Dans une autre vie...

Le Premier Contact

Et elle me sourit légèrement. Je fit de même je souris de gêne.
– bonne arrivée yaya. Dit-elle d'un voix calme et nonchalante.
À vrai dire rare son les personnes qui m'appellait ainsi. Je n'aimais pas le faite de couper ainsi mon premon. Alors je l'interdisait à tous ceux qui osait m'appeler '' yaya'' mais quand elle l'avait prononcé, je n'y avais trouvé aucun mal. Comme si c'était naturel... J'avais même aimé la façon dont elle l'avait prononcé.

– merci beaucoup émi.

Émilie était une vraie garçon manqué. Elle avait un style plutôt masculin. J'aimais bien. Elle avait un style assez différent qui lui procurait un certain charisme.
J'avais plutôt peur de ne pas pouvoir établir une longue conversation avec elle si j'étais amené à rester seule avec.
Mais bon ce n'était pas la fin du monde non plus, je verrais bien comment faire descendre la pression entre nous.
Et puis j'ai toujours été un peu mal à l'aise avec les gens silencieux. Je me demande souvent ce qu'ils pensent dans leur petite tête.
En comptant juste sur les flots de paroles qui sortait de la bouche d'Émiline, je suis sûre que je n'aurai même pas besoin de lui parler à elle. Me dis-je intérieurement toute amusée.
Pourtant je ne pouvais pas écarter le fait qu'elle m'intriguait beaucoup, sûrement à cause de son calme intimidant.

– yasmine, tu ne devineras jamais ce qui s'est passé ! Me dit Émiline en prenant une mine scandalisé.

– non dis moi ma belle ! Fit-je.

Elle pris une grande inspiration, posa sa main sur sa poitrine d'une façon très mélodramatique,et battit plusieurs fois de paupières. Ce qui a le pouvoir de me faire Éclater de rire.  Elle commençais à rire aussitôt.

– d'abord promet moi de ne pas crier. Me fit-elle promettre.

– vas y !!!!! Tu m'inquiète là !

–d'accord, d'accord,   tu connais bien angélique la fille à papa là qui se croit comme la reine du monde ?

– oui oui comment je pourrais l'oublier ?

– elle a É-CHOU-É !

– QUOIIIIII ?  J'éclata de rire.

– mais doucement voyons ! Dit-elle plus contente que moi.

C'est peut-être  très méchant de nous réjouir du malheur de la pauvre petite angélique, mais c'est parce que vous ne la connaissez pas. C'est plutôt une petite diablesse prétentieuse, hautaine, et impolie démuni de toute humanité.
Quelle ironie de l'avoir nommé angélique. Elle n'a rien d'un ange cette fille.

– alors ? Demandai-je

– quoi alors ? Bah... Elle a fait un grand drame. Elle a criée, pleurée,  bon elle était vraiment mal. Et dire qu'elle se prenait pour '' miss QI le plus élevé ''  voilà que tata l'intelligente a échoué. lamentable.

–waouh!!! C'est sidérant. Je la plaind un peu tu sais. Dis-je

– quoi ?  C'est pas mon cas. Elle est trop une petite peste  cette fille est trop méchante pour que je la plaigne.
Bon moi je vais me doucher, je reviens.

Sur ces mots elle se déshabilla sans gêne devant moi et parti se doucher me laissant seule avec '' elle ''

J'avais l'impression que je devais me  rattraper en sauvant la relation entre nous sinon ça serait irréversible. Je me mettait une pression de fou.
Elle était assise sur le lit les yeux rivé sur son téléphone entrain de faire je ne sais quoi.

– alors, tu compte faire quoi à l'université.? M'aventurai-je indécise

– le droit. Dit-elle en m'accordant un peu d'attention cette fois ci.

– ah d'accord. Université privée ou à l'université de Lomé ?

– privée. Répondit-elle tout simplement.

– bien alors.

Puis quelques secondes de silence s'imposèrent entre nous avant qu'elle ne décide de me parler. J'aurais bien pu continué à lui parler si elle ne me donnait pas cette impression de déranger. Je ne voulais surtout pas devenir lourde.

– et toi ?

– la pharmacie. A l'université de Lomé.

– c'est bien aussi. Rajouta Émilie.

– ouais. Dis-je un peu gêné de ne pas avoir le verbe facile avec elle. Moi qui était plutôt du genre grande bavarde. Bon petit à petit l'oiseau fait son nid non. On n'y arrivera. Du moins je l'espère.

Après ce très intéressant échange, je retournai tripoter mon téléphone. Et elle aussi d'ailleurs.
Je l'entendis rire, sûrement à cause d'un message ou d'une vidéo qu'elle avait vu sur son téléphone.
Je me suis dit qu'elle pouvait être si sympathique quand elle souriait.
Puis je détourna mon attention d'elle. Faudrait pas que je commence à faire une fixette sur la pauvre. Elle n'a rien demandé. Et c'est pas parce qu'elle est trop calme que je devais la prendre pour un animal de foire.

Le soir...

Dans la soirée, tout le monde était présent maintenant à la maison.  Tous étaient très très gentils avec moi. Je me sentais ici comme chez moi. Après de longues discussions intéressantes avec Emiline sur tellement de sujets, ce fut autout de Germain. Je dirais plutôt qu'avec lui je ne parlais pas beaucoup mais, peut-être le fait de vivre chez eux lui avait dénoué la langue. Il papotait avec moi, rigolait, faisait de petites blagues, et flirtant même , je prenais bien mon pied avec lui.

Après un bon repas, je parti prendre ma. Douche.
J'étais entrain de me doucher quand je senti la porte s'ouvrir. Je ne l'avais pas verrouillé.
Un peu paniquée,  je me retourna pour voir la personne et lui signaler que c'était occupé.

C'était Germain. Il se tenait là à me reluquer, un sourire au coin. J'étais surprise. Je me cachait autant que je pouvais avec mes mains.

– c'est occupé... Dis- je sur un ton qui se voulait ferme mais qui fut incertain.

– je sais... Dit-il avant de s'en aller tout fier de  sa bêtise.

J'ai tout de suite compris que j'avais droit mon voyeur personnel. Wouah, quoi de mieux ? je suis gâté.
Après ma toilette je rentrai m'apprêter pour la nuit. Je savais d'avance que j'aurai du mal à dormir. Depuis toujours, quand je vais en déplacement quelques part, la première nuit je ne trouve pas facilement le sommeil.
Alors je me préparais déjà à passer une nuit blanche où du moins une demi-nuit, quand Émilie m'adressa la parole...