En souvenir d'antan, quand toute la bande était réunie au lycée, les jeunes étudiants se sont retrouvés pour le nouvel an. Ils avaient fini toutes les bières. Pourtant, aussi éméchés soient-ils, ils décidèrent de faire un jeu. Ce jeu, quelque peu cliché, quelque peu ringard, n'était ni plus ni moins que : le Jeu du Roi. Ce jeu qui fait trembler plus d'un timide, qui fait rire les plus téméraires et qui fait chavirer les coeurs des amoureux. Tous excités pour commencer au plus vite, se servant de nouveaux verres aux alcools plus costauds, ils préparent les bâtons et décident au pierre-papier-ciseau qui va être le premier Roi. Au bout du compte, c'est Mina qui est choisie. Un rictus sur les lèvres, elle désigne deux chiffres et son gage.
- Je commence mignon ! Le 4 et le 7, faites-vous un câlin, fit-elle, en réservant un châtiment plus ample pour sa prochaine nomination.
Les personnes désignées sont Momo et Todoroki. Tout deux très réservés et non tactiles; cependant toujours très attirés l'un à l'autre, ils s'approchent pour se câliner. Mina rit aux éclats, accompagnée d'Ochako, Kyoka et Denki.
Plusieurs tours plus tard, on tombe sur Denki pour faire le Roi. Il se dit vilain et prépare un coup coriace.
- 2 et 6, allez dans le placard. Pendant TRENTE MINUTES !!
Il se mit à rire comme un démon.
Ochako tire une tête jusque par terre.
- Dans le placard ?! Crie-t-elle, stupéfaite du plan machiavélique de Denki.
Kyoka lui fit un pouce en l'air, quand elle remarqua que le numéro deux n'est personne d'autre que Bakugo. La brunette s'exécute et se dirige vers le placard, avec un shot de vodka dans chaque main, presque guillerette. Katsuki la suivi, nonchalant, emboitant son pas. Ils rentrèrent tous les deux, la jeune femme saoule et l'homme silencieux, dans le placard désigné pour le gage. Ils étaient quelque peu serrés, leurs corps se touchant presque, dans ce cagibi aux lumières ternies par des ampoules presque mortes et à la couleur jaune des murs.
La brune amena son premier shot aux lèvres et le but cul-sec. La gorge piquante, elle s'exclama légèrement par un "ah" des plus communs.
- Tu vas finir par devenir poivrote, toi.
- Oh, tu veux un shot, toi aussi ? Sourit-elle, bêtement.
- Non, arrête juste de boire. Tu n'as fais que ça de la soirée.
- Monsieur s'inquiète pour moi ? Demande t-elle en s'approchant, son buste collé à celui du blond, un air qui en disait long.
Il ne répond pas à sa provocation et se contente de fermer les yeux, les mains toujours dans les poches. Bakugo souffla quand il repensait à la pénalité du temps : trente minutes. ça va être long...
Elle amène son deuxième shot à ses lèvres et fit un hoquet de surprise quand le jeune homme lui reprit son shot.
- T'essaye de te détruire ? Tu vas faire un coma, si tu continues.
- J'ai l'air d'en avoir quelque chose à foutre ? Rends moi mon verre, bordel, Bakugo !
Il le mit derrière lui et sourit d'une manière provocateur.
- Viens le chercher.
- Je n'ai pas peur d'aller le chercher.
- Vas-y, alors.
Elle était tout de même gênée quand à presque lui faire un câlin pour récupérer son verre. Après tout, ça fait 2 ans qu'ils ne s'étaient plus contactés. Alors être aussi proches physiquement...
La brunette se lance, en fermant les yeux. Essayant à tout prix de récupérer son verre pour être totalement ravagée par un état d'alcoolémie assez élevé, elle se rapproche encore plus, posant son buste à nouveau sur celui de son camarade. Il leva alors le bras pour monter le verre.
- C'est pas juste, rend le moi !
Elle se mit sur les pointes de pieds. Mais rien n'y fait, elle n'est pas assez grande ! Elle fit tous les efforts du monde, elle commence à avoir chaud, à haleter et fait donc une pause. En attendant, Bakugo avait légèrement avancé vers l'étudiante, la bloquant contre l'étal juste derrière ses fesses. Elle y pose ses mains afin d'y prendre l'équilibre, tout en reprenant sa respiration. La température de son corps montait, degré par degré, quand il posa une de ses mains à côté de la brune.
- Bakugo, tu fais quoi ?
- Je joue, silence, ordonna-t-il en prenant son menton après avoir posé le verre à côté. Il sourit, d'un air joueur, un air qu'Ochako n'avait jamais connu.
- Je ne vais pas me taire.
- Je dois te faire taire ?
- Jamais, tu ne sauras.
Ces mots mirent Bakugo dans un état partagé entre colère et amusement. Il porte la brune pour la poser sur la table, prit son menton et l'embrasse fougueusement. Surprise, elle ne su quoi dire ni faire, vu son état d'ébriété avancé. Elle essaie de le repousser, tant bien que mal, mais il attrape sa main pour la tirer vers lui, glissant son autre main derrière son crâne. Il avait une totale possession d'elle, qui ne savait pas faire grand chose à part attendre.
Secrètement, la dernière année de lycée, elle l'avait aimé. Il n'avait jamais été orienté vers l'amour, il a toujours été très violent, très insultant, mais voulait devenir le meilleur pompier du Japon. Uraraka avait admiré ses efforts, ses entraînements acharnés, toute cette énergie fournie pour être le meilleur dans ce qu'il aimait faire par dessus tout. Elle l'admirait aussi pour tout ce qu'il savait et savait faire mais qu'elle, pas : la cuisine, les études, l'instinct, l'orientation, la débrouillardise,... Elle se sentait totalement ridicule face à lui, mais elle n'en avait jamais démordit : Ochako persévère dans ses efforts pour devenir meilleure que ce qu'elle a été autrefois. Elle s'est surprise à avoir des sentiments, de plus en plus forts, jusqu'à arriver à la fin de sa deuxième année d'université : elle avait décidé de tirer un trait sur l'amour, les sentiments, les papillons et pâquerettes qui les accompagnent. Elle avait tout essayé, jusqu'à cette soirée, où elle essayait de boire pour oublier. Mais qui voilà : Bakugo, celui qui avait fait naître des sentiments qu'elle essayait désespérément oublier.
Il s'écarte pour reprendre son souffle et découvre le visage d'Ochako, totalement rouge, un air érotique, le souffle coupé et les yeux qui brillent de larmes. Il avait aimé cet aspect de son ancienne camarade de classe, mais s'écarte, jugeant qu'il ne pouvait pas aller plus loin sous peine d'aller jusqu'à un point de non retour. Il était excité par ce visage qu'il n'avait jamais connu d'elle.
- J'ai réussi à te faire taire, tu vois ?
Elle reprend le peu esprit qu'elle possédait et reprend son verre, pour le boire, d'un air vainqueur.
- T'as gagné une bataille, mais j'ai gagné la guerre, fit-elle, toujours sur la table, les yeux fuyards.
- Il reste encore pas mal de temps à attendre, ça me fait chier.
Elle n'avait pas le choix non plus. Attendre dans le placard et faire comme il ne s'était rien passé : mission impossible. Mais pas le choix, oui...
Au fur et à mesure d'attendre, la jeune femme s'endormît. La tête contre le mur, les jambes de part et d'autre du jeune homme cachant son érection et fuyant la vue sur la culotte de madame comme il peut, il fut surprit quand la porte s'ouvrit par Denki, fier de son gage. Mais son visage se décomposa quand il voit Ochako torchée morte, endormie contre le mur.
- Elle a trop bu. Je la ramène.
Il attrape l'étudiante pour la porter sur son dos et se dit, en cours de route, qu'il ne sait pas où elle habite. Il abandonne de chercher et l'amène chez lui, où il la dépose dans son lit, à côté de lui.
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Savage - KACCHAKO
General FictionTout a commencé pendant un jeu. Un simple jeu, entre étudiants, en fin de soirée. Une soirée où un gage est demandé à Bakugo, d'Ochako. Celle-ci, totalement éméchée, n'avait pas conscience des répercussions de ce gage... Retrouvez nos héros dans une...