16 - Parce que je t'aime

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Pdv Ana
New York

J'ouvre la porte et sens le monde se figer autour de moi, c'est pas possible, il est là

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J'ouvre la porte et sens le monde se figer autour de moi, c'est pas possible, il est là. Aurélien.
Ça fait un mois et demi que je suis partie, que j'essaie de reprendre ma vie en main et de retrouver mon bonheur avec moi-même, sans lui, sans personne. Je dois avouer que je suis surprise de le trouver ici, je ne m'y attendais pas.

- Aurélien ?

- Ana.

Mon dieu, cette voix. Je ferme les yeux quelques secondes, tant de souvenirs remontent.

- Est-ce que je peux t'aider ?

- Est-ce que je peux entrer ?

J'hoche lentement la tête en reculant de quelques pas afin qu'il puisse rentrer dans mon appartement.

- Jolie déco, murmure t-il.

Je soupire.

- Écoute je pense que tu n'es pas venu pour parler de la déco de mon appartement alors venons en aux faits, pourquoi es-tu ici ?

Je vois la surprise se peindre sur son visage, et oui, je peux être franche quand il le faut.

- Je suis venue m'excuser. Je t'ai manqué de respect et je ne me suis pas rendu compte de ce que tu as du endurer et j'en suis sincèrement désolé.
Mais sache que tout ce que je t'ai dit, tout ce que j'ai fais, je le pensais vraiment, c'était pas de la comédie, dit-il.

Mon dieu ! J'ai l'impression qu'un de mes plus grands rêve que j'avais en étant petite fille est entrain de se réaliser, je tourne la tête pour cacher un sourire que je ne peux retenir.

Je fais quelques pas pour me rapprocher de lui jusqu'à être à quelques centimètres de sons visage, sans pouvoir le toucher. Une torture.
Cette odeur... Son odeur.

- Chaque chose que j'ai dite je l'ai pensé et chaque chose que j'ai faite avec toi je le voulais...

- Alors pourquoi t'es partie ? Demande t-il.

- Je suis partie parce que je ne suis pas celle que tu penses que je suis, je réponds.

- Je te connais plus que tu ne le penses, répond t-il.

- J'ai un job Aurélien, un job que j'adore et qui me rends épanouie chaque jour, et je n'arrêterai pas n'y pour toi n'y pour personne, je ne deviendrais pas femme au foyer à passer ma vie à accorder la couleur des rideaux à celle des coussins du canapé du salon de réception ! Je dis.

- Ça tombe bien parce que moi aussi j'ai un boulot et je ne l'abandonnerais pas pour toi non plus, dit-il.

- Je suis à la fac d'Harvard entrain de finir mes études de droit, et dans un mois et demi je serai diplômée, je surenchéri.

- Et bien moi je lis des livres sur le développement personnel et je suis des séminaires, et le fait d'avoir une femme avocate ne me dérange pas le moins du monde au contraire, je pourrais te voir en tailleur, murmure t-il.

Je respire un grand bol d'air avant de répondre :

- Jamais je ne me servirait de ton image pour me faire de l'argent dans ton dos, je ne suis pas comme toutes ces pseudo influenceuses de merde et je ne le serai jamais !

- Super alors on est d'accord, dit Aurélien.

- L'argent et la fame ne m'intéresse pas !

- Et bien moi non plus, ce que je veux c'est gagner des titres et faire du football !

- Je ne serai pas la femme avec un dressing aussi grand qu'un appartement, qui claque des millions dans des choses superficielles ou qui prend des jets privés toutes les semaines, j'affirme.

- Et bien je comprends tout à fait, moi non plus, super. Quoi d'autre ?

Je lui réponds en serrant les poings :

- Je ne ferais jamais partie de ce monde parce que je ne peux pas, parce que je ne le veux pas, parce que je ne l'aime pas. Ce n'est pas qui je suis, et je ne changerai pas pour toi, je dis.

Je m'arrête histoire de reprendre mon souffle.

- Le fait que tu sois riche est célèbre m'importe peu, je murmure.

- Mais justement moi ça m'importe ! J'ai travaillé pour avoir ce que j'ai et je le mérite ! Ça représente tous les sacrifices que j'ai fait pendant toutes ces années. Et ça il va falloir que tu le comprennes, dit Aurélien.

Je recule d'un pas.

- Que je le comprenne ? Et est-ce que toi tu le comprends que je quitterai pas mon job pour toi ? Que je deviendrais avocate si je le veux et que je partirai faire ce voyage humanitaire en Afrique si j'en est envie. Je ne prendrai jamais vos fichus chars à voiles et je ne serai jamais superficielle, je dis en haussant un ton et en serrant les poings et en agitant mes mains devant lui.

- Oui je le comprends, oui, et tu peux faire ce que tu veux je ne t'en empêcherait pas !

- Super !

- Et toi ? Est-ce que tu vas comprendre le fait que mon métier entraîne des responsabilités et des sacrifices que peu de personnes sont prêtes à assumer ? Le nombre de femmes qui veulent devenir femme de footballeur sans jamais connaître la réalité ! On rentre tard, on est rarement à la maison, on est toujours observés, critiqués, et fatigués ! On est obligés de se déplacer en avions privés parce que sinon ont se fait agresser, il y a des centaines de milliers de personnes qui vous aiment sans vous connaître et le reste qui vous veulent mort !
Dit Aurélien.

Je respire un grand coup et vais ouvrir une des fenêtres du salon pour sentir l'air frais de l'hiver caresser ma peau et essayer de me rafraîchir.

- Je comprends, je souffle. Tu as tout à fait raison, et je n'ai jamais voulu être femme de footballeur, je n'ai jamais voulu tout ça.

- Moi non plus figure toi, dit Aurélien.

- Alors pourquoi t'es là ? Je demande.

- Parce que JE T'AIME !

- Parce que JE T'AIME !

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Femme De FootballeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant