Chapitre 2 : Destinée

2.9K 114 28
                                    

Nina

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Nina

Bip. Bip. Bip. Bip.


– É una ragazza. (*C'est une fille.)

– Cazzo ! (*Merde !)

C'était un vingt-deux juillet, à Trapani, en Sicile. Mon père n'a pas l'air très content de me rencontrer. Et ma mère ? Je ne sais pas, je ne la vois pas. Est-qu'un jour j'ai vu ma mère ? Est-ce qu'un jour elle a pu me voir ? Me sentir ? Me toucher ? Me protéger ?


Bip. Bip. Bip. Bip.


– Viens dire bonjour Nina !!

Je descends les escaliers de la grande villa de Marco Messina, mon père. Il est aussi le chef de la mafia Sicilienne La Cosa Nostra. Je ne suis qu'une de ses filles illégitimes mais je crois que ça me donne une place spéciale parce-que je ne suis pas traitée comme les autres filles de mon âge. Marco Messina a une femme qui lui a donné quatre beaux garçons. Mais il a aussi des putes, qui lui ont également donné quelques enfants.

Il fait rentrer ses fils illégitimes dans les rangs de la Cosa Nostra et s'en sert pour vendre ses marchandises : drogues, armes et femmes. Les trois marchés les plus rentables au monde, ceux qui dirigent le monde. Nous, les filles issues des coups d'un soir, on se contente d'exister. Et d'accepter ce pourquoi nous sommes sur cette terre. Et ce dès le plus jeune âge.

La Cosa Nostra a posé ses valises dans le petit village de Culcasi, juste à côté de la ville de Trapani. Pas loin de l'aéroport et du port afin de pouvoir exporter toutes leurs marchandises sans difficultés. Tout le village se connaît et est composé des familles qui régissent l'organisation mafieuse. Les enfants sont élevés par tout le monde. Mais surtout par personne. Souvent livrés à nous même, sauf quand il s'agit de nous apprendre le métier.

J'arrive en bas des escaliers et fais face à un groupe d'hommes d'une quarantaine d'années.

– Nina ! Tu as bien grandi. Quel âge ça te fait ?

Je les connais, je les vois souvent. Mais je n'ai pas envie de leur parler, alors je baisse la tête.

Je reçois une claque derrière la tête.

– Il t'a demandé ton âge. Me gronde mon père en rangeant sa main dans son dos.

– Quatre ans.

– Tu es une grande fille maintenant. Et pourtant tu ne nous as pas dit bonjour.

Je lève les yeux vers mon père, ne comprenant toujours pas pourquoi moi je suis obligée de les saluer de cette manière alors que lui se contente de leur serrer la main. Il ne m'accorde même pas un regard mais je sais que si je ne le fais pas, je vais encore finir par avoir mal.

Alors je m'exécute et pose la bouche sur l'entrejambe de chacun des hommes présents. Les autres filles ne les saluent pas de cette manière non plus. Ce n'est pas très agréable pour moi. Mais ce n'est pas désagréable. Je n'arrive toujours pas à savoir si c'est un traitement de faveur ou une punition. Je sais juste que si je ne le fais pas, je me prends un coup.

Ti Amo T2 (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant