Le 29 mars, tu m'as embrassé pour la première fois. C'était le début du printemps, ce jour-là il faisait beau, on était au bar accompagnés de nos amis.Je devais partir et c'est là qu'on m'a dit que tu voulais m'embrasser, tu me cherchais déjà du regard lorsqu'on buvait nos verres. J'ai accepté ce baiser sans savoir que par la suite je le regretterai.
Au début tout était rose, tu m'as dis « je t'aime » le soir même, et le lendemain on a officialisé, ça y est notre relation débutait...
Voilà qu'on venait de passer deux mois ensemble et tout allait bien, tu paraissais normal, différent des autres, j'avais encore les mêmes libertés qu'une personne normale, et je venais de tomber amoureuse de toi...
On passait nos récrés avec nos amis, ou parfois tous ensemble réunis, et ça me plaisait. J'aimais ça. J'aimais le fait de pouvoir parler à qui je voulais quand je le voulais et de pouvoir rigoler avec mes amies et même les tiens sans qu'il y ait de gêne.
Très vite, tes amis ont commencé à m'apprécier en tant qu'amis, ils me disaient bonjour en me faisant un check, mais je ne savais pas que ça te rendrait fou à la longue.
On allait souvent manger avec les tiens, presque jamais avec les miens car tu disais toujours qu'elles n'avaient qu'à venir là où on se rejoignait avec les tiens, mais elles ne voulaient pas et je les comprenait.
Tu n'as jamais vraiment fait d'efforts avec elles, tu avais peur d'elles, tu t'imaginais dans ta tête de malade que vous étiez en concurrence et tu savais ce qu'elles pensaient de ton comportement avec moi.
Tu avais des côtés que j'appréciais, tu étais gentil, tu ne me cachais rien, tu étais doux dans tes paroles, tu me faisais aucune remarque blessante, et on ne se disputait presque jamais donc je n'avais pas vraiment l'occasion de voir ton vrai visage au début.
Pour les soirées, j'étais sorti deux fois avant qu'on se mette ensemble et j'ai pu sortir une fois sans toi avec mes copines et mon frère en soirée, c'était génial et je m'étais bien amusée.
J'avais pu profiter de ma jeunesse comme tout ado normal.
Après cette soirée-là, je ne savais pas encore que ce serait la dernière à laquelle j'irai avant un bout de temps..
Le cauchemar allait commencer et j'en étais aveuglée.
Comme on m'a toujours dit « L'amour rend aveugle » pourtant je n'avais pas la force d'y croire avec toi.
Tu m'empêchais d'y croire en me manipulant avec de beaux mots et je n'arrivais pas à le voir, j'y croyais, et pour te dire vraiment les choses jamais je n'aurais pensé que ces mots doux se transformeraient un jour, en chantage, ou en menaces .
Tu ne m'interdisais encore rien à ce moment-là, j'étais libre de faire ce que je voulais jusqu'au jour où tu as pété ta bulle quand tu m'as vu faire la bise à ce garçon. Ça t'a rendu dingue hein? Tu n'avais tellement pas confiance en toi que pour me faire confiance à moi c'était encore pire.
Tu avais peur et je le savais. Tu me disais avoir confiance mais je savais que c'était faux.
Le pire dans l'histoire c'est qu'après ce jour, plus jamais je n'ai pu lui dire bonjour ou même lui parler. Mais pourquoi au juste? Il était gay et ce n'était qu'un simple ami pour moi.
Tu aurais dû le comprendre...mais c'était trop dur pour toi de l'accepter.
Pour toi la race masculine était un danger .J'avais beau te dire que ce n'était qu'un simple ami, qu'il était gay, qu'il ne se passerait rien, et que je t'avais choisi toi parce que je t'aimais, tu n'avais pas confiance et ça t'arrachais le cul de me l'avouer et tu te trouvais des excuses tout le temps.
Tu me disais « C'est aux garçons que je fais pas confiance pas à toi » et j'étais censée y croire.
La réalité c'est que dès cette étape j'aurai dû fuir, te fuir, fuir l'enfer qui m'attendait dans les prochains mois.
Et ça te réjouissait de savoir que j'étais à toi, et à personne d'autre. Ça te réjouissait de te dire que j'aurai jamais les couilles de te quitter, parce que tu savais que tu arriverais à tes fins. Ça te réjouissait de savoir que j'étais coincée avec toi, rien que nous deux, et que je n'avais personne à qui me raccrocher à part à toi.
Malheureusement lorsqu'on tombe amoureux d'une personne, on a difficile de s'en détacher.