Chapitre 5 : La Traversée

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Émergeant lentement des abysses, il prit soudain conscience de sa situation. Détroussé et quasi dévêtu dans ce terrain vague, il avait été laissé pour mort par ces petites frappes.

Sa tête le lança d'une atroce migraine, ses tempes battant son crâne avec une telle violence, qu'on aurait dit les tambours d'une fanfare universitaire. Il finit par se redresser titubant, se rendant compte que la nuit était presque tombée... et son train ?

Il rassembla ses forces et titubant jusqu'aux abords du quai, scruté par des badauds curieux, mais pas surpris, il était seul et le Jialing express était bel et bien parti sans lui. Ce voyage prenait décidément une tournure fort singulière.

Ainsi abandonné seul dans une contrée étrangère, sans vêtement, spolié de tous ses effets personnels et de sa bourse. Il se rapprocha de la garde ferroviaire et réussit, malgré la barrière de la langue, à faire comprendre sa situation. Le garde lui donnant une veste, lui offrant en prime un sandwich et la carte touristique avec le trajet du train.

Prenant congé, il sortit dans la nuit et s'assit en bord de quai mangeant son sandwich et analysant le trajet du train. Et il fut absolument estomaqué de découvrir que la diligence ferait escale cette nuit là, au village de Limbo de l'autre côté du mont Kos'we et repartirait le lendemain matin à 9 heures.

Il pouvait attendre le prochain train dans une semaine ou tenter de joindre le consulat, mais il chassa cette idée immédiatement.

"Fais-le !! ! arrête de vouloir être parfait, fais le!! !Arrête de penser, fais le !! ! même si tu perds fait le ! ! ! même s'il y a un échec, fais-le !! !FAIS LE ! ! ! point." Pensa-t-il.

Il emprunta le sentier derrière la gare et y trouva un robinet d'eau courante. Il s'y désaltéra avant de commencer son ascension. Il commença à s'élever, laissant derrière lui la petite bourgade. Il aurait à peu près pour une quinzaine de lieux à parcourir jusqu'au lendemain et il devait se hâter.

Aussi commença t-il progressivement à trottiner comme il aimait à courir sur ses terres ancestrales, il poursuivit et redoubla d'intensité dans sa course lors qu'il atteint le plateau de la montagne tâchant de courir à un rythme régulier.

Il s'écoula quelques heures, lorsque la seconde lune finit par faire son apparition. Cela lui donna une perspective meilleure sur le chemin à emprunter.

Aussi, insensiblement, il accéléra encore et donnant tout ce qu'il avait avec contrôle, la pente douce de ce plateau paraissait interminable à franchir alors qu'il sembla s'écouler une éternité et que Lucian était dans un état second écumant, à la fois présent et ailleurs.

 Aussi, insensiblement, il accéléra encore et donnant tout ce qu'il avait avec contrôle, la pente douce de ce plateau paraissait interminable à franchir alors qu'il sembla s'écouler une  éternité et que Lucian était dans un état second écumant, à ...

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Il continuait encore et encore, se demandant pourquoi avait-il décidé de venir ici.

Sur une planète étrangère, dans un pays étranger, loin des siens, de sa tendre grand-mère qui ne manquait pas de lui parler du vaste monde qu'elle parcourait depuis qu'elle avait intégré la Guilde des géographes. De son grand-père qui, avant son décès, lui accordait tout son temps libre. C'était avec lui qu'il avait appris le travail de la vigne, les balades dans les champs et il réalisait soudain combien il était chanceux d'avoir grandi sur cette île volcanique qui définissait profondément le destin de chacun d'entre eux.

Même son père qui ne voyait que trop rarement avait découvert la passion des sciences sur cette île des jumeaux, cet endroit était comme un havre de paix qu'il chérirait pour toujours.

Le reverrait-il seulement ? À cet âge cette pensée fugace ne le fit pas ciller, il avait bien trop d'attentes, il était en quête de sens, il espérait se trouver dans ce temple du centre du pays très populaire ou il avait réservé son séjour.

Puis enfin, au bout de sa fatigue il franchit l'encolure et aperçut au loin la ville de Limbo et le train était à l'arrêt, exsangue, il dévala cependant quatre à quatre la colline et puis continua en marchant encore et encore quand, la terre était boueuse et il avait manifestement plut sur ce versant il devait donc se montrer prudent, sa descente fut longue et le jour déjà bien levé.

Pendant qu'il descend, il voit le train se mettre en branle, ses tempes battent la chamade, il s'élance en courant à vive allure en hurlant à l'endroit de quiconque pourrait l'entendre si loin et arrêter le train, mais ce dernier démarre tout douc...

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Pendant qu'il descend, il voit le train se mettre en branle, ses tempes battent la chamade, il s'élance en courant à vive allure en hurlant à l'endroit de quiconque pourrait l'entendre si loin et arrêter le train, mais ce dernier démarre tout doucement puis accélère.

Lucian court, court et court encore, mais rien à faire la diligence a pris son envol. Il arrive sur place, quelques minutes après.

 Il traverse le chemin de fer immédiatement et poursuit sa route en s'enfonçant dans la forêt

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Il traverse le chemin de fer immédiatement et poursuit sa route en s'enfonçant dans la forêt. Il se souvient du trajet du train, et du passage à travers la forêt et un petit ruisseau à traverser à franchir avant d'être à l'arrêt suivant le prochain arrêt. Car il devait faire un détour par Pikwik, la ville des travailleurs.

Et, Lucian, totalement épuisé, va pourtant tout donner pour être à temps au rendez-vous.

Cela ne devrait lui prendre qu'une heure pour y parvenir. Il faudrait donc tenir bon.

Les Derniers Gardiens : Le Sang des ArchibaldOù les histoires vivent. Découvrez maintenant