Prologue

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Aveugle.

Panique.

Blanc.

Noir.

Lumière.

Obscurité.

Je déteste cette sensation. Et tous les matins c'est le même refrain. Plongée dans un sommeil profond et en plein rêve idyllique, j'eus des difficultés à ouvrir les yeux, aveuglée par les rayons du soleil traversant ma fenêtre.

Je déteste cette sensation, mais je dois bien admettre que je n'y suis pas pour rien. Je souffle, me rappelant que j'ai oublié de fermer mes rideaux hier soir. C'est le meilleur moyen de se lever du mauvais pied et de mal commencer sa journée. 

A chaque fois je me fais avoir. Et à chaque fois je suis en train de penser que je deviens aveugle. Sombre idiote.

Avec difficulté, et mes yeux ne s'étant toujours pas habitués à la lumière, j'essaie de tendre mon bras pour pouvoir attraper mon téléphone et voir l'heure qu'il est. 

Mes proches sont habitués, mais je ne le serais jamais : je n'ai pas de chance. C'est un fait, c'est incurable. Tout le monde me dit : "Ne jamais dire jamais." Avec moi, "jamais" existe bel et bien. Magnifique preuve à l'appui, datant seulement de quelques misérables secondes : je fais glisser mon téléphone qui finit par tomber.

- Tout va bien là-haut ? Me demande mon père, inquiet d'entendre tout ce raffut.

- Oui, pardon !

Je récupère mon téléphone au pied de mon lit et en profite pour me lever. Je commence à y voir plus clair.

7:23. J'ai encore le temps d'attraper mon bus pour aller en cours. Je suis quelqu'un qui n'a pas besoin d'énormément de temps pour se préparer. Je préfère mon sommeil à ma beauté, tout comme je préfère la chaleur à mon style vestimentaire l'hiver.

C'est pourquoi je décide de prendre mon temps et, une fois habillée et prête pour aller en cours, je descends dire bonjour à mon père. Je suis étonnée de ne pas trouver ma mère et ma sœur, toujours présentes pour m'accueillir, alors je demande à mon père où elles sont passées et il me répond :

- Ta sœur commence plus tôt aujourd'hui. Elles sont donc parties en avance.

- OK !

Bizarre, me dis-je. Arya me l'aurait dit.

- Tu as prévu quelque chose après les cours ?

- Euh... Non, pourquoi ? Répondis-je, étonnée qu'il me pose la question étant une casanière dans l'âme et fière de l'être.

- Pour savoir si tu allais enfin sortir de ta grotte. Dit-il avec un large sourire, signe qu'il est d'humeur taquine aujourd'hui.

Etant déjà celle qui n'a pas besoin de beaucoup de temps pour se préparer, je suis aussi celle qui ne sort jamais. Je préfère mes journées au lit, dans le canapé ou sur un énorme pouf bien confortable. Regarder la télé, regarder des séries, naviguer sur Netflix, lire un livre et, bien évidemment, manger sont des activités qui me procurent bien plus de sérotonine que les soirées étudiantes, boîtes de nuit ou que sais-je.

- Ha. Ha. Très drôle. Bon, je te laisse, je vais en cours. A ce soir. M'exclamai-je en lui envoyant un bisou dans les airs.

- A ce soir, ma puce.

***

Longs et ennuyants. Tantôt inutiles, tantôt compliqués. Si vous n'avez toujours pas deviné que je parle des cours, on ne va pas s'entendre ! J'ai une relation particulière avec eux. Spécialement aujourd'hui - enfin, c'est ce que je me dis tous les jours. Et pourtant, je n'en suis qu'au premier de cette longue et fastidieuse journée. J'ai hâte d'aller à mon cours de danse avec Arya ce soir, ça va me détendre. J'espère qu'on va pouvoir s'entraîner sur de nouvelles cho...

Dare DanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant