Point de vue Aëlys.
Je quittai le Benbow vers 18h00 et me rendai vers l'arrêt de tramway le plus proche afin de rentrer directement à la maison. Je devais aider mon petit frère Jayme à faire ses devoirs. Alors que je montai dans le tramway en direction de Ranelagh (le quartier dans lequel je vivais), je sentis mon téléphone vibrer dans ma poche. Je souris en voyant le nom de mon interlocuteur sur l'écran et décrochai.
« - Monsieur Gabriel Hale ! Que me vaut le plaisir de votre appel ? » Disais-je sur un ton qui se voulait faussement hautain.
« - Eh bien Mademoiselle Paulson, je souhaitais savoir si vous pouviez passer au salon de tatouage histoire que nous fassions la route vers notre humble demeure sur le dos de mon fier destrier motorisé. » Continua Gabe sur le même ton.
« - Cela aurait été avec plaisir mais j'ai promis à mon cher frère que je rentrerai directement pour l'aider à faire ses devoirs ce soir. »
« - Uh-oh ! Quelle matière ? » Demanda Gabe.
Je grimaçai légèrement avant de répondre.
« - Algèbre... »
Je pus entendre Gabe éclater de rire.
« - Ce n'est pas drôle Gabriel ! »
« - Oh si si, moi je trouve ça très drôle ! Je sens que ça va être un carnage intellectuel ! »
Je gardai le silence, attendant qu'il calme son éclat de rire.
« - C'est bon tu as fini ? » Demandai-je, légèrement agacée.
« - Oh ça va Lily ! Tu sais bien que tu es aussi douée en algèbre que je suis doué pour le tricot ! »
« - Et pour l'humour aussi. Je sais que t'essaie Gabe, mais ce n'est pas encore ça. » Le taquinai-je.
« - T'es vraiment une saletée ! »
« - Je sais mais c'est ce qui fait mon charme ! »
« - T'aimerais bien Gamine ! Bon, je ferai en sorte de ne pas rentrer trop tard, pour vous évitez une surchauffe neuronale et sauver l'avenir de Jayme. » Blagua Gabe.
« - T'es vraiment un connard ! » Riais-je.
« - Je sais, c'est pour ça que tu m'aimes ! À plus tard ! » Déclara t-il avant de raccrocher.
Je secouai la tête, à la fois amusée et exaspérée. C'était toujours comme ça avec Gabe et ce depuis notre enfance. Nos chamailleries constantes étaient notre manière de se témoigner de l'affection. Cela avait longtemps créé de la confusion auprès de notre entourage. Certains pensaient qu'on se détestait, d'autres pensaient assister à une romance naissante. Or, ce n'était rien de tout ça. Je considérais Gabe comme un grand frère, tout simplement. En dépit de nos joutes verbales quotidiennes, nous n'étions pas moins solidaires et présents l'un pour l'autre. Il était mon meilleur ami et mon roc dans la vie. Même s'il pouvait être un sombre trou du cul parfois.
La voix signalant les arrêts du tramway annonça 'Ranelagh' ; c'était là que je descendais.
En passant la porte d'entrée, je trouvais Jayme, installé avec ses devoirs étalés devant lui sur le plan de travail de la cuisine. Il était avachi sur sa chaise haute et bien que concentré, il semblait affligé.
« - Oulah ! Le désespoir se lit sur ton visage. J'en déduis que tu as commencé les hostilités sans moi. » Lui disais-je sur le ton de l'humour.
Jayme souffla en posant son front entre ses mains, cachant ainsi ses yeux.
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See you Muir Éireann !
Random"La raison et l'amour sont ennemis jurés." - Pierre Corneille. 'Mon cher monsieur Corneille, vous aviez totalement raison. Quand j'aime, il m'est impossible d'être raisonnable. J'aurais tout fait pour mon père et mon frère, tout. J'aurais fait se le...
