Chapitre 3

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La lumière éblouit Iseul. Elle se frotte les yeux, s'étire et reprend une position plus douillette dans son lit. Un mal de crâne inopportun prend la place dans son sommeil, qui engendre une pression de plus en plus douloureuse dans sa tête.

Elle est obligée d'ouvrir les yeux et comme sous l'effet d'une onde de choc, statufiée, elle fait face à cette pièce.

L'inconnu.

Une chambre un peu obscure avec deux néons suspendus au plafond. Toutes les parois sont tapissées d'une couverture en métal - comme la plupart des lieux de vie à cette époque. Le lit dans lequel Iseul est est assez bas, avec au-dessus, comme une espèce de large boîte faisant la même longueur que ce dernier et contenant un écran incrusté à l'intérieur, orné de multiples commandes déconcertantes.

Elle en avait déjà entendu parlé auparavant, mais jamais elle n'avait pu en voir un pour de vrai. Il s'agit d'un matériel précieux que seuls les hôpitaux ont les financements pour les détenir - argent qui vient de donations direct de corporations privées en échange des meilleurs traitements. Cet outil qu'ils appellent Med Bed - soit Medical Bed - est a un niveau technologique très avancé permettant de faire des vérifications précises sur l'état de santé d'un patient ainsi que de prodiguer de nombreux soins. C'est pour ça qu'il sont si rares, parce qu'ils pourraient soigner n'importe quoi. 

Malheureusement la mère d'Iseul n'a pas eu la chance de profiter de cette technologie. Le coût était bien trop conséquent pour qu'ils puissent lui permettre de lui offrir l'espoir de survivre à sa maladie.

Son regard continue de se promener dans la pièce. En face du Med Bed, une fenêtre ronde comme un cadran d'horloge et faisant à peu près sa taille sert d'autre source lumineuse. Dehors, elle laisse apercevoir une ville grise, traversée par un file interminable de véhicules volants, bus, automobiles parsemées de tâches de rouilles. Ou des modèles plus petits ne permettant qu'à deux personnes, tout au plus, de s'y serrer mais faisant beaucoup d'effet lorsque vous la montrez à des amis, parce que vous pouvez y rajouter tout un tas de LED qui n'ont en réalité pas grande utilité. Juste celle de satisfaire les yeux de leur propriétaire.

Ensuite, un bureau. Quelques feuilles sont scotchées au mur alors que d'autres sont éparpillées dessus, entre les écrans OLED transparents et les claviers qui font partie intégrante du bureau. Ils sont seulement mis en veille. Une chevelure de câbles passe de moniteurs en moniteurs puis s'étalant par terre, détournant le fauteuil de bureau usé, ils rejoignent l'inconnu d'une autre pièce.

Elle retourne soudainement à ses sens lorsque la notification d'un message apparaît sur l'un des écran de la pièce. 

Prise de panique elle vérifie chaque centimètre carré de sa peau pour voir si aucun de ses vêtements n'a été déchirés ou même enlevés. La jeune femme cherche le moindre hématome et voit son bras gauche avec un peu de sang séché tandis que les blessures avaient disparus alors que les souvenirs de sa chute resurgissent. En voulant se lever pour aller fouiller frénétiquement son sac, son genoux céda par une douleur pénible et à travers le tissu déchiré de son habit, elle vit la couleur jaunâtre qu'avait prise sa rotule auréolée de rouge. 

Étrangement, c'est comme si ses blessures étaient déjà à un stade avancé de guérison.

Pour ce qui était de sa sacoche, rien ne lui avait été dérobé. Elle reste ainsi un instant à regarder silencieusement tous les objets éparpillés sur le drap du lit, se retournant le cerveau pour essayer de trouver une explication à sa situation.

Son cœur s'arrête dans sa course lorsqu'elle entend des pas feutrés derrière le cadran clos de la porte. Quelques sons d'une discussion lui parviennent, puis les bips sonores d'un code rentré dans le boîtier de la porte pour lui permettre de s'ouvrir.

Le coulissement silencieux débute. 

Par un reflexe de survie absolument inutile, elle se recroqueville le plus possible sur le lit en s'aplatissant quasiment sur le mur contre lequel était le Med Bed.  

Avant même la fin de l'exécution de son programme, un homme rentre dans le pièce. Une personne qu'elle n'avait jamais vu. Il n'est pas celui qui l'a attaqué hier soir.

Le noiraud s'arrête brusquement, renversant un peu d'eau qui était contenu dans le verre disposé sur le plateau qu'il a en main.

...- Oh... Salut? Il dépose finalement le plateau sur le bureau.

Iseul reste silencieuse. Non pas par choix, mais parce qu'aucun mot n'arrive à sortir de sa bouche.

Après avoir tapé sur quelques touches de son cellulaire, il vient vers elle et se penche pour commencer à bidouiller des commandes du fameux Med Bed. Elle le laisse s'approcher puisque de toute façon elle ne peut pas non plus se fondre dans le mur de la "chambre".

Sans un mot échangé lors de ses manipulations, elle le voit qui passe en revu de nombreux paramètres qui lui sont tous aussi étrangers les uns autant que les autres. Elle peut encore reconnaître la fenêtre de sa fréquence cardiaque qui s'ouvre, ou encore celle de sa pression artérielle systémique, mais le reste ne demeure que des chiffres ou des graphiques.

...- Et voilà, check up complet. Dis t-il sur un ton plus parlant à lui-même. Tu as l'air de t'être bien remise finalement, le matériel à fait du bon boulot. Bon maintenant il faut que tu manges ce que je t'ai appo-

Iseul - Mais v-vous êtes qui? Qu'est-ce que je fou ici!?

...- Eh bien...Je voulais attendre que tu sois un peu plus réveillé pour ne pas te brusquer, mais si tu veux les grandes lignes, tu es entre de bonnes mains, je t'assure. Dit-il stoïquement.

Elle le regarde perplexe. Quelle explication! C'est sûre que maintenant elle est bien éclairée sur sa situation.

...- D'ailleurs, je m'appelle San! Il lui tend sa main.

Après l'avoir fixée pendant de très longues secondes, il décide, dans un mouvement gêné, de la remettre dans l'une des poches de son jean, replaçant par la même occasion son Skippy (pistolet intelligent) dans l'étui à sa jambe droite.

La vision de cette arme lui fit rendre compte du monde instable dans lequel elle vivait. Elles avaient beau être interdites, vous les trouvez entre n'importe quelles mains. Et elle avait peur de connaître la raison qu'il avait pour devoir se protéger avec une arme.

San - Bon, maintenant mange et reprends tes forces. Crois moi tu vas en avoir besoin pour la suite.

Puis sur ces mots, il repart en fermant la porte.



Mais pour quelle suite?

⫘ 𝐑𝐄𝐕𝐎𝐋𝐓𝐄 ⫘ | ff. Bang Chan☆Stray Kids x ATZ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant