Partie I : Atteinte à la virilité

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Fred et George avaient leur propre appartement, leur boutique à Londres, loin d'ici, pourtant Hermione nota qu'en deux mois de vacances elle les avait vus tous les jours au Terrier où elle était également venue se reposer en attendant la prochaine rentrée scolaire. Si au départ elle avait pensé qu'ils venaient justement pour les voir, Harry et elle, après trois semaines elle avait finalement compris qu'il n'en était rien. Malgré toutes leurs moqueries à l'égard de Ron qui était le « Ronnie à sa Maman », leurs discussions avec Harry concernant l'indépendance qu'ils jugeaient avoir bien mérité et leur attitude nonchalante comme s'ils venaient ici en touristes étrangers, Fred et George étaient encore des gamins qui avaient besoin de leur famille autour d'eux.

Constatation ô combien jubilatoire dans la mesure où elle tenait là de quoi se foutre royalement d'eux après toutes ces années au cours desquelles ils n'avaient cessé de la rendre chèvre.

Août touchait à sa fin, les lettres de Poudlard avaient finalement atterrit grâce à Coquecrigrue et certainement pas Errol agonisant toujours entre les mains de leurs propriétaires et Hermione commençait déjà à rassembler ses affaires pour ne pas avoir à le faire au dernier moment. Dans une semaine Harry, Ron, Ginny et elle retourneraient sur les bancs de l'école de sorcellerie.

Hermione n'aurait sût dire si elle en était heureuse ou pas. Après tout la guerre était désormais imminente et le Ministère avait été contraint de l'avouer publiquement. Repartir à l'école signifiait redevenir de simples étudiants écartés soigneusement de tous dangers par des adultes qui les croyaient trop jeunes. Bien qu'elle ne soit pas du genre casse-cou ça c'était Harry  la jeune femme avouait sans retenue qu'elle aurait préféré combattre avec l'Ordre au lieu de passer une année de plus partagée entre la bibliothèque, les cours et ses amis.

Mais pour l'heure ses pensées étaient entièrement tournées vers les jumeaux Weasley dont elle avait achevé la pénible analyse après les avoir vus débarquer en plein petit-déjeuner, pimpants et désireux de profiter des derniers jours en compagnie de leurs cadets.

Hermione leva les yeux au ciel au souvenir de Fred lui piquant son toast, puis repensa à leurs allées-venues prouvant leur attachement à leur maison d'enfance et se remit à sourire. Le tout en pliant un vieux t-shirt trop grand qui lui servait de pyjama. Elle le déposa d'un geste avisé sur son oreiller, ramena une mèche de cheveux derrière son épaule et s'étira tranquillement avant de se tourner vers la porte de l'ancienne chambre de Percy qu'elle investissait momentanément.

Les garçons étaient dans le jardin, ils étaient partis disputer un faux match de Quidditch après avoir mangé, et Ginny était sûrement en train de les admirer, les maudissant puisqu'elle n'avait pas de balai. Hermione attrapa un bouquin dans sa malle ouverte -Moi, le magicien- et descendit d'un pas léger les étages jusqu'à se retrouver dans la cuisine. Sur un sourire pour Molly qui tricotait près d'une fenêtre, la brune sortit de la maison et ses yeux se plissèrent par automatisme quand ils se retrouvèrent en contact avec la forte lumière du soleil déjà au zénith. Ils s'étaient tous levés tard, comme chaque jour, et leur rythme s'était singulièrement décalé.

Une nouvelle chose à rectifier avant de rentrer à Poudlard. Sans aucune surprise elle vit Ginny assise au pied d'un vieux chêne, à la fois heureuse et envieuse, qui fixait Harry sur son éclair de feu, lui-même riant aux éclats près de Ron. Hermione vint s'installer près de son amie, appréhenda la scène aérienne et ouvrit son livre à la première page.

Atteinte à la virilité OSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant