Le Tueur et la Chef de Contre-bande [ Sans Suite ]

Chapitre 14

Livre 9 : Natsu :

Le cuisinier avait servi le repas depuis une dizaine de minutes, et ma tigresse avait les yeux rivés sur son assiette, sans appétit. Moi, je mangeais le ragoût, tout en la surveillant du coin de l'œil.

Au bout d'un moment, je posais couteau et fourchette, et le bruit soudain fit sursauter la femme à côté de moi.

Elle tourna ses yeux chocolat vers les miens, et nos regards se croisèrent. Surprise, elle détourna le regard, légèrement rouge.

- Tu ne manges pas ?, lui demandais-je.

Elle secoua la tête, et me répondit sèchement :

- Non. Lâche-moi la grappe Dragneel.

Wow. Et moi qui essayais d'être sympathique... C'est pas gagné !

- Hum... D'accord...

Le silence se réinstalla, et je me trouvais dans la gêne.

Il fait que je dise quelque chose, sinon, je vais avoir l'air de me transformer en proie, et très franchement, c'est le contraire qui doit se produire !

- Je vais me coucher, finit-elle par dire, froide.

- Très bien. Vas-y, je te rejoindrais.

Elle m'ignora, et repoussa sa chaise. Elle traversa la salle à manger, et ouvrit brusquement la porte, et la calqua violemment.

J'entendis ses pas furieux dans l'escalier, et une autre porte claquer.

Quand le silence se reforma, je repoussais mon assiette, et posais mon cou sur le rebord de ma chaise, et ricanais.

Quoi que tu en dise, tu te jetteras à mes genoux un de ces jours... C'est une promesse petite !

Mon téléphone vibra dans ma poche, et je le sortis.

L'écran affichait le contact de Gadjeel, ou plutôt Face de Ferraille.

Je décrochais, et Gadjeel ne me laissa pas la parole.

- Mon cher Natsu... M'autorises-tu dire quelque chose ?

Je fonçais les sourcils, et répondis amèrement :

- Que je suis un idiot ? Que j'aurais dû accepter ta proposition de devenir le parrain de ton enfant ? C'est non, Gadjeel. Je suis désolé.

Je m'apprêtais à raccrocher, mais il hurla dans le combiné :

- NATSU, NE RACCROCHE PAS !!

- Quoi ?, répétais-je. Je sais, je suis un...

- MAIS C'EST PAS ÇA ! Mais bon, c'est vrai que t'es un gros débile, et un nombriliste, mais c'est pas la raison de mon appel.

Je soupirais, et dis avec lenteur :

- Merci Gadjeel. Tu sais remonter le moral des gens !

- Ah ! Euh... Bah de rien mon pote !

- Connais-tu le sarcasme ?, râlais-je. Qu'est-ce que tu veux à la fin ?!

- Euh... Attends deux secondes...