Enceinte Mais Vierge

Hier : Le Calme

*** Didi ***

Épuisée je suis, suite à ces accumulations de cours, travaux, stages...

Je me coule un bon bain chaud puis plonge dedans, laissant libre court à mes pensées.

J'en suis même arrivée à m'oublier ainsi que la situation avec Nath.
Et oui, ceux sont mes échappatoires du moment. Ils m'aident à passer désormais mon quotidien avec Nath et sa nouvelle bande d'amies dans mes pattes, n'est-ce pas chou?

Bien qu'elle les dissuadent ou tente je dirai puisque j'ai l'œil, de me lancer des pics, ces dernières n'en ratent pas une pour arriver à bout. Mon silence a été mis à rude épreuve jusqu'à ce fameux jour où j'ai pris soin de bien limer Carine moi de nature si calme, ce qui nous a valu une convocation avec nos parents dans le bureau du fondateur même de l'université et un renvoie d'une semaine.

Ce que mes parents n'ont pas du tout aimé et me l'ont bien fait savoir à leur manière c'est à dire corvée ménagère pendant ces une semaine de réflexion. Du coup les aides ménagères ont été en congé payé, la lose. J'en ai bavé entre nettoyage, cuisine et repassage des vêtements; heureusement que pour ces derniers il y a la machine à laver. Aucun repos n'a été pour moi, qu'à peine je termine mes tâches que mes cours m'attendent déjà bien au chaud sur mon petit bureau.

Et Franck, que dirais-je de lui?, juste en colère que je me sois ainsi emporté, du coup il me  boude, bizarre son attitude. Pourtant il est le premier à me soutenir et sait pertinemment que cette fille m'a fait sortir de mon self control pour que j'en arrive là.

Tiens, une discussion s'impose. Et le voilà qui arrive avec sa copine, wouuuhooouuu on n'est pas sorti de l'auberge, je roule des yeux

- tu vas continuer longtemps à m'éviter?; je l'apostrophe

Il m'ignore

- Franck?

Toujours rien et j'ai crû apercevoir un sourire rapide chez Nath. Bref, c'est décidé que je m'avance pour le stopper dans sa marche et le retiens par le bras

- ne jamais se coucher fâchés, tu t'en souviens?

C'est notre devise et je veux le prendre par les sentiments qui a eu son effet.
Je le sens se crisper, tendu, les points serrés à l'entente de ces cinq mots qu'il nous à faire jurer de respecter peu importe la situation

- je veux mon frère s'il te plaît; je l'implore désespérée de son attitude détaché

- ton frère est là mais pas content que sa sœur se soit comporté comme la plus tarée des chiffonière. Une attitude qui n'est en aucun cas digne d'une OLATOUNDJI; me répond t'il enfin en même temps qu'il se tourne vivement vers moi pour me déverser son flot de colère

Je baisse instinctivement la tête de honte, misant sur un pas en arrière.

- qu'elle scène nous as-tu sorti là?, sérieusement une bagarre. Où est donc la Didi qui maîtrise ses émotions?, jusqu'à ce que tu te rabaisse à son niveau, sérieux ?, as tu pensé un instant aux parents avant de plonger?

J'y ai pensé mais c'était plus fort que moi; j'ai envie de lui répondre mais ne voulant pas aggraver mon cas, je me suis tenue de toute réplique

- non t'as juste pensé qu'à toi, uniquement à toi et toujours qu'à toi

Je relève brusquement la tête pour être sûr que c'est mon frère qui me jette ces flots de paroles au visage. Puis par inadvertance mes yeux rencontrent ceux de Nath qui m'offrent un autre sourire fugace soit-i

* Y'en a qui se réjouissent par ici pour ton malheur pauvre petite

- je parie que non sinon tu ne t'aurais pas donné en spectacle pour défendre quoi au juste?, répond moi tu défendais quoi, Didi?; il m'agrippe fermement le bras puis ses ongles enfoncés me lacèrent à me faire mordre l'intérieur de la bouche