L'héritage du loup

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— Si tout va bien d'ici là on sera rentré d'ici deux jours. dit mon père à l'autre bout du téléphone

— D'accord. Tu fais attention hein ? je dis peu assuré

— Mais oui, ne te fais pas de soucis. Ici tout est calme. Je reste juste pour qu'on voit avec ceux qui se sont rendus ce qu'ils veulent faire. m'assure-t-il

— Mouais... Rentre vite ! Je t'aime papa ! mon ton boudeur arrache un rire à mon géniteur

— Je t'aime aussi mon grand ! dit-il avant de raccrocher

Je sors du gîte et vais rejoindre Kaleb qui discute avec Gabrielle dehors.

À mon approche, ils arrêtent leur discussion pour se tourner vers moi et me sourire. Je leur réponds par un signe de main et vais me caler contre Kaleb pour finir de bouder.

— Alors ? Ils rentrent quand ? me demande Kaleb alors que je viens nicher ma tête dans son coup

— Dans deux jours normalement... je réponds boudeur

— Aller, ne t'en fait pas, c'est fini maintenant. Ils n'ont plus de chef. Plus aucune raison de se battre. me rassure Kaleb tandis que je grogne légèrement

Gabrielle se moque gentiment de moi et je me venge en lui tirant la langue de façon très mature. Son rire s'accentue et je me cache à nouveau dans le creux du coup de Kaleb. Celui-ci a passé ses bras autour de mes hanches.

Je me recule légèrement et viens lui voler un petit baisé sur les lèvres. Je vais un énième fois dans son coup et ferme les yeux. C'est tellement agréable d'être ici. C'est si paisible d'être avec les personnes qu'on aime quand nos tourments se sont envolés.

.oOo.

— On a un problème ! s'écrit mon père à l'autre bout du combiné

— Qu'est-ce qui se passe ?! je m'affole

— Je ne sais pas pourquoi mais tous ceux qui s'étaient rendus se sont mis à nous attaquer en même temps ! cri mon père pendant que j'entends des bruits de combats et sa respiration sifflante

Il est certainement en train de courir et je ne sais pas trop quoi lui dire.

— Je vais voir avec Gabrielle ce qu'on va faire, on prend le premier vol pour venir vous aider ! je lui dis inquiet

— D'accord ! Je te laisse ! me dit-il sans plus attendre raccrochant par la même occasion

Je ne peux m'empêcher de souffler de désespoir en éloignant le téléphone de mon oreille. Ils sont tous dehors autour du feu et je vais les déranger mais c'est comme ça.

Je ne perds pas de temps et vais rejoindre Gabrielle qui regarde le feu d'un air hagard. Je pose ma main sur son épaule pour attirer son attention. Elle sursaute et se retourne précipitamment vers moi.

— Ce n'est pas finit. je dis d'un ton dur qui lui fait froncer les sourcils

— Tout le monde à l'intérieur et éteignez le feu. dit-elle assez fort pour que tout le monde entende

Chacun grogne un peu mais personne ne s'oppose à son ordre. Kaleb vient me prendre la main. Je sais qu'il a des questions et se retient. Je l'en remercie silencieusement en lui serrant un peu plus fort la main.

.oOo.

À la vue des innombrables combats et des corps au sol mutilés, je ne peux m'empêcher de verser une larme.

Quand je pense qu'hier tout allait bien. Que je pensasse qu'enfin toute cette histoire était finie et qu'avec Kaleb on allait pouvoir commencer un nouveau chapitre de notre vie, j'ai l'impression que mon coeur va exploser. Comme s'il était horrifié du mensonge qu'on lui a fait croire.