Seconde Chance [Grindeldore En Écriture]

Retrouvailles

Une sombre nuit à ressasser le passé s'annonçait une fois de plus pour le professeur.

Il regrettait de l'avoir laissé partir.

Il regrettait de l'avoir tant méprisé depuis toutes ces années.

Il regrettait de ne pas l'avoir suivi.

Il aimait tellement Gellert, il ferait tout pour le revoir, pour l'avoir à nouveau auprès de lui et pour retrouver la relation qu'ils avaient avant la mort d'Ariane.

Et puis, après mûre réflexion, Albus pensait de plus en plus que son bien-aimé avait raison dans ses idées, qu'il ne devait plus y avoir de Moldus. La vie serait beaucoup plus facile pour les sorciers qui n'auraient plus à se cacher.

Mais Albus tournait en rond dans sa chambre. Et si Gellert ne voulait plus de lui ? Et s'il ne le pardonnait pas ? Et s'il l'abandonnait une nouvelle fois comme une vieille chaussette ?

L'homme soupira et reprit ses esprits. S'il n'essayait pas, il n'aurait jamais les réponses à toutes ses questions et il ne serait jamais plus heureux.

Il décida donc d'utiliser de la poudre de cheminette pour transplaner jusqu'à son ancien partenaire. Il savait où il allait régulièrement, le soir. Parce qu'il le connaissait bien, mais aussi parce que cela faisait maintenant plusieurs mois qu'il allait le voir en cachette, sans que ce dernier ne s'en rende compte.

Il ne l'espionnait pas, le sorcier n'était pas un psychopathe à ce point-là, en tout cas, pas encore. Il allait le regarder car comme cette nuit-là, il voulait lui reparler, mais repartait finalement en perdant le courage qu'il avait eu.

Mais cette fois-là, c'était la bonne, il le sentait. Il le fallait, de toute façon, il devait se lancer. Sinon, il savait qu'il le regretterait jusqu'à sa mort.

Il arriva derrière un arbre, voyant d'où il était le mage noir, assis sur un banc face à un lac. À chaque fois que Dumbledore venait, il était rassuré de voir que son ancien petit-ami n'était accompagné de personne.

Il hésita durant de longues secondes, pesant le pour et le contre dans sa tête, mais une voix qu'il ne connaissait que trop bien le ramena sur Terre, ou l'emmena sur un petit nuage, il ne savait pas vraiment où son esprit était, à ce moment là.

— Tu comptes continuer de m'observer longtemps pour finalement repartir comme si de rien n'était ?

Albus frissonna. Alors, depuis tout ce temps, Gellert savait ce qu'il faisait, et il n'avait jamais rien dit jusqu'à maintenant. Le professeur s'approcha du banc où son ennemi était assis et le rejoint rapidement. Il n'osait pas le regarder, il ne pouvait pas. Alors, l'homme contempla le sol.

— Gellert... Je... Je...

Le prénommé Gellert laissa échapper un léger rire, se rapprochant de l'autre homme avant de poser sa main sous sa mâchoire pour lui relever la tête, plongeant ses yeux vairons dans les siens.

— Je t'écoute, ne sois pas timide.

Le concerné continua de rougir et prit son courage à deux mains pour dire ce qu'il voulait tant lui dire depuis des mois et des mois.

— Je suis désolé. Je voulais te suivre, l'autre fois... Mais je n'en ai pas eu le courage. J'avais déjà déçu Abelforth, il était désemparé de la mort d'Ariane, tout comme moi d'ailleurs... J'avais besoin de temps, puis, je ne te voyais plus... Je pensais que tu m'avais oublié, que tu ne voulais plus de moi dans ta vie. Alors je me suis éloigné... Mais j'ai compris que tu avais raison et que je t'aimais toujours... Gellert, je n'ai jamais aimé un autre homme que toi, et je sais que ce ne sera jamais le cas. Mon cœur t'appartient depuis tant d'années.

Grindelwald sourit aux mots tendres que l'autre homme venait de lui dire. Il avait fini par croire qu'Albus ne lui dirait jamais tout ça et avait perdu espoir. Il prit alors les mains du professeur dans les siennes tendrement et posa à la suite son front contre le sien.

— Je ressens des choses similaires à ton égard, Albus. Je t'ai toujours aimé et t'aimerai à jamais, mon cœur t'appartient également. Je comprends la réaction que tu as eu, c'était normal. Je suis heureux que maintenant, tu aies choisi le bon camp.

Dumbledore sourit, se blotissant ainsi dans les bras du sorcier. Il avait imaginé ce moment de nombreuses fois dont la probabilité que tout finisse bien, mais il n'y avait jamais vraiment cru jusqu'à ce jour, ou plutôt cette nuit.

Il passèrent tous les deux le reste de la soirée ensemble et finalement, le mage noir avait invité son petit-ami à loger chez lui, ce qu'Albus avait évidemment rapidement accepté.