Poèmes en vrac

Les mots qui tuent

Trois mots

Trois mots de trop

Trois mots, fin de l'histoire

Trois mots, porteurs de désespoir 

Trois mots, un gigantesque tsunami

Trois mots, souvenirs au ralenti.

Maintenant c'est fini, il n'y a plus d'espoir

Elle est seule dans cette vague noire...

Il n'y a plus cette lumière pour la guider

Est-elle à jamais perdue dans l'obscurité ?

Et tandis que le désespoir et la douleur,

Spectres hurlants, la submergent en chœur,

Elle hurle, en un long cri sans fin, sa souffrance,

Jusqu'à ne plus avoir de voix et rester sans défense.

Larmes salées

Larmes salées sur sa joue rosée

Larmes salées coulent sans répit

Larmes salées roulent dans la nuit

Larmes salées, perles de souffrance

Larmes salées emportent son innocence.

Submergée par les émotions et la douleur,

Affaiblie, blessée, mortellement touchée au cœur, 

Elle laisse les larmes perler, abandonnant toute résistance ;

Elles coulent lentement, amenant une tendre délivrance. 

Douces larmes bienfaisantes, perles de souffrance pure

Diamants de chagrin laissant mille et une écorchures

Marques de tristesse ou de colère, scintillants bijoux

Larmes de deuil et de douleur, roulent sur ses joues.

Plaies béantes 

Plaies béantes qui la hantent

Plaies béantes, ouvertes sur son cœur 

Plaies béantes et frissonnantes de douleur

Plaies béantes avec leur cris grinçants et épars 

Plaies béantes la tailladant de toutes parts.

Seule, abandonnée, anéantie, meurtrie, blessée, 

Elle pense avoir tout perdu, brisée et découragée,

Perdu quelqu'un, perdu la partie, perdu la foi, perdu l'envie,

Comment se relever après avoir vu s'envoler une vie ?

Avec le temps, elle oubliera, la douleur se fanera,

Elle sait que, progressivement, sa souffrance s'effacera.

Mais elle peine à y croire : ses larmes la laissent abattue,

Elle peine depuis qu'elle a entendu les mots qui tuent.