Les gouttes de sang de la guerre peuvent souvent couler en temps de paix.
Le fléau appelé par les Illuminés les années miracles et par les Marginaux le conflit de la renaissance, une guerre civile sanglante où la lumière ne s'est pas montrée avant des années, a vu le jour lorsque la paix régnait encore. Ces batailles ont pris racines bien plus tôt, pendant le règne le plus calme qu'il n'ait jamais eu en trois siècle, celui de Leonidas IV Kiernan, l'Éclairé. Il est le onzième et dernier maréchal suprême de la dynastie des Kiernan à avoir eu ce titre, de l'an 1917 à 1966.
Lorsqu'on lit des récits sur Leonidas IV Kiernan, on ne voit pas de querelles cruelles livrées entre les ambitieux, les jaloux et les affamés. On y lit la paix, l'équité, les années paisibles et la prospérité.
Leonidas l'Éclairé est devenu maréchal suprême des Royaume-Unis à l'âge avancé de 47 ans, après la mort subite de son prédécesseur, son père, Aerfen Kiernan le Cruel. Au contraire du règne de son fils, Aerfen Kiernan a fait enduré à son peuple 55 ans de terreur.
Aerfen s'était montré prometteur au début de son règne, apportant la paix en Grande-Bretagne. Mais plus tard, il sombra dans une colère monstrueuse après le décès de son épouse et la folie s'empara de lui. Sa paranoïa et sa cruauté ne cessèrent de grandir, devenant hors de contrôle. Il a ordonné à des fils de se rebeller contre leur père, des familles à s'entretuer, des alliés à devenir des rivaux. Les années d'enfer, c'était ainsi que le peuple avait surnommé le règne du maréchal suprême Aerfen Kiernan. Et le jour de sa mort a été célébré comme une liberté, un poids en moins sur tous les Royaume-Unis.
Le peuple a été réticent lors de la cérémonie de Leonidas Kiernan, fils d'Aerfen. Beaucoup pensait qu'il serait comme son père, se révélant être aussi cruel et vorace qu'il l'a été envers eux. Mais Leonidas n'était en rien comme son prédécesseur. Dans les archives, on se souvient affectueusement du dernier Kiernan comme de l'un des meilleurs maréchal suprême qu'il eut, et son long règne est devenu synonyme de paix et de prospérité. Il a été maréchal suprême pendant 49 ans, et en raison de son long règne calme, le peuple a décidé d'appeler ces années, les années de prospérité. Leonidas est appelé l'Eclairé en raison de la foi et la confiance qu'il a de nouveau instauré entre le peuple et le Grand Conseil, une confiance que son père avait brisé des années plus tôt.
Leonidas IV a hérité d'un royaume troublé et a dû faire face à des problèmes importants. Après une régence agitée par son père, il a commencé son règne en supprimant les conseillers du Grand Conseil en choisissant ses propres hommes pour cimenter son autorité. Il a également renvoyé l'impopulaire sergent des monnaies, Jaerys Dalguaard, et a abrogé les impôts excessifs qu'il avait imposés aux marchands dans les villes. Cependant, le règne d'Aerfen le Cruel avait laissé le royaume près de la faillite et les imports de Lord Dalguaard ont eu peu d'effet pour combler le déficit, et un grand effet dans l'augmentation du ressentiment du peuple.
Au lieu d'installer un autre sergent à la place Dalguaard, Leonidas IV s'est tourné vers un riche marchand irlandais nommé Pyrrhus Balderick. Il était chargé de trouver une nouvelle source de revenus pour le royaume et de ne pas fixer de péages et d'impôts sur les marchands et les paysans, mais plutôt de taxer les soies de luxe, les tapisseries et autres articles convoités par la noblesse, apportant des revenus indispensables aux finances de la couronne du maréchal suprême et de la Grande-Bretagne. Cela a effectivement réduit de moitié leurs dettes et a suffisamment restauré les finances du maréchal suprême pour qu'il se tourne vers les projets qu'il chérissait le plus : une reconstruction complète de Londres en une ville plus organisée que le gâchis urbain qu'Aerfen le Cruel s'était amusé à détruire.
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Blessures de guerre
General FictionLe problème avec la magie noire, c'est qu'elle n'est pas de nature mauvaise. Elle peut être utilisée pour le bien comme pour le mal. C'est l'intention qui la rend mauvaise, et c'est quand la curiosité se transforme en avarice qu'elle devient vraimen...