Little Freaks • Vilebrequin

chapitre 8

Mars.

Il l'avait regardé dormir paisiblement toute la nuit. Comme un ange qui veille une âme perdue. Il avait regretté la discussion d'hier soir.
Le soleil se levait, laissant les rayons éclairés le visage de Sylvain. Il avait regardé le doux visage de celui qui avait occupé ses pensées toute la nuit.

Pierre avait quitté un peu plus tôt la chambre ce matin pour prendre l'air. Il ne savait pas à quoi s'attendre en retrouvant Sylvain réveillé. Aujourd'hui, il voulait rattraper les pots cassés, il savait que le châtain avait versé des larmes avant de s'endormir comme en témoignaient ses joues rouges. En rentrant à l'hôtel, il avait demandé aux réceptionnistes de monter le petit déjeuner à Sylvain.
Arrivant dans la suite, Pierre découvrit Sylvain, assit sur le lit, regardant dans le vide. Malgré la bonne nuit de sommeil, il avait des cernes immense sous les yeux. Pierre referma doucement la porte derrière lui. Il n'osait pas s'approcher du lit, comme si un champs de force invisible lui en empêchait.

- Sylvain ? Dit Pierre, pour signaler sa présence.

Ce dernier tourna la tête vers l'homme à la casquette, le regarde triste, le regard fatigué.

- Tu es partie toute la nuit ? Demande Sylvain d'une toute petite voix qui faisait ressentir toute la lassitude de la situation depuis hier soir.

Pierre fit un non de la tête.

- Tu dormais quand je suis revenue.

Pas de réponse. Ils se regardaient là, sans aucun bruit. Sylvain se leva et alla ouvrir la fenêtre pour prendre une bouffée d'air frais marin.

- Je suis désoler.

Le châtain se retourna pour regarder le plus grand. Il ne disait toujours rien.

- Je ne veux pas te faire du mal. Je t'assure Sylvain !

Sylvain baissa la tête. Il était trop tard, Pierre lui avait déjà fait du mal.

- Je veux toujours être ton meilleur ami!

Je veux que tu sois plus que ça.

- Je ne me vois pas sans t'avoir dans ma vie.

Et je t'aime plus que tout.

Pierre vit des larmes couler sur les joues de son ami. Ça lui broyait l'intérieur de le voir comme ça. Il lutta contre le champs de force invisible pour réussir à bouger et à s'approcher de Sylvain et le prit dans ses bras, le serrant contre lui.
Sylvain posa sa tête contre le torse de Pierre. Le plus grand caressa lentement les cheveux châtain du plus petit.

- Levy... pleure pas. Je t'en supplie.

Il ne voulait pas le voir ainsi. Pierre entendait les reniflement malheureux de son ami. Il allait tout faire pour se rattraper.

- Tu sais quoi ? Tu va prendre ton petit déjeuner, et on va sortir. Tout les deux.

Sylvain se détacha de Pierre pour le regarder.

- Pour faire quoi ? On va où ? Demande le châtain.

Pierre sourit. Il allait l'emmener faire un tour de voiture comme ils avaient l'habitude. C'était la meilleure chose à faire, l'emmener voir du beau paysage. Et passer du temps ensemble et simplement. Quelqu'un toqua à leur porte. Le plus grand alla ouvrir et un serveur apporta le petit déjeuner sur un chariot élégant. Pierre le remercia chaleureusement et le serveur s'éclipsait discrètement. Pierre se tourna vers Sylvain.

- Bon appétit Levy ! Dit-il avec un immense sourire collé sur son visage.

Sylvain sourit à son tour. T'es complètement fou avait-il dit avant de s'approcher sur chariot. Pleins de bonnes choses étaient dessus et des délicieuses odeurs se dégageaient de tout ça. Ils s'installèrent tout les deux et le châtain dévora son petit déjeuner avec grand appétit. Pierre était content que Sylvain eut une bonne nuit et un vrai petit déjeuner. Il allait être en pleine forme.