Après deux ans à se plier aux ordres de son frère, Lolita s'échappe de sa prison dorée et rejoint la capitale Italienne qui l'a toujours faite rêver. Rome, une ville presque trop romantique pour cette jeune fille de vingt ans qui n'a jamais connu l'...
J'ai été envoyé ici pour toi Nous étions faits pour aimer Made To Love - John Legend
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Pas très à l'aise sur mes patins, je parviens tout de même à faire un premier tour de la patinoire sans me retrouver les fesses au sol. Certes je me suis tenue au rebord tout le long, mais je suis fière de moi. Pour une première, je peux me contenter d'être satisfaite d'être au même niveau que les enfants de cinq ans. Je ferme les yeux sur ceux qui s'amusent à me doubler, ça a tendance à légèrement me décourager et m'énerver.
Misha reste à mes côtés et s'assure à ce que je ne tombe pas. Il semble être tout à fait à l'aise sur ce praticable glissant et je l'ai déjà engueulé deux fois parce que je l'ai surpris en train de se moquer de moi. Excusez-moi monsieur, c'est la première fois que j'enfile ces chaussures de malheur. Bon, tout compte fait, il peut bien se foutre de moi, j'en fais de même quand il se sert d'un compresseur.
— Allez Lita, lâche cette barrière, tu te débrouilles bien, m'encourage-t-il alors que j'ai la haine qu'il s'amuse à tourner autour de moi à une vitesse pas du tout adaptée pour notre proximité.
Il va me foncer dedans et là, c'est certain qu'il va m'entendre.
— Je n'y arrive pas. Et puis, tu me donnes le tournis, arrête ça.
Il se marre et récupère de force mes mains qui agrippent le rebord.
— Je vais tomber, Misha !
— Mais non, tu vois, tu t'en sors très bien.
Ses doigts entrecroisent les miens et son regard s'ancre dans le mien. Silencieusement, il me demande si je lui fais confiance et la vérité me donne envie de pleurer. Je pourrais me laisser aller contre lui en fermant les yeux sans aucune crainte. Je lui fais une confiance aveugle.
— Misha...
— Je te tiens, tu ne risques rien, regarde.
Il passe un bras derrière mon dos pour me maintenir contre lui. Dos à la piste, il ne voit pas où il va et pourtant, c'est tout comme. Je le laisse me balader tout autour de la glace, arpentant entre les enfants et les autres personnes présentes avec une fluidité légendaire. Petit à petit, il prend de la vitesse et je presse un peu plus mes doigts contre les siens. Mes jambes sont verrouillées et mes genoux légèrement pliés comme me l'a conseillé Misha quelques instants plus tôt.
Pour fêter ses deux mois d'arrivée à la villa, Misha a souhaité marquer le coup en m'amenant à la patinoire. Je lui avais fait part de ce souhait il y a deux jours quand on regardait un match en replay à la télé. Alors quand il a vu que celle de la ville était ouverte même l'été, il n'a pas hésité une seule minute. C'est ce que j'aime avec lui. Tout semble super simple. Je n'ai pas besoin de réclamer. Sauf pour le linge sale qui traîne toujours par terre, autour de la panière, mais ça, c'est un autre sujet...
