ℙ𝕣𝕖𝕥𝕥𝕪 𝕙𝕖𝕒𝕣𝕥 [shanksXOc]

Chapitre 16

Un matin mielleux.

Voici comment Shanks décrit ce moment précis. Après une nuit tumultueuse passée ensemble, malgré la fatigue matinale, les draps chauds et leurs corps à peine vêtus, le Roux prit un plaisir malicieux à réveiller sa belle en embrassant chaque parcelle de sa peau, jusqu'à ses lèvres. Elle finit par s'éveiller doucement et répondit à son tendre baiser, ignorant les mèches rousses qui chatouillaient son visage encore un peu endormi. Elle se concentrait uniquement sur les lèvres qui l'embrassaient avec amour.

- Et si nous restions au lit toute la journée ? proposa le capitaine, savourant ce moment de tendresse.

- Les autres vont s'inquiéter, et Uta me manque, répondit la brune avec un sourire amusé.

- Mmmhh, mais je veux rester avec toi au lit... allez, joli coeur..

Alors qu'il s'approchait davantage d'elle, elle fut plus rapide et déposa un baiser fugace sur les lèvres du roux. En somme, c'était un refus. Cependant, elle souriait en voyant le visage déçu de Shanks, qui pouvait parfois se montrer si enfantin.

Les jours s'écoulent rapidement, et cela fait maintenant plus de quatre semaines que l'équipage du roux a pris le large vers l'île d'Élegia, célèbre pour sa musique. Uta semble réticente à quitter cet endroit enchanteur où les habitants chantent et jouent des instruments du matin jusqu'à tard dans la nuit. Les festivités s'accumulent, et comme mentionné dans le chapitre précédent, la relation entre la belle Amara et Shanks continue de se renforcer. Ils ont pris l'habitude de partager la même chambre, s'embrassant jusqu'à des heures avancées avant de s'endormir l'un contre l'autre.

La journée s'est bien déroulée, et la soirée approche. Les résidents du château organisent une répétition avec divers musiciens, et Uta se joint à eux pour chanter. Pendant ce temps, Amara et Shanks se promènent main dans la main en ville, après avoir dîné dans un petit restaurant discret. Malgré le comportement parfois enfantin de Shanks, il sait se montrer très romantique envers la belle demoiselle, lui offrant de jolies fleurs et même des bijoux coûteux, ce qui lui vaut parfois des reproches de la part d'Amara, qui estime ne pas mériter de tels présents. Cependant, le capitaine persiste, ne lui laissant d'autre choix que d'accepter ses attentions.

Amara porte une ravissante robe blanche, et Shanks ne peut s'empêcher de l'admirer, captivé par son sourire d'enfant. Elle peut être à la fois intimidante et délicate, ce qui rend le roux encore plus épris d'elle. Il n'arrive jamais à la comprendre complètement, ce qui le fascine.

- Mon cœur ? l'interpelle-t-elle.

Il secoue légèrement la tête, se concentrant sur les paroles de la femme devant lui.

- Tu ne trouves pas qu'il y a du grabuge au château ?

Un bruit assourdissant, accompagné d'un violent tremblement, retentit depuis le château, confirmant ainsi les craintes d'Amara. Le choc fut si intense qu'il faillit faire tomber nos deux protagonistes, qui parvinrent à se rattraper in extremis. Amara affichait une expression mêlant panique et peur, tandis que Shanks plissait les sourcils avec une grande intensité. Soudain, un être, ou plutôt un monstre, commença à émerger en ravageant presque entièrement le château, et Shanks, avec stupéfaction, comprit enfin l'origine de cette créature.

Uta.

- -

Après un combat intense, la ville était en proie aux flammes et à la destruction. La majorité de la population avait été réduite en cendres, laissant derrière elle un paysage de feu et d'obscurité.

Amara, revêtant la longue veste noire du capitaine, se trouvait au port avec l'équipage, mais son bien-aimé et la fillette étaient absents, et elle ignorait leur sort. Son visage trahissait l'inquiétude, la peur et la tristesse alors qu'elle scrutait l'horizon, désespérément à leur recherche. Une angoisse profonde l'envahissait face à cette vision cauchemardesque, cette île autrefois magnifique, peuplée d'habitants chaleureux, désormais disparus. Les minutes semblaient des heures, et malgré les efforts de Ben pour la réconforter en lui promettant leur retour, elle ne pouvait supporter l'attente, mordant ses doigts d'anxiété.