Ma première opération

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Après mon intronisation, mon premier ordre fût de me ramener ma petite sœur mais ce que j’ignorais c’est que Damon avait ressenti ma frustration, que j’essayais tant bien que mal de cacher, et avait par conséquent pris l’initiative de la mettre à l’abri. Il me fit part de la nouvelle mais je comprenais pas un truc
-Pourquoi ne l’as-tu pas ramené ici directement?
-C’est contre nos règles monsieur.
J’étais vexé mais je m’étais résolu au fait qu’il n’accomplissait que sa mission.
Juste quelques jours après ma prise de pouvoir, je suis confronté à un soucis: la douane camerounaise a saisit notre cargaison de drogue en provenance de la Bolivie. Selon les rapports que j’avais analysé avec Damon et Adramelech, cette cargaison est la plus importante que l’organisation n’ait jamais accueilli. La même question m’était posé à chaque fois par différentes personnes: “Boss, qu’est-ce qu’on fait?”
J’ai demandé conseil à Damon qui était mon bras droit. Il me suggerât de procéder par le jeu d’influence. Adramelech parcontre m’a suggéré de demander au chef de la faction Armageddon qui se trouve au littoral camerounais, précisément à Douala, de procéder à un hold-up maritime. Après quelques heures de réflexion, j’ai tranché entre les deux avis. Il n’était pas judicieux pour l’organisation de se faire remarquer par tous; j’ai opté pour le jeu d’influence.
J’ai donc rappelé Damon dans mon bureau afin qu’il mette à ma disposition la liste de tous les fonctionnaires corrompus de la république. Il me donnât une liste de cinq noms, juste cinq. Ça paraît peu pourtant, avec ces cinq noms, il est possible de réaliser un coup d’État réussi. Au premier rang, il y’avait le ministre d’Etat secrétaire général à la présidence de la république, Louis Ferdinand. Il est la pièce maîtresse du réseau mis en place par mon père adoptif. Il est soumis à l’organisation car nous avons des documents qui peuvent bousiller toute sa carrière voire sa vie. Au deuxième rang, on a le ministre des finances publiques, Jean Gérard. C’est un fils de riche diplômé de l’ENAM. Tous ses diplômes sont des faux mais en plus, on a contre lui une série de documents retraçants ses transactions bancaires qui conduise directement à ses entreprises écrans qui lui permettent de blanchir de l'argent. Le ministre de la justice est un peu plus chanceux car on a pas beaucoup d’informations le concernant mais comme tout homme, il a un prix. Le directeur de la DGI, Lassana Laouni lui est un pion qu’on a placé là par le biais du vice président de la république et cela est pareil pour le directeur du port autonome de Douala, Albert Zé Afana.
Alors que Damon composait les numéros afin de joindre les intéressés, le téléphone fixe sur ma table sonnât: c’était Michaël, le chef de l’unite Armageddon qui se trouve à Douala. L’objet de son appel était la proposition que lui avait faite le DG du port autonome de Douala qui savait très bien à qui appartient la cargaison. Ce dernier suggerait à Michaël de procéder à un leurre apparemment violent mais souple au fond afin de remettre à l’aube rouge son bien en échange d’une contrepartie. Chose qu’on acceptât.
La semaine suivante, la faction Armageddon s'apprête à mener la charge. Lors de l’opération de destruction des stupéfiants instruite par l’Etat, tous les conteneurs ayant de la drogue ou substances nocives sont conduits à un terrain vierge appartenant à l’Etat et spécialement aménagé à cet effet. Ce terrain se trouve à la sortie sud de la ville de Douala précisément à Yassa. L’unité armageddon avait un peu moins d’une heure pour récupérer la cargaison et le mettre en lieu sûr.
Armes, chargeurs, mitrailleuses, munitions, fortuner et Hummer noires blindées, gilet pare-balles, l’unité armageddon mettait les petits plats dans les grands pour que le coup soit une réussite. Mais une chose ne me plaisait pas: tout était parfait! S’il y’a bien une chose que mon père adoptif m’a appris de ce business, c’est de se méfier des évidences car la perfection n’est parfois qu’un leurre dont l’aboutissement pourrait s'avérer fatal. J’ai donc ordonné à Damon de stopper l’operation en cours car j’avais eu une autre idée. En effet, je me suis arrangé à récupérer cette cargaison sans avoir à déplacer mes hommes; c'est carrément la cargaison qui est venu à nous.
-Annule l’operation en cours Damon
-Qu’est-ce que vous dites? Vous êtes sérieux? C’est notre seule occasion de récupérer cette cam avant que le gouvernement ne la calcine, s’ecriat Adramelech.
Damon me regardât quelques secondes histoire de me sonder mais il n’y parvint pas. Il passât alors mes ordres à l’unité armageddon qui stoppait tout. Adramelech, vexé, sortit du salon où l’on se trouvait. Ce comportement d'Adramelech a inconsciemment conforté ma décision de tout stopper et j'avais l'impression d'avoir mon homme mais c'était encore trop tôt.
Damon s’assieds en face de moi, l’air curieux mais calme et posé.
-Je ne remets pas en cause vos choix monsieur mais êtes-vous sûr de votre coup? Là on parle d’une cargaison qui peut nous rapporter un peu plus d’un milliard de franc CFA.
Je le fixais sans dire mot. Je lisais dans ces yeux du doute mais en même temps, un besoin d’une raison pour garder foi en moi et mes décisions. Le téléphone fixe sonnât de nouveau et Damon a répondu. Un de nos informateurs de la ville de Douala lui indique que des barrages de police et des patrouilles de gendarmerie nationale sillonnaient le long du chemin qu’allait prendre les camions transportant la cam. En gros, la police a été alerté de l’opération de départ. Il gardait le téléphone aux oreilles quelques secondes après la fin de l’appel: il n’en revenait pas. Il aurait dû se rendre à l’évidence, quelqu’un quelque part veut la chute de l’organisation et celle de ses Leaders par la même occasion.
Je prîs mon verre de cognac contenant des glaçons, le consommat gracieusement, le reposât sur la table avant de me confier à Damon.
-La situation est sous contrôle rassure toi. On a rien perdu, dis-je en esquissant un sourire triomphal.
-Je ne vous suis plus là, répondit Damon d’un air confus.
-C’est simple pourtant. L’operation a bien eu lieu mais le plan de départ a juste été modifié. Et à vrai dire, j’ai toujours eu un seul et unique plan que je me suis gardé de vous partager.
-Vous voulez dire que ce que le DG du PAD a proposé n’était qu’une diversion? C’etait quoi le but de toute cette mise en scène? S’exclamait Damon.
J’esquissais de nouveau un sourire avant de tourner le dos à Damon et me diriger vers la fenêtre qui donnait sur la cour arrière du palace. Il aura au moins eu sa réponse après.
-Je ne vous fais pas confiance, tout simplement. Je veux des certitudes.
J’ai marqué une petite pause avant de rajouter d’une voix restée calme et intelligible:
-J’ai eu à mener ma petite enquête lorsque je prenais la tête de l’organisation et je me suis rendu compte d’une chose: il était strictement impossible de faire le lien entre mon père adoptif et l’organisation à moins qu’un membre ait décidé de le trahir. Et cela m’amène à croire qu’il y’a un agent double au sein même de l’organisation, déclarais-je calmement mais le visage fermé.
-C’est absurde! Disait Damon.
Je lui répondis sereinement ‘Si tu le dis.’
-Personne n’est censé se douter de l’existence de notre organisation.
-Faut croire que notre existence est désormais un secret de polichinelle. Bon Revenons-En aux faits; la cargaison est en sécurité. Les camions qui circulent actuellement ne transportent que des conteneurs vides. Notre cam est en sécurité et n’a jamais été découverte. À l’heure où je te parle, elle est conservée dans nos entrepôts et seront mises en vente dès demain.
Damon gardât silence et se mît à réfléchir. Après 5 minutes de silence bruyant, il me demandât la permission de sortir ; je la lui accorda et il sortit.

La nuit tombée, je me dirigeai vers ma suite. Je n’avais de cesse de penser à Lamia, ma petite Lamia; la seule famille que j’ai sur cette planète corrompue par le mal. Alors que je longeais le couloir au bout duquel se trouvait ma chambre, j’ai encore revu la fille de la salle d’essayage. Elle baissât la tête en guise de respect aussitôt qu’elle m’a aperçu. Je m’arrête à son niveau, en lui demandant de se redresser et elle s’exécutât. Je lui adresse alors mon plus beau sourire pour qu’elle cesse d’être frustré par ma présence.
-Rappelle-moi ton prénom s’il te plaît.
-Ruth, monsieur. Me répondit-elle.
-Enchanté Ruth moi c’est David mais tu peux m’appeler Dave tout simplement.
-L’honneur est pour moi, monsieur.
-Depuis notre rencontre à la salle d’essayage, on a réellement jamais eu le temps d’échanger entre toi et moi: ça te dirait qu’on fait un peu plus connaissance? Lui demandais-je jovialement.
-Vos désirs sont des ordres monsieur.
Elle m’a suivi dans ma suite et on s’est installés à la terrasse. Je la sentais toujours autant stressée et timide à la limite mais j’étais bien décidé à lui arracher quelques mots. C’est alors que j’ai commencé à lui poser un tas de questions.
-Depuis combien de temps travailles-tu ici?
-Ça fera bientôt 7 ans monsieur
-Et tu touches combien comme salaire?
-250 000frs depuis votre prise de pouvoir monsieur.
-D’accord, super! Mais, j’ai une doléance.
-Je vous dois obéissance aveugle et je suis prête à vous accorder tout ce que vous voulez monsieur.
-Bien! J’aimerais juste que tu cesses de me vouvoyer. Prends moi comme un ami.
Les yeux écarquillés et brillants, elle me fixe du regard toute stupéfaite sans dire mot. Après quelques secondes, elle se résolu à agréer à ma doléance et notre conversation prît très vite une autre tournure. Elle prît goût à m’appeler Dave et c’était fini les vouvoiements incessants. Au bout d’une trentaine de minutes de conversation, on s’est dit à demain. Je lui souhaitais bonne nuit tout en regardant tour à tour son œil droit, son œil gauche, puis ses lèvres mouillées qui avait une forme presque parfaite. Elle prît la porte, je gagnais mon lit.
J’ai pas trouvé le sommeil si tôt car mon esprit était rempli de doutes, de colères et de peur. Doute parce que je ne savais pas vraiment à qui me fier, à qui faire confiance et ça m'exaspérait . J’étais en colère parce que j’aime toujours avoir une longueur d’avance et là, mon avantage n’était pas si grand. Mon esprit était rempli de peur à cause de ma sœur. Damon l’avait mise dans de bonnes conditions mais je ne me sentirais rassurer que quand je l’aurai à mes côtés et que je pourrais constater de mes propres yeux qu’elle va bien. Une insomnie, trois fantômes, j’ai réalisé que c’est à la nuit tombée qu'on fait le bilan de nos journées, pièce sombre, face contre plafond, qu’on réalise si on est heureux, ou si on ne l’est pas.
Le jour se lève, un nouveau mindset m’anime. Je me lève, je me douche et je vais m’habiller à la salle d’essayage où Ruth était déjà installée. Elle me sortit cette fois-ci une veste noire un peu particulière. En effet, le revers de cette veste était un peu plus large que celui de la dernière fois. Je garde le silence malgré que je sois un peu intrigué. Elle me regardât un bon moment pour apprécier le vêtement qui avait fière allure sur moi. Mon attention était toujours autant porté sur le revers de ma veste et elle fit le constat. Elle demande alors:
-Avez-vous une préoccupation, monsieur?
-Pas vraiment…pourquoi cette question ?
-Je me rends bien compte que vous êtes intrigués par votre vêtement du jour mais croyez-moi, il vous honore.
-Merci du compliment!
Comme si elle lisait dans mes pensées, elle se mit à m’expliquer la chose qui m’intriguait sur mon costume du jour.
-Votre revers est la particularité de votre costume du jour comme vous l’aurez constaté. C’est à partir du revers de votre veste qu’on peut savoir si vous avez du pouvoir ou pas. Plus votre revers est large, plus vous avez du pouvoir. Votre revers se mesure à 4 pouces et demi or la moyenne se situe entre 2 et 3 pouces. Et ceci parce que vous faites partie des puissants.
-Je savais pas tout ça…merci!
-Ce fût un plaisir de vous avoir appris un truc de relativement nouveau monsieur Dave.
Pendant ses explications, je réalisais un truc: l’apparence est la première source d’informations. La beauté, le style, l’élégance, la prestance, l’éloquence…etc. Toutes ces données transmettent des informations si précieuses sur nous qu’elles deviennent indispensables pour faire une bonne première impression; il apparaît donc suicidaire de se pointer à une négociation avec une apparence peut soigner. En revanche, si vous donnez l’impression d’être quelqu’un d’influent, vous apparaitrez infiniment plus puissant aux yeux de vos interlocuteurs qui inconsciemment, se plieront et s'aligneront toujours derrière vous. Si tu n’es pas au meilleur de ta forme, il te sera difficile de garder une longueur d’avance sur tes négociations futures. Voilà une règle à laquelle je n’ai jamais dérogé pour rester le leader que j’ai toujours été.
J’ai demandé à Damon par la suite de mettre à notre disposition un véhicule et un chauffeur pour nous conduire en ville car nous y allions. À 9h du matin, le chauffeur demarrât et on prît la route. Après une trentaine de minutes de route, on arrivât chez mes parents adoptifs. Oui, je suis allé voir Lamia, ma petite sœur qui me manquait cruellement. Je sortis du véhicule, le visage caché derrière un masque digne de celui d’un bal masqué. Je m’avançais vers l’entrée principale puis, j’ai sonné en vain. J’enfonce la porte de l'épaule droit et commençât à chercher ma sœur dans toute la maison. Je me suis tourné vers Damon qui m’avait rejoint à l’interieur car il m’avait garanti qu’elle y était en sécurité.
-Elle était encore là hier pourtant monsieur...je vous le jure sur ma vie, déclarait Damon le visage apeuré.
Je gardais mon silence en le fixant droit dans les yeux et il ne dit plus mot. Le véhicule retournât aussitôt à la base. Il y'a dans ce somptueux palais qui nous sert de base un sous-sol. Dans ce sous-sol, il y'a des tunnels par lesquels on peut s'évader en cas d'attaque mais aussi, il y'avait des cellules ou cachots infestés de rats. J'ai mis Damon aux arrêts dès notre arrivée à la base. Après deux jours d’absences, Adramelech refît surface comme par enchantement. Il est informé de la situation de Damon et accourt à ma suite et sonnât :
-C’est ouvert, ai-je répondu.
Il ouvrit la porte et se tint debout. Comme d’habitude assis dans mon siège, regardant au travers de la fenêtre qui donne directement sur la cour arrière de la base, j’avais le dos tourné à mon hôte du jour.
-Pourquoi avoir mis Damon aux arrêts si je puis me permettre monsieur ?
-Parce qu’il a trahi ma confiance.
Il restât silencieux quelques secondes après quoi, il m’interrogeât sur la nature de la trahison dont est puni Damon.
-Qu’a-t-il fait monsieur?
Pour la première fois de la conversation, je me suis retourné calmement, lentement et de manière mécanique vers Adramelech afin de voir son visage juste après ma réponse à sa question.
-Il a été incapable de réceptionner comme il se doit la cargaison qui nous est venu de Bolivie.
-Elle a été calciné par les agents de l'Etat.
-Nos yeux sont nos pires ennemis car ils nous empêchent de voir ce qui est réellement. La cargaison est bien arrivé dans nos entrepôts...et cela sans encombres.
Il a eu la réaction que j’attendais. Je gardais un léger sourire moqueur sur le visage au vu de la tête qu'il faisait. Il restait muet, tout silencieux, l’air d’une personne qui a manqué son coup. Il proposât alors de prendre la place de Damon et de réparer les gaffes de son prédécesseur mais j’ai refusé. Il avait l’air irrité, exaspéré. Et c’est là que j’ai lancé ma partie d’échecs. Je lui fis alors une proposition :
-Je te confierai une autre mission et si tu la réussis, je ferai de toi le numéro 2 de l'organisation.
-Vraiment?
-"Oui, Adramelech" je lui affirmais tout sourire.
Il m’adressât un regard du genre pour qui il se prend le plouc!? Je lui ai alors esquissé mon plus beau sourire, un regard sincère dirigé vers son front et plein de considération. Il s’est senti gêné et il est sorti de mon bureau.
J’ai passé un long moment seul, à réfléchir puis méditer assis au coin bibliothèque de ma suite. Je me suis souvenu d’une discussion que j’ai eu avec mon père adoptif lors d’une partie d’echecs. Il avait marqué une pause en cours de jeu pour m’expliquer un truc:
≪Tu sais fiston, tu es appelé à me remplacer ; non seulement comme chef de cette famille mais aussi comme chef de mes entreprises. En gros, tu es l’héritier de notre famille, de notre fortune, mais aussi de nos soucis. Dans les affaires, tu auras de la concurrence, de l’opposition mais surtout, des inimitiés. Et la meilleure façon de te débarrasser de tes ennemis, serait de les laisser croire qu’ils ont gagnés tout en les attaquant furtivement.>>
≪Faut avoir une longueur d’avance sur eux alors?>> Je lui avais demandé.
≪Il ne faut pas avoir une mais cinq longueurs d’avance sur eux pour être sûr d’emporter la victoire haut la main pendant qu’ils perdront la tête baissée; j’oubliais. Tu peux accorder ta confiance aux gens, mais il faut toujours t'assurer qu’ils la méritent.>>. Et la partie s’était soldée par sa victoire.
Au terme de ma méditation sur les conseils de mon père, mon téléphone portable sonne. C’est curieux car personne ne doit avoir mon numéro de portable personnel à part une caste de personnes bien circonscrite. Je décroche et une voix masquée se voulant terrifiante se fît entendre:
-Bonjour Dave! On a ta petite sœur et on est prêt à négocier.
Je ne laissais transparaître aucune émotion, on pourrait même dire que j’étais resté de marbre mais au fond, j’étais plain de panique, de peur et de colère en même temps.
-Combien voulez-vous pour la relâcher?
-100 000 000 de franc CFA.
-Je n’ai pas ce montant. On va dire 50 000 000 de franc. Ça vous va?
-On sait très bien que vous avez reçu une importante cargaison de Coc en provenance de Bolivie et pour être franc, on veut notre part du magot.
Tout était devenu clair dans ma tête et je savais désormais qui je devais abattre.
-Tout compte fait, vous aurez vos 100 000 000 de franc. Où est-ce qu’on se trouve pour procéder à l’échange?
-Je vous le communiquerai dès 20h, ce soir.
Puis il raccrochât.
Je me suis rendu de suite au cachot où était enfermé Damon avant de m’entretenir longuement avec lui. J’ai fait le tour des hommes que j’avais à disposition; guetteurs, snipers, mercenaires, unité d’assaut, les unites Apocalypse, l’unité canine…etc et j’ai confirmé mes doutes. 20h arrivât très vite et le coup de fil est reçu. Je décroche et je reçois les coordonnées: la transaction doit s’opérer aux bois saint-anastasie le lendemain lorsqu’il sera très exactement 17h. J’étais pris au piège car dans ce genre de lieu public, il est difficile de quadriller la zone sans attirer l’attention. Il me fallait trouver une autre issue. Après une heure de réflexion, j’avais toujours pas trouvé de solutions. Ruth est entré dans ma suite après avoir longuement sonné sans réponse de ma part.
-Bonsoir monsieur!
-C’est Dave pour toi. Que puis-je faire pour toi Ruth?
-En fait je suis venu mettre dans votre placard personnel votre lingerie de demain.
-D’accord je vois. Fais-toi plaisir alors.
Elle se dirigeât vers mon placard et fit son travail. Je sais pas vous mais j’ai l’impression que c’est seulement ce soir que je réalise que Ruth est une meuf canon de chez canon. Elle a un sourire radieux, un visage rayonnant, un regard captivant avec un corps joyeux. Elle est intelligente, sexy, gentil; elle est la représentation même de sa gente. Elle a une voix des plus douces mais malgré tous ses atouts, j’ai résisté à la tentation de tomber amoureux. On parle plus de l’argent comme moyen de corruption pourtant l’amour en est le moyen le plus redoutable. Un homme amoureux est un homme corrompu. Lorsque tu aimes, tu n’arrives plus à t’occuper de toi. Pire encore, tu fais passer les intérêts de ceux que tu aimes avant les tiens et parfois au péril de ta vie...cest une vérité bien triste.
Quelques minutes plus tard…
-J’ai terminé monsieur.
-D’accord, tu peux te retirer.
-A vos ordres sieur Dave!
Je me suis assis à nouveau sur mon siège de bureau et là, je me suis profondément endormi.

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