Tempête dans la forêt

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Le temps avait ralenti sa course, comme pris au piège par les éléments. Le vent, glaciale et meurtrier, s'insinuait entre les feuillages fragiles des arbres, produisant un son sinistre, effrayant. Le soleil avait tiré sa révérence depuis maintenant quelques temps laissant place aux ténèbres. Ni la lune, ni son cortège étoilée n'avait daigné pointé le bout de leur nez plongeant l'espace dans l'obscurité. Dans l'air régnait une atmosphère plus que particulière. Basile ouvrait la marche. Baptiste le suivait quelques mètres derrières. Ils se dirigeaient vers le chalet abandonné que leur avait indiqué un fermier. Un abri contre la terrible tempête qui commençait à se lever.
Les pieds endoloris, les deux hommes continuèrent leur ascension aveuglé par la pluie et le vent. Après ce qui leur sembla une éternité, il apparut. Un édifice bâtit dans un matériaux blanc étrange qui détonnait dans ce paysage chaotique. Baptiste souffla de soulagement à sa vue. Il se hâta et ne vis pas le rocher dissimulé par la mousse de verdure. Il perdu l'équilibre et tomba. Alerté par le bruit, Basile se retourna. A la vue de son partenaire, son cœur se resserra sans qu'il ne sache trop pourquoi. Il se précipita alors vers Baptiste et usant des dernières forces qu'il possédait, il soulevait le blond et le traînait jusqu'au chalet. D'un coup de pied il ouvrit la porte. Les deux hommes entrèrent et s'effondrèrent sur le sol, essoufflés. Basile épuisé s'autorisa à fermer les yeux et perdit conscience. Le temps défila et Baptiste fut le premier à reprendre ses esprits. Ses yeux prirent du temps à s'accoutumer à l'obscurité de la pièce. Il observa alors ses alentours et aperçu Basile. Il dormait si paisiblement. Baptiste s'approcha alors, intrigué par ce visage dont il avait tant rêvé. Il suivit la courbure de son visage, son menton, son nez, ses lèvres. Son souffle caressa l'épiderme de Basile qui se réveilla. Surpris, les deux hommes ne bougèrent pas. Leur souffle se mêlèrent tandis que leur torse se soulevait à un rythme irrégulier, se touchant presque. Les secondes passèrent et une tension grandissante montait. Une tension aussi dangereuse qu'attrayante. Aucun ne voulait briser ce jeu de regard. L'océan s'écrasant contre une forêt d'acajous. Basile leva sa main et caressa le menton de Baptiste qui frissonna. Un courant d'air s'infiltra par l'une des fenêtres faisant frissonner les deux jeunes hommes. Leur vêtement étaient mouillés. Basile commença à trembler de froid, contraignant Baptiste à s'écarter. L'ambiance n'était pas redescendu . Le roux se leva alors et fit le tour du chalet. Il devait s'aérer l'esprit soudain une idée germa dans le coin de sa tête. Il farfouilla les tiroirs usés. La poussière le faisait tousser. Il attrapa un objet et se hâta vers la cheminé. Il enleva le trop plein de cendre avant de démarrer un feu avec l'allumette qu'il avait récupérer. Baptiste alors attendit que le feu prennes possession des rondins de bois présent. Il invita ensuite d'un geste de main et d'une variation de voix Basile à s'approcher. Celui-ci s'exécuta. La chaleur lui fit légèrement du bien mais la sensation désagréable de son vêtement mouillé le gênait. Pour être honnête, cette sensation gênait également Baptiste. Les minutes passèrent et Baptiste n'y tenant plus, décida d'ôter son haut afin de le faire sécher plus rapidement. Basile suivi le pas. Les crépitements des flammes comblèrent le silence pesant. Baptiste qui était le plus proche des flammes s'en délectait. Basile s'autorisa alors à jeter un coup d'œil vers lui. Il admira le corps baignait dans la lumière du roux. Ses pupilles se dilatèrent, son souffle accéléra. Sans qu'il ne s'en rendent compte il s'était approché de Baptiste. Celui-ci sentant une présence dans son espace se retourna. Son regard rencontra celui de Basile, ce fut alors comme si le monde ne se résumait plus qu'à lui. Le regard de Baptiste se baissa pour contempler les lèvres de Basile. Il s'imagina y poser les siennes. Un soupir lui échappa. Il remonta son regard. Les yeux de Basile brillaient de passion. Il déglutit avant d'approcher son visage. Ils pouvaient sentir leur souffle caressaient le visage de l'autre, un mélange d'air marin et de brise tropical. Leur mains se touchèrent. Basile déglutit et embrassa Baptiste. Un frisson de plaisir parcourut les deux hommes.


Boys are boysWhere stories live. Discover now