'il te plaît, dis moi où tu es."

L'alpha essayait clairement de ne pas céder à la panique, la voix de Félix résonna à côté, Minho se sentait misérable. Le cœur de Changbin battait a cent a l'heure, prêt à s'arrêter à tout moment.

" L'appartement de Hyunjin... c-chan... channie sait où c'est... s'il te plaît... je veux le voir. Je veux le voir. Bin, viens vite... "

Cette dernière supplication de l'omega sonnait lointaine, Minho avait l'impression de se dissocier de lui même. La douleur de tout ce qu'il avait accumulé l'avait abattu, c'était trop fort et il était trop fatigué. Il avait besoin de Chan, de son odeur, de Hyunjin et de sa chaleur, de leurs rires, leurs magnifiques sourires. Il avait besoin d'eux. Changbin lui avait parlé, il n'avait pas entendu, l'alpha avait raccroché, Minho ne s'en était pas rendu compte. Tout devenait éphémère autour de lui, plus rien n'avait de sens, tout n'était que souffrance. Il ferma les yeux, sa vision était trouble, il se sentit partir. Et il était déjà parti.

- 𝕺𝔷𝔬𝔫𝔢 - ᵐⁱⁿᶜʰᵃⁿOù les histoires vivent. Découvrez maintenant