Chapitre 1: Lui.

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1 an et 8 mois après.







CAMILA.












- Putain Camila bats-toi vraiment ! C'est pas en me donnant des petits coups comme ça que tu vas réussir à le battre.

Une vague de colère se libéra de mon poing, et au lieu d'abattre mon gant de boxe contre le sac de frappe qu'il tient devant lui pour le stabiliser, je lance mon poing en direction de son visage mais celui-ci arrête mon gant à quelques centimètres de son nez.

Putain !

Il tient mon gant désormais fermement m'empêchant de me libérer de son emprise, et son regard pénètre le mien avec une colère noire. Pourtant, je sais qu'il se contrôle avec moi, et je déteste qu'il le fasse parce que je ne veux pas de sa gentillesse.

" Gentillesse" puis-je vraiment utiliser ce mot quand on m'a enlevé et qu'on me séquestre pour la je ne sais combientième fois depuis mon existence?

Je ne pense pas.

Je garde mes yeux ancrés dans les siens lui faisant comprendre que mon calme a des limites, mais je l'entends prononcer trop calmement :

- Tu peux essayer de m'atteindre avec tes coups autant que tu le veux Camila, mais ce n'est pas moi ton adversaire. Tu devrais t'entraîner à frapper quelqu'un d'autre.

Mon cerveau boue. Je n'arrive plus à réfléchir. Je sens que ma bouche va bientôt articuler des choses auxquelles je ne réfléchis pas. Mais à quoi bon les garder pour moi si elles sont destinées à celui qui est devant moi ?

Je détends alors mes muscles, et laisse apparaître un léger sourire au coin de mes lèvres pour le déstabiliser. Lorsque je vois ses yeux se plisser, je profite de son moment d'absence pour me défaire entièrement de son emprise, et relancer une nouvelle fois mon poing violemment dans sa mâchoire.

Et là, je sais grâce au bruit du gant contre sa peau que je l'ai belle et bien touché.

Avant de faire face à sa colère mélangée à la mienne qui ne fera que transformer cette salle de sport en un ring de boxe, je décide de me retourner pour rejoindre ma chambre, ne désirant pas continuer cette entraînement qui m'est imposée cinq heures par jour.

Mais au dernier moment, j'entends :

- Tu n'en as pas marre de nous tourner le dos à longueur de journée ? Sérieusement grandis un peu merde ! Nous ne sommes pas tes ennemis et il faudrait que tu songes à y réfléchir sérieusement.

Je m'arrête devant la porte totalement choquée par son culot, alors je me retourne vers lui en serrant les poings pour éviter de laisser déborder ma colère et dis :

- Allez vous faire foutre avec vos petites attentions à la con. Je refuse d'être traitée comme une chienne d'accord ? Alors profite de m'avoir à tes côté pour l'instant, Luis. Parce que je te promets que dès que j'aurai trouvé le moyen de me barrer d'ici, je monterai un plan qui te détruira autant que vous l'avez fait avec moi. Je vous promets que je reviendrai pour vous tuer.

Je me retourne sans regarder son expression, voulant partir au plus vite sentant ma colère habituelle s'échapper petit à petit, alors j'ouvre la porte en trombe et la claque fermement. Je suis pas étonnée de voir ses hommes autour de moi avec un regard méfiant comme habituellement, me mener vers ma chambre.

Les hommes s'en vont une fois que je suis face à ma porte, mais j'ai à peine le temps de glisser ma carte que j'entends une voix féminine crier :

- Eh Camila !

Camila - Tome IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant