La région de Knull est calme, avec un climat doux en cette saison de printemps. Les montagnes, visibles au loin, ont leurs sommets couverts d'une neige éternelle. les pics abrupts marquent la frontière, car au-delà d'eux se trouve le pays de Xin. La légende raconte que de grands dragons y vivent dans cette chaîne montagneuse.
Knull est connu pour ses plaines verdoyantes. Le blé danse doucement au gré du vent dans les champs. Sur les flancs des collines se trouvent des rizières superposées, créant un effet d'escalier. De temps en temps, on peut voir des fermiers qui travaillent sous le soleil matinal, tandis que des enfants jouent dans l'eau à côté des adultes. L'un d'eux, une petite fille, fait un signe de la main, le sourire aux lèvres, envoyant un salut de la main depuis une charrette.
tirée par une paire de chevaux, fait route vers une destination plus au nord pour rejoindre un petit village de campagne. À l'arrière, sur les mottes de paille, se repose un homme aux cheveux couleur d'or, emmitouflé dans une longue cape. La route de terre fait trembler la charrette à chaque avancée. La vieille femme qui tient l'attelage en cuir s'arrête sur la route.
-Nous sommes arrivés à l'orphelinat de Miskatonic, continuez sur le chemin, dit la vieille femme à l'homme à l'arrière. Sa voix était âgée et fatiguée après le trajet, son dos lui faisait mal de rester assis et de subir cette route mal battue
Il s'assoit et baille. Ses cheveux ont la couleur de l'or, mis longs, ondulant au gré du faible vent. Ses yeux d'un bleu puissant et son visage affichent la quarantaine passée mais il semble bien conservé. Des lèvres fines et un nez bien proportionné, quelque chose d'étrange se dégage de lui. La vieille femme le regarde étirer son corps en baillant et descendre du chariot. Il enfile son manteau délavé et attrape un sac avec le fourreau d'une longue épée dont la garde est verrouillée par un ensemble de rouages et de mécaniques complexes. Avant de partir, il lance à la vieille dame une bourse d'or. Elle le remercie chaleureusement et reprend sa route. Elle ne peut s'empêcher de penser que cet homme aussi charmant et gentil a quelque chose d'étrange. Malgré son sourire, elle ressent un profond sentiment de mélancolie. Mais cela doit être seulement une impression.
Pendant ce temps, cet homme bien particulier marche le long du chemin à l'ombre des arbres, écoutant le bruissement du vent faire chanter les feuilles. Au bout de cette route de terre se dessine un grand portail en fer forgé, avec sur les côtés des murs de pierre qui ont perdu leur couleur et leur aspect à cause du temps, de la pluie et de la chaleur. L'homme se tient devant ce portail lorsque qu'une troupe d'enfants qui jouait joyeusement arrive et le voit attendre, se stoppant pour le regarder avec des yeux curieux et intrigués, puis s'enfuit loin de lui qui reste sans bouger, attendant qu'une personne vienne lui ouvrir. Les minutes passent et le soleil commence à être haut dans le ciel.
Le rire des enfants qui jouaient sonnait comme une douce et reposante mélodie pour la doyenne qui surveillait ses pensionnaires depuis le seuil de l'orphelinat. En cette agréable journée, ses cheveux gris neutre ondulaient légèrement au gré du vent. Elle vit au loin un groupe d'enfants revenir pour lui dire qu'un étranger était arrivé devant les grilles. Pestant dans son esprit, elle pensa que ses vieilles jambes allaient devoir la conduire avec lourdeur à l'entrée. À sa première impression, son invité ne prit pas la peine de s'habiller de manière correcte et, à sa portée, son visage ne put empêcher une expression de dégoût en voyant son épée.
- Les armes ne sont pas autorisées dans notre domaine, notre orphelinat, et encore moins les gens de la couronne , dit la dame, la voix emplie de mépris pour l'homme en face.
Il sourit et fit une révérence rapide mais courtoise.
- Je ne suis pas de la couronne, et pardonnez l'impolitesse de faire acte de présent avec une arme, en dépit de vos règles. Je me présente, Alexander de Zael, un chasseur, et on m'a envoyé en mission, car certains de vos enfants seraient tombés malades d'une étrange maladie.

VOUS LISEZ
Les Mots d'un monde
FantasiaLes mots régissent absolument tout dans le monde : les courants des rivières et des mers, la vie, la mort, le lever et le coucher du soleil, ainsi que sa sœur lunaire. Toutefois, certains mots sont plus dangereux que d'autres, et l'un d'entre eux s'...