Avila

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-Mon fils ! Viens ici on doit discuter.

S'écria le père en espagnol.

Le jeune homme de 18 ans sortit de sa chambre et rejoignit son père assit au salon.

-Oui papa ? Qu'est-ce qu'il se passe ?

-J'ai besoin que tu ailles me chercher un paquet d'argent que j'ai caché.

-Oui, où ça ?

L'homme attrapa le plan posé sur la table basse du salon et le tendit à son fils.

-Tiens, tout est noté ici.

Il secoua le plan devant ses yeux.

-C'est dans un pré près d'ici, il appartient à un vieux paysan ami de ton grand père. Dis lui que tu viens en mon nom il saura te guider.

Matteo, le fils, prit le plan dans ses mains et l'observa un instant. Que son père lui demande soudainement d'aller chercher une grosse somme d'argent ne le rassurait pas. Il afficha une légère moue et remonta son regard sur son géniteur.

-Papa, qu'est-ce qu'il se passe ?

-Fiston, fais ce que je te dis de faire. C'est pour toi que je te donne l'ordre d'aller chercher ça.

-L'argent est pour moi ?

-Tu comprendras. Maintenant va.

Le père se leva, glissa sa main dans les cheveux de son fils, les lui agrippa légèrement mais amicalement et lui déposa un bisou sur le front.

-Aller, va, tu as du chemin à faire. Ah, et prends notre deuxième voiture, c'est trop risqué de prendre la mienne l'autre cartel de malades risque de te reconnaître.

-D'accord papa.

-Je t'aime Matteo.

Matteo le regarda, perturbé.

-Je t'aime aussi papa...je reviendrai au plus vite avec l'argent.

Matteo sortit de chez lui après avoir enfilé ses bottes en cuir et sa veste de la même matière. Il prit le paquet de cigarettes présent dans sa poche et en attrapa une entre ses lèvres. Il l'alluma, tira un coup dessus et déverrouilla la voiture que son père lui avait demandé de prendre. Il entra dedans, s'assit devant le volant et glissa la clé au bon endroit. Il démarra la voiture et regarda en direction de la porte de chez lui. Son père le regardait les bras croisés mais le sourire aux lèvres.

Le jeune homme ne comprenait pas ce que son père manigançait et avait un mauvais pressentiment.

Il prit sa voiture en direction du pré en évitant de passer par la ville. Il emprunta les chemins cachés entre les arbres

Il finit par arriver à l'endroit indiqué par le plan. Une vieille maison dans le style colombien était placée devant d'immenses prés peuplés par des vaches et des moutons. Il y avait un enclos avec des cochons placé à part et un poulailler situé plus proche de la maison.

Il gara sa voiture près de celle qui était déjà présente à côté de la maison. Il en sortit, regarda autour de lui et approcha lentement de l'entrée. Il observa la porte qui était décorée d'un bouquet de roses sèches accroché à l'envers et toqua trois fois. Un long silence puis, la porte s'ouvrit plutôt brusquement.

L'homme d'une soixantaine d'années observa le jeune homme de haut en bas puis le dévisagea.

-Qui es-tu ? Qu'est-ce que tu veux ?

-Je suis le fils de Alvaro, Alvaro Avila.

-Ah ! Matteo Alejandro !

-Oui Matteo Alejandro Avila Mujillo.

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