4 - in the past

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"Et si toute ma vie, j'avais su. Je n'étais pas assez fort pour supporter le poids qu'on me mettait sur les épaules. Et si depuis toujours, je savais, que je n'étais simplement pas assez fort pour endurer ça ? Et si au final, je n'étais réellement pas à la hauteur ? Toute mon existence on me l'a répète ;
<< tu peux faire mieux que ça>>
<< je suis plutôt déçu, je m'attendais a mieux >>.
Peut-être que j'étais condamné à les décevoir. Mon innocence avait été perdu, quand je m'étais rendu compte que le travail ne faisait pas la réussite. Que le talent, ne donnait pas la reconnaissance. Que peu importe ce que je faisais, je ne serais jamais assez bien.

Bercé par des mots durs, envenimé par des paroles empoisonnées qui ont rongé mon âme. Détruits mon corps. Ruinées ma vie. Ces attentes m'obligeaient à tout leur donner, pour au final tout perdre quand on me disait en face << tu ne suffiras pas >>. Plongé dans une rivière d'un flot déchaîné, pourtant calme. Cela suffisait à m'engloutir. Le doute. Puis mon être tout entier se mettait a trembler, ces mouvements faiblards ne me permettaient plus de tenir debout. A bout de force, je m'écroulais ainsi, tel la personne pathétique, le pauvre être humain que je suis. Le souffle tranché, déchiré avec violence.

Tout aussi violente que ses lettres bien dessinées sur le papier, décrivant à quel point je n'en valait pas la peine. Suffocation. Ma vie à été réduite au silence macabre de l'échec. Un silence bien plus bruyant et douloureux que n'importe quel cri. Que vais je faire à présent ? Peut-être que j'avais envie de revenir au temps des oiseaux bleus, des forêts roses et des nuages oranges. Tout cela dans un tableau pastel affiché au mur dans un style brouillon et maladroit. L'époque ou ce que je faisais était bien, cela suffisait, ca valait la peine d'y mettre du coeur, tout allait bien. Puis j'avais découvert qu'on ne berçait pas de rêves ceux qui n'en valait pas la peine. "

******

C'était un moment d'une longueur sans précédent et d'une solitude innommable. Les gouttes de pluie s'écrasant sur le sol de d'herbe piétiné et sali, dans un bruit lourd et piteux. Les bâtiments proches, ternes, dégageant une nonchalance telle, qu'on ne voulait pas y poser les pieds dès le premier coup d'œil, nous enfermaient, nous et nos corps ballants. Minho c'était réveillé, avec une œillade brève, ne signifiant ni grand intérêt, ni motivation à continuer sur cette voie. C'était le tableau que l'oméga c'était imaginé dans sa tête après cette nuit passée dehors. A dormir sur l'un des bancs du parc de la ville, un très peu fréquentée. Mais hélas, le moment en face de lui était tout autre.

La lumière incandescente du soleil semblait lui brûler la peau et les yeux, cela était une réalité. Il brillait, il brillait tel le soleil. Il mit sa main devant ses yeux créant une ombre le permettant de voir un peu plus décemment, malgré ce voile salé couvrant ses mirettes. Pourquoi les oiseaux chantaient ils ainsi ? Pourquoi tout avait l'air si beau ? Minho regarda le parc qui s'étendait devant lui avec grande douleur. Pourquoi cette brise chaleureuse qui guidait les cerfs-volants dans le ciel, illuminant les yeux des plus jeunes.
Pourquoi tous ces enfants laissant échapper des cris de joies lui faisaient mal?

Tous ces gens le sourire plus brillant que n'importe lequel des astres lui procuraient une telle sensation de détresse. Rien avait changé tout autour, mais lui, ne voyait plus rien de féerique à cet endroit de nostalgie. La vie suivait son cours comme si de rien était, tout continuait à une vitesse hallucinante. Ses yeux ne voyaient plus cet endroit de la même façon, il ne regardait plus sa vie de la même façon. Regrettant amèrement le temps de l'innocence et de l'insouciance. Pour lui tout avait changé, pourtant rien ne semblait différent. La magie s'était, avec simplicité, éteinte.

Minho s'était toujours démené, il avait toujours donné le meilleur de lui même. Dans ses études, dans le sport, dans son orchestre jusqu'à son comportement dans dans sa propre maison. Il préparait à manger à la perfection, il faisait toutes les taches de tout le monde et s'occupait de tout. Pourtant cela n'avait pas suffit. Tous ses vingt sur vingt, tous ses trophées, toutes ses médailles, tous ses prix. Ses heures interminable à s'entraîner, à travailler d'arrache pieds, à réviser, à prendre de l'avance sur tous ses programmes. Tout cela n'avait pas suffit. tout cela n'avait servi à rien.

- 𝕺𝔷𝔬𝔫𝔢 - ᵐⁱⁿᶜʰᵃⁿOù les histoires vivent. Découvrez maintenant