L'assistante social était aussi gentille et souriante qu'une porte de prison en Alaska. En même temps, je ne peux pas trop lui en vouloir puisqu'elle a été mobilisé à 3 h du mat' pour s'occuper d'un gars de 19 ans maintenant orphelin qui aurait normalement dû vivre sa vie malgré la mort de son père et de sa belle mère. Mais comme je n'avais 19 que depuis une semaine, et étais étudiant en aéronautique, je ne pouvais pas subvenir à mes besoins. C'est donc d'un commun accord que mon assistante et ses supérieurs ont décidés de m'envoyer chez ma mère biologique. Le problème c'est que 1) Je n'ai pas revu ma mère depuis mes 9 ans
2) Que du coup ,je ne l'aime pas franchement
3) Qu'elle vit un peu trop loin à mon goût.... Genre New - York, à plus de mille kilomètres de mon Paris adoré. Et bien sûr, je n'ai pas mon mot à dire. C'est pourquoi je suis actuellement dans l'avion à maudire le système social français. Merci, vraiment.
Je sort enfin de cet avion de malheur, et c'est pas trop tôt! Avec ma chance je suis tombé sur le gosse de cinq ans qui a pleuré et gerbé tout le long de ces douze heures de vol... Je récupère ma valise, espérant que le reste de mes affaires ne va pas prendre beaucoup trop de temps. L'assistante m'a dit que l'on viendrai me chercher à l'aéroport et elle avait raison. Un énorme panneau avec mon nom sautille au fond. Ma mère n'est pas venue d'elle même. Je m'y attendais mais la tristesse s'empare de moi l'espace de quelques secondes. Je m'avance vers le panneau et je découvre une jeune femme, assez petite, le regard vif et un immense sourire aux lèvres.
- Heyyy! C'est toi le fils Walker? Son accent américain me surprend et ma conscience me regarde incrédule, tu es en Amérique, je te rappelle....
- Oui, bonjour. Ethan.
- Lacey, je suis chauffeur pour ta nouvelle famille et si tu place le moindre commentaire sur ma taille je te fais bouffer ce panneau. Elle parle fort et vite mais heureusement, j'ai toujours aimer les langues, je n'ai donc pas de problèmes à la comprendre mais ce genre de personne me met mal à l'aise en général, à cause de leurs trop grande franchise.
- Ha...heu, ok.
-Ho là mon grand! Désserre les fesses, je vais pas t'bouffer! Et sur ces mots elle faits demi tour avec ma valise et je la suit jusqu'à l'audi A-4 que j'admire en silence.
- C'est ma voiture personnelle. Je me rappelle de la présence de Lacey et lui souris.
- Pas mal.
-Aller, arrête de baver devant ma caisse et monte. Finalement ,je reviens sur ce que j'ai dis, j'aime bien Lacey.