XXIX - Tendresse

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Amine 🧡

T'es où ? Je crois qu'il faut qu'on parle

Étonnement, je ressentais encore plus de haine envers lui face à son message. Je l'ouvrais, les mains presque tremblantes.

Après quelques minutes passées à jongler entre la vue et mon téléphone, je ne trouvais toujours rien à lui répondre. Il était tellement gonflé de revenir vers moi avec ce genre de message alors que je me torturais l'esprit seule depuis 4 jours.

Mais une deuxième vibration me sortait de mes pensées.

Amine 🧡

*T/p* dis moi où t'es stp, je suis désolé je suis qu'un connard tu peux m'insulter autant que tu le souhaites

Simplement dis moi où je peux te trouver

T'es pas rentrée depuis des jours

Il ne comprenait rien.

Amine 🧡

Je me rends compte que j'ai fait n'importe quoi en te laissant seule je te le jure, je regrette *t/p*

Réponds arrête de me laisser en vu

Je soufflais.

Amine 🧡

laisse moi tranquille Amine, j'ai vraiment aucune envie de te parler maintenant

Je sais que tu me déteste et tu as de très bonnes raisons de le faire, mais laisse moi juste m'expliquer

et quand tu m'as ghosté pendant des jours sans me répondre là c'était pas grave ?

arrête Amine s'il te plaît, ne me fait pas passer pour celle qui n'a pas essayé d'arranger les choses

Quelques secondes après avoir envoyé mon dernier message, un écran d'appel s'affichait sur mon téléphone. C'était Amine.

Je raccrochais instantanément. Je n'avais clairement pas envie de parler, et encore moins au téléphone.

Amine 🧡

Réponds !!

Il me rappelait une nouvelle fois, puis une nouvelle fois.

Amine 🧡

je répondrai pas ! lâche moi je vais finir par te bloquer !

Putain *t/p* tu sais très bien que je vais te trouver !

tu me trouveras pas, laisse moi.

Je verrouillais mon téléphone après ce message. Je le sentais vibrer encore une dizaine de fois.

Je lui en voulais tellement. Pourquoi avait-il décidé de revenir de cette façon ? Pourquoi il fallait toujours qu'il soit aussi maladroit ?

Mon regard se perdait une nouvelle fois dans le ciel et le spectacle qui continuait de s'offrir à moi.

Au fond de moi, bien sûr que j'avais envie de le voir, de lui parler, de l'insulter, et même de le prendre dans mes bras. C'était ce pouvoir là qu'il avait sur moi. L'attraction, je ne pouvais pas l'interdire de m'approcher, puisque mon propre coeur souhaitait l'inverse.

Je fermais les yeux. Le vent était encore léger ce soir et rafraîchissait les nuits chaudes du mois de juillet. Je me sentais plutôt bien. Je savais qu'Amine devait être en panique, mais j'essayais de penser à moi, pour une fois.

Entre toi et nousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant